20 résultats pour "frydka"
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cette histoire, et pendant qu'elle s'est éloignée, j'ai parlé de Frydka avec Shlomo, qui avait
travaillé avec elle à la Fassfabrik.
s'était retrouvé, luiaussi, coincé àBolechow pendantlaguerre ;si sa merveilleuse habiletéà magouiller pourobtenir cequ'il voulait, poursesortir detoutes lessituations enbaratinant, n'appartenait qu'àluiou bien était l'expression d'untraitdecaractère autrefoisflorissant dans notre famille maisqui(c'était l'impression nondite quianimait notreintérêt) semblait s'être éteint. Shlomo venaitdedire, nonsans unecertaine admiration : Elle s'était arrangée pourtravailler à l'intérieur ! Elle aurait dûvivr...
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Frydka avait tout de même eu de la chance.
Shlomo, Solomon etMalcia parlaient enyiddish eten allemand delaliquidation des Lager à la fin del'été 1943 – c'est-à-dire laliquidation delaville, puisque, àce moment-là, lesseuls Juifs vivants quin'étaient pascachés étaient ceuxdudernier Lager. Les Reinharz étaientalors,jele savais, cachés, immobiles maisenétat d'alerte, danslasalle dedivertissements desofficiers allemands, le Kasino, au beau milieu delaville. Am vier und zwanzigsten August, disait Malcia enallemand, cettefois. Dann istmeine Sc...
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Mais Frydka doit attendre.
Shtiebl était unmot quejen'avais pasentendu depuisdesannées :une petite shul, une petite maison deprière, normalement dansunecave, dansunepartie d'unestructure plusgrande. Peut-être avecdédain, mongrand-père avaitl'habitude d'appelerlasynagogue loubavitchdans laquelle ilse rendait àla fin desavie un shtiebl, ce petit endroit deEighth StreetàMiami Beach, oùilse rendait nonparce qu'ilaimait lesHasidim, aucontraire, maisparce quec'était la seule shul où ilpouvait alleràpied deson immeuble, 1'immeub...
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enfants étaient impeccablement habillés, les enfants avaient toujours de très jolis vêtements.
J'AI quelques photosàvous montrer, ai-jeditàAnna. Pour aiguillonner sessouvenirs, j'avaisapporté monclasseur devieilles photos defamille, celles que j'avais apportées aussiàSydney. Maisaprès Sydney – après queBoris Goldsmith avait plissé lesyeux devant laminuscule photodeShmiel, EsteretBronia, en1939, etdit avec un soupir, Je ne les vois pasbien – j'avais apprismaleçon etfait agrandir touteslesphotos queje possédais. Àprésent, mêmeleplus petit instantané dema collection avaitatteint lataille d...
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Dimanche, le 9 ?
Hello, adit Shlomo surson portable. Ilétait assis àcôté deDyzia, m'a-t-il dit.Elle était prête. Un léger échoenveloppait savoix. Vous voulez luiparler ?a-t-il demandé. Euh, jene peux pas,ai-je répondu, elleneparle pasmalangue. Maisvousnevoulez pas enregistrer savoix ?a-t-il dit.Shlomo comprenait désormaismapassion pourleschoses concrètes. Euh, jene peux paslefaire maintenant, ai-jedit,peut-être lemois prochain quandjeviendrai. J'ai demandé àShlomo dedire àDyzia, enguise d'introduction, qu'unedes...
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aujourd'hui, de décrire un de mes voisins qui vivait en face de chez moi, il y a quarante ans, je
ne serais pas sûr de pouvoir dire autre chose que Il était ingénieur, Ils étaient très gentils.
Jack nous araconté unehistoire drôle. Je n'étais paslepremier garçon,a-t-ilexpliqué. Ilyavait untype quiavait unande plus que moi, ilallait àl'école àStryj, luiaussi, etilsortait avecelle.Munzio Artman. C'étaitungarçon très religieux etiln'allait pasàl'école àStryj, lesamedi – ilyallait levendredi etyrestait le week-end, cequi fait qu'il nerentrait paslesamedi. Ilm'avait doncdit:« Écoute, occupe-toi d'elle, lesamedi. » Ceque j'aifait ! Ças'est refroidi entreeuxetjeme suis retrouvé avecelle. J'av...
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dans quelles circonstances exactes ont été tuées Lorka et Frydka.
(le Rynek étaitl'endroit oùlaboucherie setrouvait àl'époque demon grand-père, jelesavais, et Shlomo savaitquejelesavais :j'avais laphoto tiréedulivre Yizkor, unephoto d'uncôtédu Rynek aveclebâtiment delamairie et,juste enface, unbâtiment assezbassous lequel mon grand-père avaittracé uneflèche pourindiquer oùsetrouvait laboucherie desafamille) ... pas dans leRynek, disaitShlomo, maisenface dumoulin. Elleétait là.Etde cette boucherie, il s'est enfui deBolechow. Sachant désormais quelssontlesinconv...
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formidable jeune femme, ai-je pensé.
Mais elleapersisté danssonrefus deconfirmer queFrydka Jägeravaitaimé ungarçon catholique, desdécennies plustôt,quand uneidylle pareille auraitétéune très grosse affaire. Mais aujourd'hui, quelleimportance ?La femme demon frère Andrew n'estpasjuive ;la femme deMatt estgrecque orthodoxe. Jeme suis demandé, l'espaced'uneseconde, cequ'il pouvait penserdecette révélation. Meg continuait àfaire del'obstruction. Jene sais pas, jen'ai ététémoin derien. Je ne vous aipas demandé d'êtretémoin, ai-jeditsur...
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Stefan et Ulyana, n'était pas, contrairement à ce que j'avais cru, celle dans laquelle Shmiel et sa
famille avaient vécu et d'où ils étaient partis pour leurs morts, quelles qu'elles aient pu être.
Le quadruple non était, comme j'allaislecomprendre aucours decette journée, unedeses réactions habituelles quandelleétait agacée parlesimprécisions desautres. Leton desavoix était ferme etsans humour. Pas uncafé, jesuis désolée, a-t-elledit.Nous n'avions pasde cafés. Tout lemonde ari et j'étais incapable dedire sic'était àpropos del'irritation deMeg oude l'absurdité qu'unpetit shetl comme Bolechow aitpu avoir quelque chosecomme uncafé. J'ai connu Frydka toutemavie, m'a ditMeg. Ladernière foisque...
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Donc sur l'Occupation vous savez déjà, a dit Malcia, après que nous avons terminé le dessert et
sommes retournés nous asseoir, épuisés, dans nos fauteuils.
Il la cachait danssamaison ?ai-je dit,sidéré. Celanem'était jamaisvenuàl'esprit. Malcia ahoché latête, pluspour elle-même quepour moi.Elleadit, Oui. Etils les ont trouvés, ils les ont trouvés etelle était enceinte. C'estcequ'on m'adit. Shlomo, lisantmespensées, estintervenu. Dis-moi,a-t-ilditàMalcia, etson père, Shmiel, il n'était paslà? Elle asecoué latête avec lenteur etavec insistance :Non. Il l'aimait beaucoup, a-t-ellepoursuivi, etillui adit qu'il veut lacacher. Ill'aime beaucoup et elle l'...
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Hirsch, peut-être au heder, l'école hébraïque, peut-être en jouant dans
Jack acontinué. Prenez Lvov.Elles'appelait Lemberger pipick. Il asouri. Pipick ? Pipick, c'est lenombril enyiddish. Oui, a-t-il dit.Parce qu'elle avaituneplace, un rynek, en plein milieu delaville, c'était comme un nombril ! Dolina,onl'appelait Dolina hoïze.Hoïze, le pantalon. Parcequ'elle n'avaitque deux rues, ellefaisait penser àun pantalon ! Il s'est interrompu uninstant. J'avaisconnuautrefois lesnoms deces villes, etpendant longtemps j'avaispenséqu'elles n'étaient riend’ autre quedesdestinat...
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des faits, des documents historiques.
dit, ilya huit mois. Zey zent behalten bayalererin. Alena adit, C'était uneprofesseur. Puiselleaajouté, demanière déconcertante, Jesuis désolée, c'estuncliché ! Je n'avais pasidée decequ'elle voulait dire. C'est uncliché, maisjedois aller jeter uncoup d'œil àmon four ! J'aisouri, soulagé, etAlena s'est levée etafoncé danslacuisine pourvoiroùenétait sondessert. Pendant qu'elleétait partie, samère aparlé et,dans unanglais àla fois hésitant etvéhément, elleatraduit ce qu'Adam avaitdit. Et ils ont é...
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znayu.
Pour desraisons quej'allais connaître quelquesminutesplustard, lapensée deFrydka a conduit JackGreene auxannées deguerre, etc'est àce moment-là qu'ilm'aditqu'il avait entendu parlerdusort demes parents, ensoulignant bienqu'ilenavait entendu parler seulement, puisqueàun moment donnéilavait dûsecacher. Je peux vousdire,a-t-il commencé, queRuchele apéri le29 octobre 1941. J'ai été sidéré et,immédiatement après,bouleversé parlaprécision decesouvenir. J'ai dit, Permettez-moi devous demander pourquoi–...
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Le lendemain soir, Meg a repris l'avion pour Melbourne.
tellement qu'ilyen ait d'autres commevous. Quoi ?a-t-elle répliqué surunton faussement féroce.Vousnesavez pas?Bien sûrqu'il yen a d'autres quilesont connus. J'ai regardé Mattetpuis j'aisorti mon stylo etmon carnet demon sac. Qui ?ai-je demandé. Elle aeu un sourire satisfait etelle s'est mise àparler. Une amie deFrydka, elles'appelait DyziaLew,elleporte maintenant lenom deMme Rybek. Elle aépousé unRusse. Aprèslaguerre, j'aidit, Jepars enOccident. Etelle adit, Pour quoifaire, il ya déjà trois cent...
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Matt voulait savoir ce qu'on ressentait, quelle était l'atmosphère dans la ville au cours de ces
journées qui ont suivi la première Aktion.
Cela nelaissait queShmiel qui,quoi qu'ilaitpu luiarriver jusqu'en 1944,étaitalors àdes années-lumière, semblait-il,dumonde de1939, lorsqu'il écrivaitleslettres oùl'on pouvait encore, c'étaitmonimpression, entendresavoix :fière, désespérée, dictatoriale,amère,pleine d'espoir, épuisée,troublée. Qu'était-il arrivé,essayais-je deconcevoir enécoutant les Australiens, àOncle Shmiel ? Jack pensait, avait-ildit,qu'il avait étéarrêté aucours delaseconde Aktion, puisque plus personne nel'avait revuensuite...
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impatiente de parvenir à la fin de son récit.
précédents voyagesavaientétéintéressants etexcitants, combiennousavions apprécié de rencontrer lesautres anciens deBolechow. Nousavons parlédeMeg, deJack etde Bob. Jack Greene avaitétél'ami deson frère, adit Klara. Elleasouri lorsque nousavons mentionné le nom deShlomo :tout lemonde connaissait, semblait-il,« leroides anciens deBolechow ». Elle allait souvent enIsraël autrefois, a-t-elledit,parce quesafille, quiétait morte d'uncancer depuis, yvivait. Nousavons parlédesanciens deBolechow enIsraël...
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moindre son.
moins. Mais avant quej'envienne auxmorts deShmiel, d'Esteretde Bronia, ilme paraît justede tenter d'imaginer commentilsétaient lorsqu'ils étaientencoreenvie. De Shmiel, évidemment ,nous savons unpeu dechoses, aupoint oùnous ensommes. Eneffet, après avoirparlé àJack etaux autres , j'ai l'impression quejepeux l'imaginer trèsclairement, par exemple cejour desannées 1930oùl'une desphotos quejeconnais sibien aété prise : traversant lecentre delaville – vous l'appelez leRingplatz, sivous êtes, com...
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Et JE N'ai JAMAIS appris le polonais.
Je me suis détourné deMatt pourdemander àShlomo, Qu'est-ce qu'ilvient dedire ? Shlomo hochaitlatête fébrilement. Iladit, Ilme raconte l'histoire duprofesseur quiacaché Frydka ! Ilsait que Ciszko aété tué enmême tempsqueFrydka. ABolechow. C'estunehistoire qu'il aentendue aprèslaguerre. Ils ont denouveau parléenpolonais. Shlomodressait lessourcils. Iladit, Ilse souvient dunom du professeur dedessin quilesacachés ! Il s'est tupour ménager soneffet etila ajouté, Lenom duprofesseur étaitSzedlak ! She...
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et je sous-entendais émotionnellement ; mais aussi moralement, pensais-je, puisque nous
n'avions pas envisagé que ces faits et ces histoires nous pousseraient, contre notre gré, à juger
les gens).
J'ai ditàAlena, Demandez-lui cequ'il ressent enrevoyant cesvisages qu'iln'apas vusdepuis si longtemps. Elle aposé laquestion enpolonais etAdam aretiré seslunettes délicatement etréfléchi un moment. Puis,ila souri gentiment etdit, fepense etjeretourne danslepassé. J'ail'impression d'être enroute versleCiel. Tous lesanciens deBolechow àqui nous avions parléjusqu'à cesoir-là avaient survécu enne bougeant pas:en restant parfaitement immobilespendantdesjours, dessemaines, desmois, dans desgreniers,...
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eux aussi.
puisqu'il n'yapas dedifférence substantielle entre Rüstung et Wehrmacht. En cequi me concernait, laquestion desavoir ceque représentait leW était horsdepropos. Le propos étantqu'en mars1943 touslesouvriers marqués d'un W, trois cents personnes environ, ontétéemmenés aucimetière etabattus dansunefosse commune. C'étaitunedes « petites » Aktionen dont Jackavait parlé auparavant ;c'était l' Aktion que lavieille Olgaque nous avions rencontrée enUkraine avaitpuvoir depuis lafenêtre desasalle deséjour....