Catégorie : Français / Littérature
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Cinquième partie, chapitre II - Germinal de Zola
Doutant de la clarté de sa lampe (celle-ci «parut s' éteindre »), Catherine dissipe son attention, perd déjàconscience, son corps ne répondant plus tout à fait à sa volonté (ses « idées confuses » la poussent à examiner lalampe : elle « voulut » l'examiner). Le « souffle » de la lampe qui pâlit est, en même temps que le souffle de la vie,celui de Catherine. L'asphyxie de Catherine Catherine s'éteint, tout comme sa lampe. La simultanéité des deux actions est mise en évidence par la rapidité...
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Quatrième partie, chapitre II - Germinal de ZOLA
La grande société anonymeComment les ouvriers pourraient-ils apprécier le statut de Hennebeau, s'il ne correspond ni à ce qui est énoncéexpressément (celui d'un « salarié »), ni à la condition d'un patron, d'un dirigeant responsable (« un homme qu'onpayait comme un ouvrier et qui vivait si bien »)?Ce que ne comprennent pas les mineurs, c'est que le directeur de la mine puisse les empêcher de se faire entendre,fasse obstacle, comme intermédiaire, entre eux et les vrais maîtres de la Compagnie («...
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La ducasse - Troisième partie, chapitre II - Germinal de ZOLA
La foule unanimeLa joie règne sans interruption ; de même que le temps, l'espace offre une plénitude joyeuse, qui est celle de lafoule, ce que traduit, par son unanimisme, le pronom indéfini on : « on gonflait... », « on cuisait... », « on semettait... ». Les groupes (« bandes d'enfants », « dans le tas », « tous égayés »), tels qu'ils se présentent, sousune forme indifférenciée, de même que l'emploi systématique du pluriel (« des femmes », « les mères », « les petits») sont les indices que...
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Le bonheur bourgeois des Grégoire - Deuxième partie, chapitre I - Germinal de Zola
cependant, cette entorse faite au principe domestique d'économie a renforcé le bonheur du couple ; dépenser, pourleur fille, l'argent qu'ils se refusent à eux-mêmes, leur procure « une joie de plus ». Octroyant ainsi à Cécile lasatisfaction de « chacun de ses caprices », les Grégoire peuvent, sans déroger à leurs principes, s'offrir l'exceptionqui confirme la règle, obtenir une sorte d'assurance narcissique de leur générosité, aussi bien que de leur amour.Rien, en effet, n'est « trop beau...
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La découverte du Voreux par Etienne: Première partie, chapitre I - Germinal de Zola
le Voreux paraît effrayant et renforce le désarroi du vagabond livré au monstre. Se tournant vers lui-même, Etiennese découvre vulnérable : « Tout en l' examinant, il songeait à lui, à son existence de vagabond », précise lenarrateur.On constate que le narrateur rapporte, en discours indirect, les réflexions d'Etienne, qui se réduisent, du reste, àdes souvenirs, plutôt qu'a des pensées : « il se revoyait dans son atelier ». Cette vue rétrospective s'organisesuivant une progression...
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L'arrivée d'Etienne au Voreux - Première partie, chapitre I - Germinal de Zola
lourde, un tas écrasé de constructions ». Cet homme seul marche sans rien voir, pas même le « sol noir », dans unespace immense et vide. Terre nue, dénuée de tout relief, de tout être vivant : « aucune ombre d'arbre ne tachaitle ciel ». La plaine n'offre que la saisissante présence de son immensité vide, qu'accuse la tracé géométrique de laroute pavée, « coupant tout droit », à travers champs, « avec la rectitude d'une jetée ».Entre le milieu naturel, à la fois paysage, décor de la mine et...
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Le personnage d'Etienne LANTIER dans GERMINAL de ZOLA
EtienneVouloir cerner le personnage d'Etienne, c'est d'abord l'impliquer dans une relation collective avec les mineurs et lemilieu de la mine ; c'est aussi le comprendre dans sa relation amoureuse avec Catherine. Une double intrigue, sociale(conflit des mineurs avec la Compagnie), amoureuse (chaste, Etienne devra disputer Catherine à Chaval), constituela trame du drame d'Etienne.Comme le signale Neide de Faria, l'intrigue amoureuse, ébauchée à la fin du chapitre 4 et au chapitre 5 de la...
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Résumé de la CINQUIÈME PARTIE de GERMINAL de ZOLA
de Gaston-Marie (deux mines incendiées, où il règne une chaleur d'enfer), Catherine, accablée de chaleur et defatigue, à demi asphyxiée par l'air délétère de la galerie, se libère peu à peu de tous ses vêtements. Elle s'évanouit.Creusant la veine, les haveurs, noirs de charbon, complètement nus, tardent à s'apercevoir de son absence, saufChaval, qui parvient à la ranimer et se montre même tendre avec elle.A la pose du déjeuner, les mineurs, venus de Montsou, coupent les câbles. C'est la p...
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Extrait du chapitre VIII de la troisième partie de Madame Bovary
accompagnement de maux de nerfs ». Le 7 juin, il lui précise : «Il ne se passe pas de jour sans que je voie de tempsà autre passer devant mes yeux comme des paquets de cheveux ou des feux de Bengale? Néanmoins ma dernièregrande crise a été plus légère que les autres. »Une dizaine d'années plus tard, en 1853, alors qu'il travaille à Madame Bovary, il écrit à Louise Colet, en date du 31mars : «Ma maladie de nerfs m'a bienfait; [...] elle m'a fait connaître de curieux phénomènes psychologiques, don...
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Fin du premier chapitre de Madame Bovary de FLAUBERT - Commentaire de texte
Le texte comporte deux mouvements : la sortie de la cathédrale, puis la promenade en fiacre. Cette promenadealterne une succession d'emballements et d'accalmies qui rendent la page très « mouvementée ». La ligne directrice qui unit et traverse les deux parties de cette fin de chapitre mêle la violence et l'érotisme. Ouplus exactement, elle pose et résout la difficulté de leur évocation dans les limites des convenances littéraires de1856. Autant dire que ce texte est un tour de force. Violence ér...
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Chapitre VIII de la deuxième partie de Madame Bovary
Au monde socialement parfait de Lieuvain correspond « cette conjuration du monde » contre « les sympathies lesplus pures » que condamne Rodolphe. L'un emprunte au canon de la bourgeoisie triomphante, l'autre aux poncifsaffadis du romantisme. L'un et l'autre sont également ridicules, car incapables de penser par eux-mêmes et victimesconsentantes de deux idéologies qui s'affrontent et sont également vulgairesOn sait que le bourgeois Flaubert fit de la haine de la bourgeoisie une sorte de religion...
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La problématique du rapport entre maîtres et valets vous paraît-elle plutôt s'inscrire dans le domaine théâtral ou dans le contexte politique et social du XVIIIe siècle ?
III. Les implications socio-politiques ou historiques du couple maître(s) / valet(s) au XVIIIe siècle 1. Un hasard qui fait bien les choses : Le jeu de l'amour et du hasard rétablit les unions dans un schéma «politiquement correct ». En jouant outrageusement au grand seigneur, Arlequin se rend ridicule aux yeux de Silvia,qui le trouve « plaisant « (I, 7), tandis qu'elle se montre bien plus intéresséepar Dorante, qui la « surprend » (I, 4) dès leur première rencontre, et son jugement...
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Pensez-vous que l'on puisse dire que dans les comédies du XVIIIe (18e) siècle, le valet soit acharné à lutter contre l'ordre social qui le tient dans la servitude et la médiocrité ?
Transition Le valet lutte donc, dans les comédies du XVIIIe siècle, contre la position qui lui est attribuée par l'ordre social. Iltente de s'affirmer, de dévoiler sa qualité. Toutefois, cette revendication n'est pas adressée à la société touteentière, mais, en priorité à son entourage, à ses maîtres. Peut-on, alors, considérer ces tentatives commel'expression d'une lutte plus générale ? II. Faut-il faire des valets des comédies du siècle des Lumières des porte-paroles des aspir...
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Figaro aime à rappeler que peu de maîtres possèdent les qualités qu'ils
exigent de leurs valets. Pensez-vous que cette affirmation corresponde
à la situation dans la comédie du 18e siècle que vous avez étudiée ?
confidences, à la fausse lettre. Si une partie de cette inertie peut être mise au compte d'une maladresse causée pardes sentiments violents et un réel manque d'espoir, il ne se montre jamais doué d'une rapidité, d'une inventivitéidentiques à celles de Dubois. Attentiste, il est passif et se laisse mener. Sans doute lui manque-t-il ladébrouillardise, les ressources que seules les difficultés de la vie ont pu apporter à son domestique... Transition Le maître fait donc preuve de certaines...
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D'après la comédie du 18e siècle que vous avez lue, qui, selon vous, du maître ou du valet est le plus dépendant de l'autre ?
service de Figaro ; Iphicrate, lorsqu'il est privé des services d'Arlequin, ne sait quoi faire ni comment vivre sansesclave à diriger. Le maître reçoit parfois des leçons de son valet. Figaro doit rappeler à Almaviva pourquoi il avait aboli le droitdu seigneur, il lui montre la nécessité d'améliorer la condition de ses gens ; Dubois apprend la patience,l'optimisme à un Dorante désemparé ; Arlequin dévoile à son ancien maître la véritable générosité qui devraitêtre la sienne. Le serviteur est al...
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Le roman devient "l'histoire morale contemporaine", il "s'impose les études et les devoirs de la science", affirment les frères Goncourt dans la préface de Germinie Lacerteux. Pensez-vous que cette conception s'applique au roman naturaliste que vous avez lu ?
Cette volonté d'observation, cette démarche scientifique correspondent donc bien à (X). Toutefois, ce désir derigueur et d'objectivité ne se heurte-t-il pas à un parti pris littéraire et idéologique initial ? II. Si le romancier naturaliste nous offre, selon l'expression de Zola dans Le Roman expérimental, des « lambeaux de la vie humaine », ne les intègre-t-il pas dans une démarche argumentative plus vaste ? Tous, en effet, ont pour but de nous donner des oeuvres qui « viennent de la rue »...
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Apollinaire : Alcools : Les Femmes
chapelet ». On peut donc supposer qu'il y a sept femmes réunies dans la maison du vigneron, des jeunes filles enâge d'aimer, comme Lotte ou Ilse, une mère et une grand-mère. Le chiffre sept a bien sûr une résonancesymbolique, il laisse poindre le légendaire et l'onirique dans un univers réel et quotidien.Ce qui frappe aussi, c'est que l'on ne peut attribuer une réplique à une voix précise. Leur identité individuelle estmoins importante que la petite communaute qu'elles forment, rass...
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Extrait de PROUST: Du côté de chez Swan - Un amour de Swan
Il faut analyser maintenant ce que représente cette nouvelle liaison dans la vie de Swann. II. L'amour dans la vie de Swann Si une première partie de l'extrait (phrases 1 à 6) insiste sur la métamorphose du personnage, la seconde, à partirde « En revanche ce qui était invariable maintenant [...] », explique ce que représente ce nouveau rituel des visitesnocturnes faites à Odette. L'attachement à une nouvelle vie Il y a désormais quelque chose « d'invariable » dans cette vie, une stabilité sûrem...
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Barbey d'Aurevilly: Le Bonheur dans le crime - Les Diaboliques
1. La perfection et la noblesse de la figure féminineUne beauté inédite pour le narrateur, comme le souligne la phrase deux. Encore ne s'agit-il là que du profil. Simplesigne ou « attestation » d'une beauté plus complète qui reste à découvrir. La tournure négative et le comparatif desupériorité accentuent ce caractère inédit. « Pur » évoque la finesse des traits, le dessin parfait du corps vu deprofil. « Altier » désigne une démarche noble, quelque peu hautaine et fière. Il laisse entrevoir...
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Théophile GAUTIER - L'Artiste
Dans son nimbe trilobeLa Vierge et son Jésus,Le globeAvec la croix dessus. Tout passe. -L'art robusteSeul a l'éternité ;Le busteSurvit à la cité. Et la médaille austèreQue trouve un laboureurSous terreRévèle un empereur. Les dieux eux-mêmes meurent,Mais les vers souverainsDemeurentPlus forts que les airains. Sculpte, lime, cisèle ;Que ton rêve flottantSe scelleDans le bloc résistant ! Théophile GAUTIER (publié dans L'Artiste en 1857) Vue d'ensemble Dans cette odelette Gautier expose son idéal...