39 résultats pour "garcin"
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Acte I, scène 3 : Huis-Clos de Sartre
scène des personnages qui vont tenter, jusqu'au vertige final, de trouver des réponses à cette problématique. Enl'espace de ces quelques répliques, nous assistons à l'échec de l'impossible duo entre Garcin et Inès et bientôt à lamise en place d'un duel dont on soupçonne déjà qu'il sera sans vainqueur.Les stratégies retenues par chacun des personnages sont, en effet, inconciliables et donnent de l'enfer l'image,somme toute conventionnelle, d'un lieu où ne règnent jamais que le conflit, la dysha...
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SARTRE (1905-1980)
« L'enfer, c'est les Autres.
incolore qui te pense. (Il marche sur elle, les mains ouvertes.) Ha! elles s'ouvrent, ces grosses mains d'homme. Mais qu'esp?res-tu ? On n'attrape pas les pens?es avec les mains. Allons, tu n'as pas le choix?: il faut me convaincre. Je te tiens. ESTELLE Garcin ! GARCIN Quoi ? ESTELLE Venge-toi. GARCIN Comment? ESTELLE Embrasse-moi, tu l'entendras chanter. GARCIN C'est pourtant vrai, In?s. Tu me tiens, mais je te tiens aussi. Il se penche sur Estelle. In?s pousse un cri. IN?S Ha?! l?che?! l?che?!...
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Sartre, Huis clos (extrait).
Garcin, la foule, l’entends-tu ? (Murmurant.) Lâche ! Lâche ! Lâche ! Lâche ! En vain tu me fuis, je ne te lâcherai pas. Que vas-tu chercher sur ses lèvres ? L’oubli ? Mais je ne t’oublierai pas, moi. C’est moi qu’il faut convaincre. Moi. Viens, viens ! Je t’attends. Tu vois, Estelle, il desserre son étreinte, il est docile comme un chien… Tu ne l’auras pas ! INÈS . — Eh bien, qu’attends-tu ? Fais ce qu’on te dit, Garcin le lâche tient dans ses bras Estelle l’infanticide. Les paris sont ouver...
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SARTRE: Les débuts d'une cohabitation difficile (Huis-Clos)
On verra plus loin Estelle s'essayer au même mensonge autobiographique. Inès, en revanche, semble n'avoir aucunremords. «Femme déjà damnée», ainsi qu'elle se définira plus tard, la mort ne constitue pour elle aucune rupture :l'enfer n'est à ses yeux que la continuation d'une damnation dont elle a toujours été à la fois la victime etl'instrument.Son problème est d'un autre ordre : poursuivie par l'horreur des hommes et de leur corps, la présence de Garcin luiest de toute façon insupportab...
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Fin de la 5ième scène: HUIS-CLOS de SARTRE
GARCIN, aux deux femmes. Vous me dégoûtez!(I, 5) Introduction et situation dans l'oeuvre Cette page précède le dernier mouvement de la pièce. Elle met en scène l'ultime tentative de Garcin pour fausser lemécanisme de la damnation et gagner son salut.Autour du thème central où l'on revient sur la lâcheté, s'organise un motif antithétique qui propose une triple visiondu héros. Le duo initial, en effet, devient bientôt trio et développe une série de variations polyphoniques qui mêlentles psycholo...
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Le lâche, la sotte et la méchante de SARTRE dans HUIS-CLOS
confrontée au regard d'autrui. La solution amoureuse permet, en effet, de remplacer ce que je sais être par ce quel'autre, l'être qui m'aime, croit que je suis. C'est, en somme, une flatterie dont on échange l'effet rassurant par unegarantie de réciprocité. «Tu me serais plus chère que moi-même», dit Garcin à Estelle, et l'on peut croire à sasincérité : l'image de lui qu'il attend d'elle n'a pas de prix, c'est l'image à laquelle, sa vie durant, il a essayé en vainde ressembler. Une image hé...
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Huis-Clos de Sartre: Acte I, scène 1 (scène d'exposition)
a de certains moments où je regarderai de tous mes yeux. De tous mes yeux, hein? » Peut-être parcequ'innommable encore, l'objet d'une telle acuité est passé sous silence et sa révélation ultérieure semble déjà pesercomme une menace. Il y a des accrocs dans le discours de Garcin qui ressemblent à des trous de mémoirevolontaires.Ce personnage, qui à plusieurs reprises prétend «n'ignorer rien de sa situation», n'est en fait qu'un ingénudéconcerté par un état auquel, il est...
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Sartre: L'installation en enfer (Huis-Clos)
comme une menace. Il y a des accrocs dans le discours de Garcin qui ressemblent à des trous de mémoirevolontaires.Ce personnage, qui à plusieurs reprises prétend «n'ignorer rien de sa situation», n'est en fait qu'un ingénudéconcerté par un état auquel, il est vrai, la vie ne prépare guère : la mort. Situation par nature inconnaissable apriori et donc radicalement nouvelle, la mort est d'abord une mise au rancart des images qu'on s'en faisait. Au lieudes pals, des grils et des ent...
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Scène II, acte 5 - Huis-clos de Sartre
Assieds-toi. Approche-toi. Encore. Regarde dans mes yeux : est-ce que tu t'y vois? ESTELLEJe suis toute petite. Je me vois très mal. INÈSJe te vois, moi. Tout entière. Pose-moi des questions. Aucun miroir ne sera plus fidèle.Estelle, gênée, se retourne vers Garcin comme pour l'appeler à l'aide. ESTELLEMonsieur! Monsieur! Nous ne vous ennuyons pas par notre bavardage?Garcin ne répond pas.Mais... (I, 5) Introduction et situation dans l'oeuvre Cette page se situe au début du deuxième mouvement de...
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Commentaire de Huis-clos de SARTRE: Acte I, scène 5
GARCIN, à mi-voix. Je le sais bien. INÈSEh bien, ils ont réalisé une économie de personnel. Voilà tout. Ce sont les clients qui font le service eux-mêmes,comme dans les restaurants coopératifs. ESTELLE Qu'est-ce que vous voulez dire? INÈSLe bourreau, c'est chacun de nous pour les deux autres. Un temps. Ils digèrent la nouvelle. (I, 5) **************************** Introduction et situation dans l'oeuvre Cet extrait, qui met en présence le trio des damnés, se situe dans le premier mouvement de la...
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HUIS-CLOS: La révélation du système infernal (SARTRE)
autres : «Je vois. (Un temps.) Pour qui jouez-vous la comédie ?»En enfer, en effet, les autres ne sont plus des spectateurs, mais des juges. Débarrassés de leur puissancemensongère, les mots ne parviennent plus à refaire l'histoire, à donner le change ; ils ne savent plus que traduire lalâcheté de qui les prononce devant ce qu'ils étaient censés cacher : la vérité.En enfer, les mots s'étiolent, il n'y a plus que des regards portés sur des âmes horribles à voir et transparentes. Lavérité...
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TIRADE D'INÈS (Jean-Paul SARTRE, Huis Clos)
Inès dépossédée d'elle-même (11 premières lignes) Il est important d'expliquer l'idée et de montrer la force que lui donnent les moyens d'expression utilisés.Garcin a proposé de fermer les yeux; il cache sa figure sous ses mains; il croit ainsi ne pas importuner Inès par sonregard, et donc se faire « oublier». C'est sur ce mot que bondit Inès : «Ah! oublier. Quel enfantillage !» Elle va doncmontrer à quels différents niveaux (en dehors du regard) la présence de Garcin empiète sur la sienne. La p...
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Miroir, ô mon miroir... SARTRE dans HUIS-CLOS
La tête dans ses mains, ainsi que le précise l'indication scénique, Garcin cache à la fois son visage et son regard :de miroir, il ne veut ni servir ni se servir, ne voulant ni voir ni se voir ni être vu. Silencieux et comme retiré du jeu, ilfigure l'opposé du personnage d'Estelle, obsédée par son image, à la fois exhibitionniste et narcissique. Ainsi laconstruction dramatique elle-même repose-t-elle sur un jeu de double et d'envers qui rappelle la thématique dumiroir.Absentes ou inutili...
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Sartre : Huis-clos : Le piège et la pitié - scène 5
désigne comme l'enjeu évident de sa rivalité avec Garcin.Pour celui-ci, en revanche, que son absence de désir rend lucide, la symétrie trinitaire de la mécanique du piège faitde chacun la victime obligée des deux autres. C'est en somme Garcin qui tire la leçon de la découverte d'Inès lors dupremier mouvement de la scène 5: «Le bourreau, c 'est chacun de nous pour les deux autres.» On voit bien icicomment Sartre architecture sa pièce en alternant les moments de lucidité et d'aveuglement de ses pe...
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Desinit de Huis-clos de SARTRE: « Eh bien, continuons. »
incongru de la première scène, qui semblait n'être là que pour signifier l'absence de sens, a pris désormais la valeurd'un repère : « [...] je le contemple et je comprends que je suis en enfer. » Naguère symbole du hasard absurde quiavait précipité et rassemblé le trio en enfer, l'objet est devenu le signe d'une nécessité où tout est régi, êtres etchoses : «Ils avaient prévu que je me tiendrais devant cette cheminée, pressant ma main sur ce bronze [..A cette notable exception près, l'enfer reste...
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« Eh bien, continuons. »: Desinit de Huis-Clos de SARTRE
est à la fois condamnation et châtiment. Soumettant le sujet à la question, le regard de l'autre est dans le mêmetemps instruction et torture. Dépossédé de tout jugement réflexif, je ne suis plus que ce qu'autrui dit que je suis,forcément coupable et dolent, et parce que sans estime pour moi-même, incapable d'aimer.On se souvient que ce thème du regard de l'autre, de sa présence inéluctable, avait déjà donné lieu à des envoléeslyriques d'Inès. Sa reprise par Garcin, en cette dernière page, va pr...
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Le piège et la pitié dans HUIS-CLOS de SARTRE
«Tant mieux, s'ils sont contents.» La solution de la pitié A ne considérer que les indications scéniques, on assiste en cette page à l'unique moment de tendresse d'une piècequi, par ailleurs, ne représente que les heurts et les malentendus du trio.Or, si la tendresse peut s'ébaucher, ne fût-ce que de façon éphémère, c'est qu'un des personnages est parvenu às'extraire de la situation commune et qu'il contemple, pour ainsi dire de l'extérieur, la misère que tous trois partagentet que l'épisode des...
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SCENE 3 Page 22 à 27 - SARTRE - HUIS-CLOS
Les trois personnages de Huis Clos sont chacun à leur manière de mauvaise foi, c’est-à-dire que, de faussesexcuses en échappatoire, ils refusent de voir la réalité en face : - Garcin est un lâche qui veut se faire passer pour un héros - Estelle est une infanticide qui se pose en victime de l’existence - Inès, bien qu’elle prétende le contraire, ne peut dissimuler qu’elle vit l’homosexualité dans la souffrance L’homosexualité d’Inès la rend rivale de Garcin auprès d’Estelle qui...
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Huis clos de Jean-Paul Sartre (analyse détaillée)
entre le couple Garein/Estelle- spécialistes de la mauvaise foi- et Inès qui, cruelle mais lucide, arrache tous les masques. Sur le plan philosophique, il aboutit à une morale individuelle fondée sur la liberté et la responsabilité. STYLE • Un style philosophique -l'abstraction: Tu sais ce que c1est que le mal 1 la honte 1 la pew: (sc. 5) -l'interrogation : Vous pouvez vous clouer la bouche 1 vous pouvez vous couper la langue 1 est-ce que vous vous...
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Sartre, Huis clos (extrait) - anthologie du théâtre.
Garcin, la foule, l’entends-tu ? (Murmurant.) Lâche ! Lâche ! Lâche ! Lâche ! En vain tu me fuis, je ne te lâcherai pas. Que vas-tu chercher sur ses lèvres ? L’oubli ? Mais je ne t’oublierai pas, moi. C’est moi qu’il faut convaincre. Moi. Viens, viens ! Je t’attends. Tu vois, Estelle, il desserre son étreinte, il est docile comme un chien… Tu ne l’auras pas ! INÈS . — Eh bien, qu’attends-tu ? Fais ce qu’on te dit, Garcin le lâche tient dans ses bras Estelle l’infanticide. Les paris sont ouver...
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Fiche de lecture : Huis Clos de Jean-Paul SARTRE
au début de la pièce Garcin, à peine arrivé en enfer, se préoccupe de trouver une brosse à dent =le dérisoire du quotidien côtoie le tragique de la mort. enfer comparé par Inès à un restaurant coopératif où l’on fait soi- même le service. nombreuses remarques double sens (prennent un tour comique) : Estelle, soucieuse de son maquillage, utilise son rouge à lèvres pour se faire « une bouche d’enfer ». Sartre utilise fréquemment l’humour noir, jouant sur l’inanité du mot « vivre », ou s...
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RÉSUMÉ de HUIS-CLOS DE SARTRE
1) Introduction L’existentialismeL'existentialisme se développe comme courant philosophique lors de la Seconde Guerre mondiale. Les auteurs vont être influencés parles atrocités de la guerre et c'est dans cet état d'esprit qu'ils vont écrire leurs œuvres.Ce courant s'appuie sur la liberté et sur la responsabilité de nos actes. L'existentialisme sartrien est athée, il n’y a rien au dessus del'homme et ce dernier est responsable de son sort, des choix qu'il a fait et de ses actes. Selon Sartre l'h...
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La colère d'Inès - SARTRE dans HUIS-CLOS
possession. Le ton même de la tirade (cf. les nombreux points d'exclamation, d'interrogation, de suspension) et lejeu d'acteur qu'il suggère évoquent l'image d'une héroïne inspirée par une puissance maléfique. La jeune femme,d'ailleurs, a déjà avoué sa méchanceté et revendiquera bientôt sa condition de femme damnée par nature.Or ce personnage de sorcière se fait ici l'alliée, exécutrice et victime à la fois, de la machine infernale. En refusant lepacte que proposait Garcin, elle précipite le c...
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Fiche de lecture: Huis Clos de Jean Paul Sartre
SOMMAIRE ■ Fiche Profil: Huis clos.................................................. 4 ■ 1. Jean-Paul Sartre et son temps......................... 6 UNE JEUNESSE AU MILIEU DES LIVRES............................... 6 UNE PASSION POUR LA PHILOSOPHIE................................. 7 PROFESSEUR DE PHILOSOPHIE............................................ 7 DURANT LES ANNÉES DE GUERRE....................................... 8 UNE ACTIVITÉ DÉPLOYÉE SUR TOUS LES FRONTS .....
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Exemple Question Bac : En quoi le tragique est-il traité de façon originale ?
Ainsi, malgré l'apparente évidence du destin des personnages l'auteur a-t-il le plus souvent chercher à s'en écarter habilement de sorte que c'est au lecteur/public de décider de quel élément est tragique ou pas. Cette ambiguïté se différencie alors du style très formaté du tragique corneillien qui doit être un malheur total et irrévocable. Une forme de modalisation fait pourtant osciller le public pour une idée, cette impression de tragique implicite est commune aux trois textes. Dans...
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Dictionnaire en ligne:
ENTÉR(O)-, (ENTÉR-, ENTÉRO-) élément préfixe.
agneaux, strongylose intestinale du mouton) (ERNEST GARCIN, Guide vétérinaire, 1944, page 58 ). 2. Sert à former des substantifs féminins désignant des interventions chirurgicales concernant l'intestin. a) [Le 2e. élément est un suffixe tiré du grec] : entéroclyse (???s?? « lavement »). - " Lavage de l'intestin avec de l'eau sous pression " (Dictionnaire français de médecine et de biologie (ALEXANDRE MANUILA, LUDMILLA MANUILA, M. NICOLE, H. LAMBERT) tome 2 1971). La plupart des médecins qui ont...
- Huis-Clos 1ere scene
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HUIS CLOS de Jean-Paul Sartre (résume et analyse complète)
réflexion amorcée en 1939 dans l'Esquisse d'une théorie des émotions et amplifiée dans la troisième partie de l'Être et le Néant {chap. 2) sur« les Rela tions concrètes à autrui ». Très schéma tiquement, l'analyse de Sartre se ramène à l'idée qu'en présence d'un autre (le pour-autrui) je suis jugé, pensé, possédé par lui ; je vis le danger permanent d'être réduit à l 'état de chose sous son regard. Inversement, tout en étant jugé, pensé ,...
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HUIS-CLOS suivi de LES MOUCHES DE JEAN-PAUL SARTRE
Scène V Les personnages dévoilent peu à peu leurs destins réciproques et d'abord comment ils sont... comment ils se sont«absentés ». Le gaz pour Inès ; une pneumonie pour Estelle ; et pour Garcin, douze balles dans la peau. Leurconversation est entrecoupée de visions qui les font assister aux faits et gestes de leurs proches restés sur terre :Estelle voit son enterrement et Garcin sa femme devant la prison ou ses collègues du journal. Dans une chaleurétouffante, des bribes de vie révélées pa...
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Fiche de lecture : Huis Clos, Sartre
r---------, 1 PERSONNAGES PRINCIPAUX 1 Garein. journaliste, fusillé pour être resté fidèle à son 1 idéal pacifiste, qui s'imagine être un héros et qui n'est 1 qu'un lâche. 1 1 Inès. ancienne employée des Postes, homosexuelle, 1 qui a détruit le couple de sa meilleure amie. Morte d'une asphyxie par le gaz. Estelle. femme d'un vieil homme riche, maîtresse 1 d'un jeune homme et infanticide. Morte d'une pneumo nie, elle n'a cessé...
- Dissertation comparative entre Huis Clos de SARTRE et Le hussard sur le toit de Giono
- SARTRE: Huis clos, scène I
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- Fiche de lecture : Huis Clos de Jean Paul Sartre
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sartre l'existentialisme
chacun jugera l'autre et deviendra ainsi le bourreau des deux autres. A travers cette pièce de théâtre, Sartre tente de démontrer sa philosophie en la rendant plus accessible par sa mise en scène. « L'enfer, c'est les autres » tels sont les mots de Garcin. Nous allons dans un premier temps tenter d'expliquer cette citation qui est souvent interprétée de manière erronée, puis nous tenterons de voir dans quelle mesure elle s'applique aux personnages de Tristan, l'Infante, Rodrigue et Phèdre, avant...
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Huis clos
■ 7. Un univers fantastique ......................................... 46 QU'EST-CE QUE LE FANTASTIQUE? ...................................... 46 DES MORTS VIVANTS ........................................•.................... 47 DES OBJETS INSOLITES......................................................... 49 UN LIEU MYSTÉRIEUX ............................................................ 50 ■ 8. Le temps et l'éternité............................................. 53...
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Sartre : Huis Clos, Analyse
1. P a r a tex te · Titre : Huis clos · Titre initial : Les autres · Edition : Gallimard · Première représentation : Mai 1944 au théâtre du vieux colombier. · Dédicace : « A cette dame. » · Numéro du livre dans l’édition : 807 · Auteur : Jean-Paul Sartre · Collection : Folio · Nombre d’actes : un seul · Décors : M. Douvy · Distribution : Inès : Mme Tania Balachova Estelle : Mme Galy Sylvia Garcin : M. Vitold Le garçon : M. R-J Chauffard...
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SOI, L'ENFER ET LES AUTRES DANS HUIS-CLOS DE SARTRE
ESTELLEMonsieur, avez-vous un miroir? (Garcin ne répond pas.) Un miroir, une glace de poche, n'importe quoi? (Garcin nerépond pas.) Si vous me laissez toute seule, procurez-moi au moins une glace.Garcin demeure la tête dans ses mains, sans répondre. Donc, Garcin prostré ne répond pas. Comme le miroir absent retient l'image qu'on lui demande, il laisse en leur vanitéles questions d'Estelle. Mieux : il cache dans ses mains son visage, ce visage dont l'absence de miroirs le dépossèdepour ne le livr...
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L'enfer c'est les Autres: Vrai ou faux?
« L'enfer, c'est les Autres. » Jean-Paul Sartre (1905-1980), Huis c/0s18 Ce verdict, qui clôt la pièce de Sartre, semble confirmer l'un de nos pressentiments : tout serait tellement plus simple si les « autres » n'interféraient dans nos désirs, ligués, semble-t-il, pour nous rendre l'existence infernale. Faut-il en conclure que ce sont eux les responsables de nos malheurs ? La philosophie sartrienne affirme exactement l'inverse : rien ne nous permet d'accuser autrui de ce que nous vivons, car...
- Huis clos