Catégorie : Français / Littérature
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Albert CAMUS, La mort heureuse.
chez Saint John Perse par ex. • Elles sont d'abord tactiles : mer « chaude » - répété « tiédeur » ambiante - de l'air sans doute -; courant « glacé». • Camus entre en contact avec l'eau comme avec un être humain. Il décrit de façon charnelle et presque païennel'exceptionnelle jouissance des touchers enveloppants de l'eau : « comme un corps... »; « fuyait le long de sesbras... »; « se collait à ses jambes d'une étreinte insaisissable et toujours présente... »; « le bras replongeait...,fendait......
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Bossuet, réfléchissant sur l'utilité de la lecture, écrit dans ses notes personnelles qu'elle « éclaire, éveille, fait chercher »; Aragon écrit dans une étude sur Joë Bousquet : « Tous les livres se lisent comme on s'endort. (...) Le rêve de l'écrivain s'est substitué au vôtre, vous êtes pris... C'est le sommeil nommé lecture. » Quelles réflexions vous inspirent ces deux jugements opposés? Vous traiterez le sujet avec l'aide d'exemples précis tirés de vos expériences de la lecture.
II. La lecture « éclaire, éveille, fait chercher. » • Une lecture bien conçue est évidemment le contraire de cette manière « au rabais » et sans participation réelle dulecteur. • Précisément lors de la lecture, deux personnes sont en présence : l'auteur du livre et le lecteur, chacun doit avoirmoitié de participation. • Ne pas confondre lecture avec livre-objet. • Un véritable dialogue de pensée doit s'établir entre auteur/lecteur. • La lecture est exigence. • Elle demande à être son propre but....
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La corrida de Francis Cabrel, Samedi soir sur la terre (commentaire)
La corrida Francis Cabrel, Samedi soir sur la terre , 1994 Depuis le temps que je patiente Dans cette chambre noire J'entends qu'on s'amuse et qu'on chante Au bout du couloir ; Quelqu'un a touché le verrou Et j'ai plongé vers le grand jour J'ai vu les fanfares , les barrières Et les gens autour Dans les premiers moments j'ai cru Qu'il fallait seulement se défendre Mais cette place est sans issue Je commence à comprendre Ils ont refermé derrière moi Ils ont eu peur qu...
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Supposez que l'on vous propose de jouer le rôle qui vous plairait dans une pièce de théâtre que vous choisiriez. Expliquez les raisons qui vous guideraient dans le choix de la pièce et du personnage; puis dites sur quoi vous insisteriez dans votre interprétation.
les patriciens; comme tel autre pour Scipion; comme un autre encore vis-à-vis de Chéréa; comme lui-même enfindevant Caesonia. • Procédé typiquement théâtral, presque de tradition - cf les scènes d'introduction raciniennes - où le personnageest défini et préfiguré par ceux avec lesquels il est en relations directes. • Cependant l'originalité de Caligula est dans le renouvellement de ce procédé en quelque sorte par l'inversion duprocédé traditionnel. • C'est cette position privilégiée du personnag...
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Lettre à Monsieur Bagieu - A Berlin, le 19 décembre 1752 - Voltaire
- Exemple : « Il y a des grands philosophes qui prétendent... ». • Volonté d'amusement; exemple : « C'est un fort bon homme... »; - les mille tracas du séjour sont présentés avec une légèreté spirituelle qui feint de s'amuser même de ce qui estdéplaisant - ou odieux; exemple : « Je n'avais point d'érysipèle... »; - fréquents effets : soit d'énumérations; exemple : « Mais je considère que j'ai... que cela... que Pascal... et quetout le monde... »; soit d'accumulations ou répétitions de termes (...
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Victor HUGO, La Légende des siècles, « Le petit roi de Galice »
- sauf l'adjectif « blanc » qui qualifie curieusement « le crépuscule ». C'est plutôt un dessin en blanc et sépia, enclair-obscur = Bien/Mal; - les lignes sont surtout celles d'alentour, puis au centre celles du champ de bataille, enfin celles des pas et gestesde Roland; - les mouvements sont ceux des gestes de la lutte et sont obtenus par le rythme des vers. Par exemple : « Et pas à pas,//Roland,//sanglant, terrible, las,// 4 2 2+3+1 les chassait devant l...
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Le visiteur de minuit - VILLIERS DE L'ISLE-ADAM, Contes cruels
• Car il est évident qu'on est quand même mieux armé pour commenter un passage lorsqu'on possède une certaineconnaissance. • Précisément, il faut partir du principe que malheureusement, même pour des auteurs qui devraient être connus,bien des candidats sont bien peu au courant - au moins de façon précise... • ... et que le commentaire est justement l'exercice qui permet le mieux de se passer de connaissances puisqu'onpart d'un texte qui peut apporter à lui seul la matière du devoir. 2. Processus...
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Honoré de BALZAC, Eugénie Grandet (commentaire)
• Il s'agit donc d'une «partie de Saumur» qui possède un charme «original», presque aristocratique, en tout cas «àpart », distingué. • Ce qui est net c'est que sont détachées de l'ensemble, pour être décrites, la rue, puis les maisons qui la bordentet qui jouent leur rôle dans sa physionomie générale. • Une maison effectivement possède souvent une âme, d'autant plus si elle s'est tissée au cours des ans. • Celle de ces vieilles demeures est indiquée dès la 2e ligne : « mélancoli[que] » et la ton...
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FLAUBERT, L'Éducation sentimentale (commentaire)
• En étudiant chaque exemple se rapportant aux éléments cités, on remarquera une moquerie latente. • La mécanisation du personnage est tellement systématique que, parfois, Flaubert montre le bout de l'oreille;malgré son affirmation célèbre : qu'un écrivain ne doit pas être présent dans son œuvre et qu'« il faut écrirefroidement » - il va, car il a le verbe cru, même grossier, jusqu'à écrire : « Il ne faut pas faire de son œuvre le potde chambre de ses humeurs » ! • Cependant ic...
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Le combat des lumières est-il toujours d'actualité ?
comme un mouvement intellectuel profond et une période historique marquée par des événements décisifs. De nos jours encore, malgré tous ces combats et ces acquis apparents, les conflicts subsistent toujours... En effet,le monde tel qu'il est maintenant ne reste pas sans défaut, et le combat pour une ère telle qu'elle était rêvée etpensée n'est pas achevé et ne le sera sans doute jamais... Ainsi, dans de multiples domaines, les inégalités,l'intolérance, le non-respect... continuent de s...
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L'humoriste américain Mark Twain a dit que « le secret du rire n'est pas la gaieté mais la tristesse ». Vous commenterez cette boutade en étayant votre réflexion sur des exemples empruntés à vos lectures, mais aussi, si vous le jugez utile, à d'autres formes de l'expression artistique.
• Une des grandes bases du rire est par conséquent la satire (mœurs-société-homme et ses travers) et ce, depuisl'Antiquité. Exemples : Comédies d'Aristophane; Satiricon de Pétrone; Satires de Juvénal... Toutes les comédies un peu profondes contiennent un fond satirique de Shakespeare à Audiberti en passant parCourteline. Citons la vision romantique à propos de Molière qui parle de sa « mâle gaieté si triste et si profonde ». Ilest vrai que son œuvre comique comporte un réel côté tragique...
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Bien des personnages créés pour et par la littérature, le théâtre ou le cinéma peuvent acquérir la dimension d'un véritable mythe. Leur nom propre devient même, parfois, un nom commun, un tartuffe, un tarzan, par exemple... A quoi cela est-il dû ? A quoi cela répond-il ? A quelles conditions est-ce possible ?
• Ils sont bien des mythes, leur filiation est certaine, mais c'est ordinairement la légende qui est passée à l'art (10).S'ils se trouvent dans ce royaume si intense et exceptionnel où ils existent à part entière, c'est que le créateur estparvenu par le biais de son art à « orchestrer ce qui était déjà un mythe à l'état latent » Id.) (9). • Enfin d'autres personnages parviennent à la fois à échapper au Moi du créateur, à prendre les dimensions d'unhéros de l'humanité, représentant une valeur idé...
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André Gide a écrit : « Inquiéter, tel est mon rôle. Le public préfère toujours qu'on le rassure. Il en est dont c'est le métier, il n'en est que trop. » Sans multiplier les exemples, et en vous fondant plutôt sur quelques œuvres de votre choix, dites ce que vous pensez de cette conception de la littérature.
• D'autre part le monde moderne est de plus en plus inquiétant à cause des gains des découvertes scientifiques etdu machinisme, mais par contre-coup des puissants dangers qu'ils impliquent. • De plus comme le public est de plus en plus au courant (presse - journaux - radios et T.V.), mais pas toujoursavec discernement, il est submergé de nouvelles souvent effrayantes (y ajouter crise, chômage, incertitude dulendemain...). • D'où le désir de plus en plus vif de ne voir en littérature qu'évasi...
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Vous avez étudié à la fois des textes isolés figurant dans vos manuels scolaires et quelques œuvres intégrales. De ces deux façons d'aborder la littérature, laquelle vous a paru la plus intéressante et vous semble devoir être privilégiée? Vous justifierez votre point de vue en vous référant à des exemples précis.
« Le but du roman, selon Hytier, n'est pas de reconnaître le monde mais de le recréer, ni de définir la vie, mais d'endonner l'illusion. » La littérature a une vérité qui n'est jamais autre chose qu'un accroissement de son pouvoird'illusion. Elle forme un monde particulier, cohérent qui, selon sa puissance ou la valeur du lecteur, offre un intérêtrelatif. Le lecteur, si l'œuvre lui plaît, se plonge et s'absorbe dans cet univers dont le contact lui procure undépassement. Mais so...
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Faut-il expliquer un poème ?
sonorités, le fil de la mélodie et les jeux de teintes transforment l'apparence quotidienne qui nous entoure. Mais lepoète ne se contente pas toujours de nous faire ressentir ce qu'il éprouve, il essaie de nous transmettre des idées,des suggestions qui ne se comprennent pas toujours à première lecture, ou qui ne nous apparaissent pas, nous quisommes souvent envoûtés par la beauté du style, nous dont l'esprit se laisse emporter par sa douceur, sapuissance, et sa mélodie. Une seconde lectu...
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Dans la préface de son livre Une histoire de Paradis et autres contes, Isaac Bashevis Singer, prix Nobel de Littérature en 1978, écrit : « ... Dans les romans, le temps ne meurt pas. Pas plus que les hommes et les animaux. Pour l'écrivain et ses lecteurs, toutes les créatures continuent à vivre éternellement. Ce qui se passa jadis est toujours présent... » En vous appuyant sur vos lectures, étudiez comment les romans peuvent à la fois se situer dans le temps et échapper au temps.
- Le roman de ce type se situe dans un passé plus ou moins fantaisiste; mais le romancier s'appuie de plus en plussur une documentation solide. Cf. Flaubert : Salammbô (multiplicité de ses recherches et fiches avant par exempled'écrire le Festin d'Hamilcar) Stendhal : Chroniques Italiennes ou Mérimée : Chronique du Règne de Charles IX. Leroman saisit alors l'homme dans la collectivité, dans la société - ce qui lui donne une dimension temporelle plus solideencore -, utilisant des faits qu'il inte...
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Les foules - Baudelaire
Thème II. Le bonheur apporté par le privilège poétique. • La joie de l'intuition d'autrui est exprimée en termes très forts : « ribote de vitalité »... « singulière ivresse »... «jouissance fiévreuse »... «ineffable orgie»... «sainte prostitution de l'âme». Cette jouissance vient d'abord dusentiment de vivre des existences multiples : l'être se développe et se diversifie en autant de personnalités qu'ilveut, il goûte en lui comme siennes les richesses intérieures qui constituent le monde or...
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Les fenêtres - Baudelaire: Dans le commentaire composé que vous ferez de ce poème en prose, vous étudierez en particulier comment la prose poétique s'adapte, comme le disait Baudelaire lui-même, « aux mouvements lyriques de l'âme, aux ondulations de la rêverie, aux soubresauts de la conscience ».
Baudelaire « Les fenêtres » Petits poèmes en prose 1869 Les fenêtres Celui qui regarde du dehors à travers une fenêtre ouverte ne voit jamais autant de choses que celui qui regarde unefenêtre fermée. Il n'est pas d'objet plus profond, plus mystérieux, plus fécond, plus ténébreux, plus éblouissantqu'une fenêtre éclairée d'une chandelle. Ce qu'on peut voir au soleil est toujours moins intéressant que ce qui sepasse derrière une vitre. Dans ce trou noir ou lumineux vit la vie, rêve la vie,...
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Bohémiens en voyage - Baudelaire, Spleen et Idéal
Bohémiens en voyage (Baudelaire) Charles Baudelaire est un poète du 19ème siècle. Alors que, dès son enfance, il doit faire face à des bouleversements (il devientorphelin de père à six ans), Baudelaire voit défiler tout au long de sa vie de nombreuses déceptions qui l'inspireront lors de l'écriture deson œuvre principale, Les Fleurs du Mal. Ce recueil de poèmes est publié en 1857 mais est aussitôt condamnée pour caused'immoralité. C'est dans la section « spleen et idéal » de cette œu...
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Mors (1) - Victor Hugo, Les Contemplations (commentaire)
--- Informations sur l'utilisateur --- Sujet que l'utilisateur souhaitait consulter : (Id: 140146) Ah ! insensé qui crois que jene suis pas toi. Victor Hugo Nom : anais perri E-mail : [email protected]...