Catégorie : Français / Littérature
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ACTE III, SCÈNES 9-11: Le mariage de Figaro de Beaumarchais (commentaire)
L'utilisation de l'aparté Beaumarchais a multiplié les apartés au cours de l'affrontement entre le maître et le valet, ce qui permet à chacundes deux interlocuteurs d'apprécier la tournure que prend le dialogue, d'interpréter les paroles de l'autre et decommenter les siennes en indiquant à l'avance l'effet qu'il cherche à produire. Au début de la scène 5, nonseulement Figaro parle en aparté mais de plus sa présence n'a pas encore été remarquée par le Comte. Seule ladernière répli...
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ACTE III, SCÈNES 5-8 : Le mariage de Figaro de Beaumarchais (commentaire)
qui transforme d'anciens adversaires en membres d'une même famille. Ici c'est Marceline qui découvre avec émotionque Figaro n'est autre que le fils qui lui avait été enlevé. Le troisième acte s'achève donc dans l'attendrissement. La rapidité de l'actionLe troisième acte n'est pas moins riche en rebondissements que le deuxième. De plus les péripéties s'enchaînent surun rythme étourdissant, sans être préparées. Le hasard y joue un rôle prépondérant et l'action semble échapper aucontrôle des protag...
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ACTE II - SCÈNES 22-23 - Le mariage de Figaro de Beaumarchais (commentaire)
mystère mais son animosité contre Figaro s'en trouve accrue. L'affrontement entre le Comte et Figaro Figaro arrive en courant dans la scène 20, comme le souligne la didascalie. Sa hâte s'explique par l'urgence de lasituation : il a appris que son plan avait échoué et ignore encore que Suzanne a réussi à retourner la situation.D'emblée le ton du Comte, qui répond « sèchement », montre qu'il en veut toujours à Figaro, contrairement aux engagements qu'il avait pris dans la scène précédente, où la...
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ACTE II, SCÈNES 20-21 - Le mariage de Figaro de Beaumarchais (commentaire)
provoqué ce renverse- ment inattendu. Le Comte est surpris comme lemontre la multiplication des interrogations et desexclamations : « Ah ! quelle école », « Quoi, Madame,vous plaisantiez ? », etc. Ce qu'il a le plus de mal àcomprendre et à admettre, c'est que sa femme ait sibien joué la comédie : « Mais je suis encore àconcevoir comment les femmes prennent si vite et sijuste le ton des circonstances. » Mais la Comtesse est encore plus surprise que leComte car elle était sûre...
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ACTE II - SCÈNES 4-9 - Le mariage de Figaro de Beaumarchais (commentaire)
Ce ruban suscite l'émotion du page, désolé à l'idée de quitter le château, et l'attendrissement de la Comtesse. Un tableau vivant L'entrée en scène de Chérubin confirmepleinement le récit que Suzanne vient de faire àla Comtesse. Les didascalies soulignent latimidité du page : « l'air honteux », « avance en tremblant », « avec un soupir ». Les paroles de Chérubin, entrecoupées de silences, renforcentencore cette impression. Mais Suzanne n'est pasdupe et se moque de lui en l'imitant. El...
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ACTE I, SCÈNES 10-11 - Le mariage de Figaro de Beaumarchais (commentaire)
L'émotion que manifeste la Comtesse à cette nouvelle persuade aisément le Comte du bien-fondé des accusationsde Bazile et, tandis que Figaro et Suzanne font leurs adieux à Chérubin, il s'enquiert de Marceline. Tous quittent la scène sauf Figaro qui retient avec lui Bazile et Chérubin. Il prêche la réconciliation générale etsuggère à Chérubin de rester secrètement au château, en se chargeant d'apaiser le Comte après la fête. Le premieracte s'achève sur l'évocation des amours de Chérubin et de F...
- Les personnages du Mariage de Figaro (Beaumarchais)
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Marot, Epître au Roy pour sa délivrance
les arrestations; "à l'étourdie" donne à entendre qu'ils agissent sans raison valable, tandis que l'expression archaïque"en désarroi" évoque la brutalité désordonnée de l'opération, qui a lieu "en ce palais", c'est-à-dire au Palais deJustice, lieu de promenade où le poète se trouvait justement.Marot énonce la formule de l'arrestation : "nous vous faisons prisonnier par le Roi". C'est donc le roi qui l'a faitarrêter? Non, mais "par le Roi" est l'expression officielle : Marot va jouer sur...
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LETTRE XXV: Sur les Pensées de M. Pascal (Lettres philosophiques de Voltaire)
impuissance face à l'immensité de l'infini et à la toute-puissance de la divinité ; incapable de se racheter par lui-même du péché originel, il ne lui reste qu'à se retirer du monde et à s'effacer totalement devant Dieu. Voltaire, enrevanche, ne confronte l'homme qu'à lui-même, en dehors de toute autre perspective que terrestre ; libre de toute malédiction originelle, pourvu d'une raison qui lui sert à mieux comprendre et à maîtriser la nature, il peut agir pourson propre bonheur.Voltaire contr...
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LETTRE V: Sur la religion anglicane (Lettres philosophiques de Voltaire)
beaucoup de perfidie. C'est d'abord une façonde dire que le clergé français manque demoralité. Ensuite, quand il prétend illustrer lasupériorité morale des prêtres anglicans,Voltaire ne manque pas de sous-entendre que lavertu de ces derniers n'est jamais que laconséquence obligée de conditions extérieures :marié, « un évêque est forcé de se contenterde » sa femme par exemple. Le jeune abbéfrançais, dont Voltaire entreprend la satire*, neconnaît pas ce genre d'embarras. L'au...
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LETTRE III: Sur les quakers (Lettres philosophiques de Voltaire)
surgissement d'un illuminé, la psychologie etl'ignorance des peuples, des circonstancesfavorables. Il suffit à l'origine d'un seul homme : unenthousiaste animé d'une foi inébranlabledans sa mission (l'enthousiaste estpersuadé d'être inspiré par Dieu et élu parlui pour répandre sa parole). Voltaire, enphilosophe rationaliste excluant touteintervention divine dans les affaireshumaines, pose d'emblée les prétentions deFox comme illégitimes ; « Fox se croyait inspiré » : sa co...
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LETTRE I: Sur les quakers (Lettres philosophiques de Voltaire)
La polémique religieuse La lettre et l'esprit Ce serait un contresens que de voir dans lequaker un porte-parole de l'auteur. Il est vraicependant que Voltaire donne le beau rôle à cedernier. C'est que le narrateur, en représentantd'un certain catholicisme, sert parfois derepoussoir. Ce qui oppose les deux hommes, c'est leurfaçon de se définir comme chrétien. Face aucatholique qui réduit le christianisme à la seulecérémonie du baptême (« pour l'amour de Dieu,que je vous bap...
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Le Père Goriot: la pension Vauquer (commentaire)
jeune malheur ressemblait à un arbuste aux feuilles jaunies, fraîchement planté dans un terrain contraire » (p. 18).Elle sera d'ailleurs la première à quitter la pension. La pension comme lieu à partLa pension tout entière part pour une aventure romanesque. À elle seule, elle constitue d'ailleurs un monde avec sonétagement de fortunes, une société avec ses trois générations. La conformation pyramidale de la pension laisse déjàvoir l'importance de l'argent dans Le Père Goriot. Les plus hauts perc...
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LE TEMPS DANS LE PÈRE GORIOT
toute monotonie est évitée : après une longue partie descriptive où le temps semble figé, comme il l'est à la pension Vauquer, le récit est embrayé par l'entrée d'Eugène dans le monde de la haute société parisienne. partirde ce moment se produit un mouvement d'accélération : le temps passe de plus en plus rapidement pour Eugène qui n'a plus conscience que de ce qui n'est pas la pension Vauquer Dans la troisième partie, le temps est morcelé, les différentes journées n'étant pas vues...
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EN QUOI LES PERSONNAGES DU PÈRE GORIOT SONT-ILS DES HÉROS DE LA SOLITUDE?
Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)Le père Goriot 1835 Honoré de Balzac Profil : Vieillard dépouillé Né en 1799, d'un père dont le véritable nom était Balssa et qui s'était aussi octroyé une parti cule, Honoré de Balzac est un géant des lettres françaises, un forçat de l'écriture selon la lé gende , particulièrement célèbre pour son cycle La comédie humaine , composé de 95 romans. Épuisé, ruiné, il meurt en 1850, mais laisse der rière lui...
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LES PERSONNAGES DANS LE PERE GORIOT DE BALZAC
montrent qu'il s'agit d'une usurpation d'identité. Balzac distille aussi pour le lecteur une série d'indices. « Il connaissait tout d'ailleurs, les vaisseaux, la mer; la France, l'étranger, les affaires, les hommes, les événements,les lois, les hôtels et les prisons » (p. 21) : cette somme de connaissances de Vautrin ne peut qu'intriguer et même rendre soupçonneux le lecteur attentif qui voit bien à quoi peut mener cette accumulation, le dernier terme n'étantpas le moindre. Le mystère e...
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LE FANTASTIQUE chez Gogol
monde « réel » des traces tangibles permettant de soutenir l'incroyable hypothèse du franchissement des limitesentre rêve et réalité. On sait que le héros du Portrait, au lendemain d'une nuit agitée, trouve un vrai rouleau de milleducats grâce auquel son existence acquiert un tour radicalement nouveau. Le classicisme du procédé consistant àconfondre rêve et réalité était déjà attesté à l'époque de Gogol. La première version du Nez se terminait d'ailleurspar une fin similaire Kovaliov se réveille...
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Acte II, scène 8- Giraudoux, Électre
en péril. Mais Électre place ses propres valeurs absolues au-dessus de la vie ; leur hiérarchie des valeurs estradicalement différente. II. Une morale absolue Aux yeux d'Électre, la vérité et la justice priment toute autre considération. La vie n'a pas de valeur en elle-même nipour elle-même, lorsqu'elle est souillée par un crime abject dont on est coupable ou complice. Aux répliques brèveset concises d'Égisthe répondent des tirades plus longues et fortéloquentes de la jeune fille,...
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Giraudoux, Électre: Extrait de l'Entracte : le «Lamento du Jardinier»
procédé d'antiphrase ; comme le prouve le lapsus du Jardinier : « C'est une entreprise d'amour, la cruauté...pardon, je veux dire la Tragédie ». Par ce lapsus, Giraudoux nous envoie un signal assez clair, qui nous permetde saisir la pensée réelle du Jardinier. Cet univers tragique est cruel : tout y est désespoir, et non pas « espoir», trahison, et non pas « foi ». On pouffait objecter qu'il n'y a pas ironie lorsque le Jardinier parle de la «pureté » qui règne dans la tragédie ;en effet, Électre...
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Giraudoux, Électre: Extrait de l'Acte I, scène 8
Chez un être aussi entier et passionné qu'Électre, la haine est aussi absolue que l'amour. Elle porte, nous dit-elle, àsa mère et au régent une même exécration. Cette haine serait monstrueuse si elle n'était pas « inspirée » par ledestin, en raison de la culpabilité, qu'Électre ignore encore mais pressent obscurément, de ces deux personnages. Deux étrangers pour Électre Si l'on admet que dans l'amour, deux êtres se fondent en un seul, inversement la haine nous fait voir l'autre commeabsolument...