Catégorie : Français / Littérature
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Hugo, "Sonnez, sonnez toujours..." (Les Châtiments)
f) Le cinquième tour (v. 16 à 18) ;g) Le sixième tour (v. 19 à 25).2. Le septième et dernier tour (v. 26). Éléments pour une analyse de détail— (v. 1) Le premier vers s'oppose à lui seul à tout le reste du poème. La métaphore clairons de la pensée invited'emblée le lecteur à lire l'aventure de Josué en un sens symbolique : ce n'est pas le son produit qui abat lesmurailles de Jéricho (au sens où certaines chanteuses peuvent, parait-il, briser des verres ou du cristal en émettantune note aig...
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Alfred de VIGNY (1797-1863): La mort du loup
Me prenant à penser, et n'ai pu me résoudreA poursuivre sa Louve et ses fils qui, tous trois,Avaient voulu l'attendre, et, comme je le crois,Sans ses deux louveteaux la belle et sombre veuveNe l'eût pas laissé seul subir la grande épreuve ;Mais son devoir était de les sauver, afinDe pouvoir leur apprendre à bien souffrir la faim,A ne jamais entrer dans le pacte des villesQue l'homme a fait avec les animaux servilesQui chassent devant lui, pour avoir le coucher,Les premiers possesseurs du bois et...
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Parthénon, sur l'Acropole d'Athènes - Chateaubriand
— (l. 4 à 7) Cette dualité se poursuit : «ruines sortant du milieu de ces cultures» ; «... murs et clôtures de jardinstraversant les champs». A cette première dualité s'en ajoute une seconde : la coexistence d'éléments du passé :fûts de colonne, et du présent : murs blanchis, clôtures. Ceci est souligné encore par l'expression : «ruinesanciennes et modernes» (l. 5). On voit que ces éléments ne sont pas simplement décoratifs, mais introduisent déjàla notion du Temps maître des hommes et de...
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Peut-on dire, à la lecture de la pièce que vous avez étudiée que le valet « consacre et consolide la hiérarchie existante » selon les mots d'un critique moderne qui qualifiait ainsi les serviteurs des comédies du XVIIIe siècle ?
humains à part entière. ® Arlequin souffre d'une perte d'identité et se lamente de ne pas avoir véritablement de nom mais de n'être appeléque par des sobriquets ou par un « Hé » (scène 2) qui lui nie toute valeur et toute autonomie.» Il refuse d'être battu arbitrairement ; Cléanthis ne veut plus être maltraitée ni insultée.• Tous deux expriment un désir de reconnaissance de leurs caractéristiques humaines propres (« je suis femmeautant qu'elle » s'exclame Cléanthis dans la scène 3).• L'inver...
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Qui, du maître ou du valet, vous paraît le plus autonome dans la comédie du XVIIIe siècle que vous avez lue et étudiée en classe ?
Barbier de Séville), mais nous le retrouvons ici désirant soumettre Suzanne à ses voeux. Il dispose d'armes efficaces: l'argent (la promesse d'une dot, les bourses données à Bazile), les êtres qui lui sont soumis (les juges, Bazile,Bartholo, par exemple). Mais il sait aussi utiliser ses propres attributs : le procès demandé par Marceline pourrait luiêtre d'un grand secours sans la scène de reconnaissance, le brevet d'officier lui offre l'occasion d'éloignerChérubin... Mais il apparaît...
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Dans la comédie du XVIIIe siècle que vous avez lue, pouvez-vous dire que maître et valet s'opposent réellement ?
De plus, le maître peut tout : pour lui, vouloir c'est pouvoir : il désire Suzanne ? il n'a qu'à rétablir le « droit du seigneur » aboli avant son mariage par amour pour Rosine mais également parce qu'il le souhaitait ; il veut punirFigaro ? il le condamne à « épouser la duègne » ; il veut éloigner un jeune page bien assidu auprès de son épouse ?il l'envoie à l'armée... Il décide de l'avenir de tous (Figaro peut-être valet ou concierge, Chérubin doit partir...), atous les pouvoirs, peut même ré...
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Le roman naturaliste ne se livre-t-il pas à une déformation et à une simplification de la réalité ?
Quelques membres de la famille échappent à la malédiction de l'hérédité, quelques éléments sains qui perpétuentl'espèce. Transition On a pu cependant juger que l'application de ces lois scientifiques —mais aujourd'hui fortement démenties — avaitquelque chose de mécanique et ne rendait pas compte de l'âme humaine. Qu'en est-il de cette déformation ? IL Un univers social simplifié Incontestablement, d'autres romanciers nous éclairent davantage sur la complexité de l'être humain sans négligerpour...
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Le roman peut se concentrer sur la représentation d'une destinée individuelle ou préférer la peinture d'une époque et d'un milieu Certains romanciers peuvent cependant associer les deux objectifs. Le roman naturaliste vous semble-t-il accorder toujours la priorité à la peinture d'une société au détriment de l'histoire personnelle et unique d'un personnage ? Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur le roman naturaliste que vous avez étudié dans l'année.
meilleur ami de Claude. — Le roman montre les difficultés que les peintres novateurs rencontrent pour faire exposer leurs toiles dans lesSalons officiels, plus généralement pour être acceptés et compris par le public. Ami des impressionnistes, deCézanne depuis l'enfance à Aix, de Manet depuis 1866, Zola a vu de près leur travail et leurs efforts ; il a aussiaccueilli avec enthousiasme le regard qu'ils jetaient sur la réalité. 3. Les personnages représentatifs du milieu chez Zola et Maupas...
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Zola présente un de ses romans comme une « oeuvre de vérité ». Cette définition s'applique-t-elle à l'oeuvre de Zola ou de Maupassant que vous avez étudiée ?
documents que nous possédons. 2. Les présentations des êtres sont également véritables. Les milieux décrits sont authentiques : les croyances populaires coexistent avec une foi religieuse profonde,dans le roman comme dans la réalité du temps ; le langage des personnages est à l'image de ce qu'il étaitvraiment dans la région natale de l'auteur. Les habitudes des différents milieux sont décrits avec minutie et exactitude : le goût pour la généalogie desnobles, l'éducation des jeunes filles au co...
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MAUPASSANT, Bel-Ami, chapitre III - 3
amour-propre, surtout depuis qu'il a rencontré Charles Forestier qui lui a ouvert la perspective de la réussite. Audégoût et à l'humiliation s'ajoute l'envie d'agir vite, de changer rapidement de situation. Le décor déclenche en luiune exigence : « il se dit qu'il fallait sortir de là, tout de suite... » Il joue un rôle positif en mobilisant toute sonénergie. Duroy se révolte contre sa condition que dénonce avec violence un lieu médiocre qui devient comme uneprison. Il s'agit de se libérer et d'...
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Comment voyager ?
ou après le voyage des essais de sociologues, d'ethnologues pour comprendre la société que l'on a aperçue dansson déplacement. Mais sur place, l'attention portée aux gestes de la vie quotidienne est de règle, à condition qu'ellene soit pas mue par le désir de pittoresque, d'une prétendue couleur locale. Transition On a critiqué le voyage en groupes organisés ; cependant faut-il choisir la solitude pour voyager en toute liberté ?Le voyage n'est-il pas synonyme d'échanges ? III. Voyager, c'est p...
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Gustave FLAUBERT, L'Éducation sentimentale: Frédéric et Louise
comparaison entre les chutes du Niagara et celle, plus modeste, du Livon... ou son désir d'être un poisson, ainsi queses rêves de voyage où elle se voit affronter lions et tempêtes sans éprouver de peur...Il en est de même chez Frédéric qui, « par gaminerie, se mit à faire des ricochets avec un caillou »...Mais la « câlinerie sensuelle » dont parle Flaubert à propos de Louise ouvre d'autres horizons, ceux de la sensualité :elle frémit dans son corps au contact supposé de l'eau dont elle évoque l...
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Jean GIONO, Refus d'obéissance
? 1. Les réalités de la guerreLes réalités de la guerre apparaissent essentiellement dans le deuxième paragraphe de l'extrait, sous la forme d'unrécit rétrospectif au passé : le ton est d'abord celui d'une relation objective des faits à l'état brut : « j'ai été soldatde deuxième classe », par exemple. L'utilisation de la première personne donne au texte l'aspect d'un témoignageauthentique ; en outre, le témoin est un humble soldat, un « sans grade », qui a servi dans « l'infanterie », « dansdes...
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Dans quelle mesure peut-on dire que les personnages des contes philosophiques de Voltaire ont le bonheur comme unique objectif ?
effet, en quelques pages, s'accumule tout ce qui peut arriver d'épouvantable et de monstrueux à une femme(enlèvements par des pirates, multiples agressions sexuelles, mutilations, etc.). Comment être heureux dans cesconditions, dans un univers livré aux déchaînements de la nature et aux exactions humaines et où, de touteévidence, nulle providence divine n'intervient pour imposer un ordre et un sens à cette folie ?Si l'on veut essayer d'être heureux, il importe d'abord de s...
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Dans quelle mesure tous les romans d'apprentissage pourraient-ils s'intituler Illusions perdues ? Vous répondrez à cette question en vous appuyant sur le ou les romans que vous avez étudiés.
premier apprentissage, première illusion perdue : à Paris, peu importe ce que l'on est, ses qualités réelles, ce qu' ilfaut c'est paraître, soigner les apparences... 2. Les rencontres destructrices d'illusionsEn revanche le jeune homme gagne en sens de l'observation et en lucidité : au terme d'« initiations successives »,Eugène finit par « concevoir la superposition des couches humaines qui constituent la société » : « ses illusionsd'enfance, ses idées de province avaient disparu », mais à la pl...
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A travers la ou les tragédies de Racine que vous avez étudiées, dégagez les caractéristiques du tragique racinien
d'abord, à l'évincer. Seuls le crime et l'ingratitude lui permettent d'accéder à la liberté : il empoisonne Britannicus,son demi-frère, pour se faire respecter (avant — l'Histoire nous le dit — de faire exécuter sa propre mère).C'est à l'intérieur même enfin du clan familial que les passions s'exacerbent le mieux : les fils y sont rivaux du Pèredans Mithridate où la touchante Monime est l'enjeu d'un conflit qui oppose le Père au bon (Xipharès) et au mauvaisFils (Pharnace) ; de même, Phèdre, amou...
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Apollinaire, La guerre, l'amour
I. La guerreLa guerre est en effet partout présente dans le poème d'Apollinaire : c'est un peu comme si tout le champ de visiondu poète (ou plutôt du soldat qu'il est devenu) était soudain envahi par la gigantesque machine militaire etguerrière. On retrouve à peu près tout ce qui concerne l'environnement traditionnel du soldat de cette époque : la «caserne », dès le premier vers, les « chevaux » surtout et tout ce qui les accompagne inévitablement, comme la «luzerne » qu'ils affectionnent...
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Albert Samain: le Chariot d'or
perception plus lucide de la réalité telle qu'elle est, transfigurée par l'écoute attentive et le regard compatissant del'écrivain qui seuls permettent d'entendre et de voir les vraies beautés du monde : il s'agit presque d'un artpoétique... 1. L'histoire personnelleLe poème raconte en effet l'histoire personnelle de l'auteur, on y retrouve d'ailleurs certains procédés traditionnelsde l'écriture autobiographique, - ne serait-te que l'emploi du pronom « je » et d'autres référents de la...
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A. Malraux, dans l'Homme précaire et la littérature, écrit que « le génie du romancier est dans la part du roman qui ne peut être ramenée au récit. » Vous commenterez et éventuellement discuterez cette affirmation à la lumière d'exemples précis empruntés à votre expérience personnelle de lecteur de romans.
antérieures au voyage ; les narrateurs qui se relaient, s'interrompent. Voilà bien la singularité d'un auteur qui prendses distances avec les sollicitations du récit linéaire attendu, auteur qui force le lecteur à réfléchir et montreclairement que l'anecdote est subalterne même s'il y a prolifération d'intrigues.Un autre romancier, anglais celui-là D. Defoe élimine tout suspense en indiquant dès la première page du roman MollFlanders l'ossature du récit que voici : « Heurs et malheurs de...
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Julien Gracq, Le Rivage des Syrtes.
2. Falaise et fortification.L'île de Vezzano est en fait un îlot rocheux et escarpé, isolé dans la mer des Syrtes. Gracq va insister sur lecaractère abrupt de ses côtes : « le rocher jaillissait à pic de la mer » ; ses corniches surplombent les vagues «àune énorme hauteur ». Sa côte est toujours désignée par le mot « falaises », employé quatre fois, la dernière foisavec le qualificatif « sans accès ». Mais l'à pic est encore évoqué sous une forme métaphorique : le donjon. Enfin, J.Gracq...