1763 résultats pour "rousseau"
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LES IDÉES PHILOSOPHIQUES ET RELIGIEUSES DE ROUSSEAU
fait, Du n'a pas entendu, cette objection.Quant au mal physique, c'est l'homme aussi qui l'a inventé, à bien peu près, si presque entièrement, que, retranchéle mal physique créé par l'homme, l'homme ne se douterait sans doute point de l'existence du mal physique. Il nesent que celui qu'il a fait. Il a créé les maladies par ses imprudences et ses intempérances. Il a créé les accidentspar son humeur aventureuse et sa fureur de braver les éléments dans un dessein de lucre ou d'ambition. Il a créé l...
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Henri Rousseau, dit le Douanier
nées après l'art des primitifs, des cavernes de l'âge de la pierre et à la manière des peuples de cou leur, il se mit à peindre comme s'il obéissait à des impulsions hypnotiques sous l'influence desquelles il aurait oublié ses impressions passées. L'effet que, de cette manière, il réussit à produire procède d'un seul élément formel: le détail qui domine absolument. On peut imaginer un être dont les yeux seraient à la place des oreilles: il ve...
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Vous étudierez, et en vous appuyant sur des analyses précises, les critiques de Diderot et de Rousseau à l'égard du rire et de la comédie à la française ; vous préciserez leurs griefs respectifs et les solutions qu'ils proposent l'un et l'autre pour remédier à cette crise de la gaité française, caractéristiques des Lumières.
Rousseau, Molière consulte d'abord le goût du public et créé un tableau des m½urs appréciés par le public. Dans unsecond temps, il forme un tableau des m½urs contraires à ceux appréciés par le public et c'est dans ce tableau qu'iltrouve ses caractères comiques. Ce que Molière à en vue, ce n'est donc pas de réformer les m½urs du public, cardans ce cas, il n'aurait pas utilisé les m½urs appréciés du public pour former ses caractères comiques mais lesvéritables vertus. Son théâtre est donc sans...
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La fessée Livre I, Folio (Gallimard), pp. 44-46 - Confessions de Rousseau
(COMMENTAIRE) Enjeu: l'éveil d'une sexualité singulière Les deux premiers paragraphes sont narratifs. Le pren1ier raconte la découverte du plaisir lors d'une fessée; le deuxième, la «récidive» (seconde fessée) et ses conséquences: Mlle Lambercier ne traite plus Jean:Jacqucs en enfant mais en "grand garçon,,. Le troisième paragraphe est explicatif: le narrateur, anticipant sur l'avenir, souligne combien cet épisode fixe son comportem...
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PORTÉE, SUCCÈS ET INFLUENCE DE L'œUVRE DE ROUSSEAU
froide raison des philosophes. On commençait à aimer la campagne et la vie rustique, et l'on y découvrait même lesdouceurs du rêve, de la solitude et du silence. On lisait avec passion les poètes et les romanciers anglais quidonnaient des émotions confuses et profondes. Les comédies de Nivelle de la Chaussée imaginaient des situationstouchantes qui faisaient couler de douces larmes. Vers 1760, Marmontel créait le conte moral dont la morale étaitfaite d'innocence et d'honnêtes effusions....
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LES CONFESSIONS DE ROUSSEAU Le temps et la mémoire
Rousseau isole un événement mémorable, digne d'éveiller la curiosité du lecteur, avec des indications simples ("Un jour que ... »/ «Un jour entre autres ... »/ «L'aurore un matin ... », etc.). D'autres fois, il organise une scène à épisodes suivant des articulations temporelles tout aussi simples: «Un jour [ ... ]. !~es deux jours suivants" (l'aventure avec Mme Basile, livre II ) /«Un jour [ ... ] Quelques jours après,, (la scène...
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Du Contrat Social, II, 3 de ROUSSEAU
Rousseau opère dans ce paragraphe une distinction entre la volonté de tous et la volonté générale. Lavolonté générale n'est pas l'opinion populaire, elle n'appartient pas à l'ordre du préjugé. Pour bien préciser le sensque Rousseau donne à cette notion, il faut la distinguer de la volonté de tous et de la volonté particulière. La volonté de tous « regarde à l'intérêt privé, et ce n'est qu'une somme de volontés particulières ». Au contraire, la volonté générale « ne regarde qu'...
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Résumé et analyse de La Lettre à d'Alembert — Rousseau
La Lettre à d'Alembert de Jean-Jacques Rousseau s'inscrit dans le cadre d'une controverse intellectuelle autour de points particuliers de l'article « Genève » de l'Encyclopédie, et notamment concernant l'établissement d'unthéâtre dans cette république helvétique. S'il pouvait déjà paraître curieux qu'une telle discussion s'installe alors quel'Europe est à feu et à sang, la lecture de l'œuvre révèle aussi son lot de surprises, tant Rousseau étend sesdéveloppements aux domaines les plu...
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Jean-Jacques Rousseau, Confessions: Sous forme de commentaire composé, vous expliquerez ce texte en montrant comment le site et les circonstances concourent à créer chez l'auteur un sentiment de bonheur presque parfait.
« Bouquet d'impressions et de sensations» ! En effet ce n'est pas une véritable description qui nous est offerte.Tout demeure assez flou dans le lieu et dans le temps. Il s'agit d'un « chemin » bien sûr, mais il côtoie « le Rhône ou la Saône ». Ce ne sont pas les précisions géographiques qui comptent, mais l'image qui demeure et ses lignes : celles du « chemin », d'une part, parallèle à l'eau courante, d'autre part « des jardins en terrasse », au dessin mi-rectiligne, mi-fantaisiste, qui le s...
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Fiche de lecture: Le Discours sur l'inégalité de Rousseau
donc autant à la genèse politique qu'à la genèse psychologique ou sociale de l'inégalité. Résumé Dédicace Ce discours est dédicacé à la République de Genève dont est issu Rousseau. La dédicace compte une douzaine depages dans lesquelles Rousseau dit que, s'il avait eu le choix du lieu de sa naissance, il aurait choisi un pays qui,petit par la taille,permette une certaine proximité entre les citoyens. Les gouvernants n'y seraient pas éloignés deshommes qui composent le pays. Il aurait...
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Rousseau, Du contrat social, livre I
droit de l'égalité . Le contrat a déjà eu lieu, mais il s'est agi d'un leurre, d'un abus de confiance. Il faut maintenant savoir ce qu'il aurait dû être, ou ce qu'il devra être. b) La problématique du Contrat social - Paru en 1762, le Contrat social est un traité de droit politique , c'est-à-dire une théorie générale de l'Etat, un exposé méthodique des principes d'une législation juste . Alors que le Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité… est essentiellement une cr...
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Rousseau: Sentiment de pitié
En effet, elle est même capable de nous « détourner » du mouvement instinctuel qui nous ferait prendre ce qui est àportée de main (« c'est elle [la pitié] qui détournera tout sauvage robuste d'enlever à un faible enfant… »), instinctpar lequel le fort est tenté d'opprimer le faible.A chaque fois, la pitié est un sentiment qui naît du spectacle d'autrui –à l'opposé de l'amour de soi à qui l'existenced'autrui importe peu. Tout d'abord par une sorte de sympathie (empathie) devant la souffrance d'au...
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Pourquoi l’homme seul est-il sujet à devenir imbécile? Rousseau
82. / Perfectibilité Rousseau la nomme perfectibilité. Mais là où l'opti misme des Lumières célébrait la grandeur de l'homme et la valeur positive du progrès, Rousseau insiste sur l'aspect négatif de cette faculté: ce qli'.on peut acqué rir, on peut le perdre. « L'homme reperdant par la vieillesse ou d'autres acci dents tout ce que sa perfectibili~é lui avait fait acqué- rir, retombe plus bas que la bête même. » · Cette faculté « le rend à la l...
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« Tant qu'on désire on peut se passer d'être heureux » (Rousseau)
que leurs désirs les plus chers soient réalisés et il nous semble qu'on est moins heureux de désirer quelque chose que de le posséder et d'enj ou ir. Rousseau soutient le contraire. La jouissance n'est pas dans la satisfaction du désir, elle est dans le désir lui-même. La thèse établit donc que la possession de l'objet convoité donne une jouissance inférieure à celle de l'espérance de cette possession. 2) Justification des paradoxes. Ces deux paradoxes appellent justification. La conjonction de...
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commentaire de texte : "essai sur l'origine des langues" chap 9 Rousseau
Introduction : Dans le chapitre 9 de l'« Essai sur l'origine des langues », Rousseau y traite la question de l'origine du langage. L' « Essai » s'inscrit dans le droit fil d'une réflexion collective qui devait contribuer à placer le thème du langage au tout premier rang des questions philosophiques du XVIIIème siècle. Rousseau veut aussi y marquer la distance qui sépare l'homme originel de l'homme civilisé. Le chapitre 8 est consacré aux différences entre les langues qui manifestent des va...
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Liberté naturelle et liberté civile de J.-J. ROUSSEAU
POUR MIEUX COMPRENDRE LE TEXTE La liberté naturelle est celle de l'animal, la liberté civile est celle de l'homme. La première est celle de l'instinct, la seconde celle de la justice. Or la justice est une notion élaborée, qui ne peut se construire qu'en acceptant de dépasser son propre point de vue, et de prendre en compte celui d'autrui. Par la justice, l'homme accède à l'universa lité, à l'abstraction, en un mot à la rais...
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ROUSSEAU et l'émeute
aliénation extorquée par force, j'ai montré ci-devant qu'elle est nulle, et qu'on n'est obligé d'obéir à la force qu'aussilongtemps qu'on y est contraint. Il reste donc toujours à savoir si les conditions sont remplies et, par conséquent, sila volonté du Prince est bien la volonté générale, question dont le Peuple est seul juge. »Dans ce développement, le mot « Prince » désigne celui qui gouverne et le mot peut désigner aussi bien un individuqu'une assemblée. Dans un système légitime, le Princ...
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Tout savoir sur Jean-Jacques ROUSSEAU…
pleine société, par une régénération à la fois de la politique et de l'éducation, tout en sachant qu'il n'est ni possibleni souhaitable de retrouver l'homme de nature. L'homme naturel mène en société une existence indépendante, insoucieuse de l'opinion ; épris de liberté, il est «toutpour lui» (Emile, Livre I). Il aime spontanément. Cet homme existe-t-il ? A de rares instants, qu'on pourrait dire bénis: une fête campagnarde, l'enchantement d'un paysage, une hospitalité désintéressée, la joie d'h...
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ROUSSEAU: Etat, lois et volonté générale
l'expression d'une volonté à laquelle il participe.C'est ainsi qu'est introduite la notion de volonté générale, « volonté constante » à la différence des volontésvelléitaires et capricieuses des individus. La loi, si elle est modifiable, est tout de même faite pour durer longtempset procurer la stabilité à la vie politique et sociale. Les lois sont donc l'expression de la volonté générale. C'est surcette expression, et notamment sur sa base qu'est la Constitution, que se fonde le statut de citoy...
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Joubert contre Jean-Jacques Rousseau
orgueilleuse misanthropie, une certaine aigreur contre les riches et les heureux de ce monde, comme s'ils l'avaient ete a mes &pens et que leur pretendu bonheur efit ete usurpe sur le mien. » Inconsequence odieuse et grotesque, et helas! trop explicable, ce contempteur des grands, des gens titres, des hauts fonctionnaires, ne peut se passer d'eux; it les re- cherche autant qu'il en est recherché. II ne reve_ que chaumieres a lui et n'habite que les châteaux des autres. Parasite perpetuel, it sem...
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rousseau: histoire, philosophie et genre humain
L'histoire ne s'intéresse qu'au mal. Les événements dramatiques ont la part belle dans l'étude du passé et le bonheuret la paix, eux, sont oubliés, peut-être parce qu'aucune rupture, aucune changement ne vient donner de pointd'appui à l'histoire. Mais aussi, peut-être, parce que l'homme qui fabrique l'histoire, l'historien qui trie les événementsdits historiques, sont eux-mêmes plus intéressés par le mal que par le bien. Mais cela peut être extrêmementdangereux. En ne donnant aux homme...
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Texte de Rousseau, extrait de L'Emile, ou de l'éducation
temps de lire ce que vous avez sous les yeux. Le commentaire est d'abord un travail delecture.]Quel est le problème que met en avant Rousseau ?Deux remarques :L'extrait est issu d'un livre qui s'intitule Emile ou de l'Education ; Certes jepeux supposer que vous n'avez pas lu les oeuvres complètes de JJ Rousseau,même si je le regrette, mais en revanche vous pouviez réfléchir et voir que cemanuel éducatif avait donc pour fonction d'indiquer quel rapport devons-nousentretenir avec l...
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Incipit des Confessions, livre I à IV, Rousseau.
façon très catégorique. Il utilise ainsi des phrases affirmatives, ne laissant pas de places à une potentielleopposition. D'ailleurs, la première phrase de cet incipit, « Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemples et dontl'exécution n'aura point d'imitateurs. » est claire, avec une ponctuation tranchante, c'est-à-dire le point ce quimontre encore une fois qu'aucune contestation est possible. Cependant, cela est faux, Saint Augustin par exemplea écrit son autobiographie entre...
- œuvres de Rousseau
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- Les Confessions de Rousseau
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Les Confessions, Livre IV, p. 222-223. Lecture méthodique - Rousseau
INTRODUCTION Situation du passage Cette évocation d'une « nuit délicieuse » se situe à la fin du Livre IV. Rousseau séjourne alors quelque temps à Lyon, dans l'attente de nouvelles de Mme de Warens. Confiant en son ave nir, il choisit de dormir à la belle étoile chaque fois qu'ille peut car, dit-il, «J'aimais mieux employer quelques sols qui me res taient à payer mon pain que mon gîte. » L'une de ces nuits lui revient en mé...
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Introduction aux Confessions de Rousseau (livre I à IV)
Livre I (juin 1712 — mars 1728) Rousseau évoque d'abord la rencontre de ses parents, puis sa naissance qui entraîne la mort de sa mère. Jusqu'à dixans, il est élevé par son père à Genève. Il découvre alors le plaisir de la lecture. A la suite d'une rixe, son père estexilé. Jean-Jacques est mis en pension à Bossey, chez le pasteur Lambercier et sa soeur. Il vit alors deux ans d'unbonheur paradisiaque, seulement troublé par le plaisir sensuel que lui procurent les fessées de Mlle Lambercier. Cep...
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ROUSSEAU ( JEAN-BAPTISTE)
dut l'affreux malheur de vivre et de mourir sur la terre étrangère. Rousseau, fils d'un cordonnier de Paris, obtint de brillants succès dans ses études, et se fit dès lors de puissants protecteurs. Il débuta dans la carrière des lettres par des poé sies légères, étincelantes d'esprit; mais il sentit bientôt que la nature de son talent l'appelait à des œuvres d'une plus haute portée: la poésie lyrique, avec son langage pompeux, ses no...
- Vous supposerez que peu de temps avant la Révolution un jeune homme, sensible à la gloire de Jean-Jacques Rousseau, et grand admirateur de ses principaux ouvrages, a été faire un pèlerinage à la tombe du philosophe située dans Vile des peupliers, au milieu du lac qui ornait le domaine d'Ermenonville. Rentré à Paris, il écrit à un ami pour lui rendre compte de son voyage. Sur la tombe de Rousseau, il croit avoir mieux compris et l'œuvre de son auteur préféré, et l'œuvre même du siècle q
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Explication de texte : Les Confessions, J-J Rousseau, Livre II
mensonge que dans le vol qui en est à l’origine. Le mensonge est d’autant plus grave que l’objet volé étaitinsignifiant. On note par ailleurs qu’après être repassé au passé simple, le passage est de nouveau au présent denarration qui rend plus vive la révélation du mensonge et qui semble là encore brouiller le passé et le présent auyeux du narrateur.Ce premier mouvement constitue donc la révélation de la faute commise par Jean-Jacques, tant attendue par lelecteur. Ce premier semble revi...
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Livre I (1712 - mars 1728) - Les Confessions de Rousseau
intention de lire lui-même son livre au public : « Qu'ils écoutent mes confessions ». Au pacte écrit scellé avec sonlecteur s'ajoute donc le pacte offert à ses auditeurs. Les implications du pacte « Moi seul ». Loin de croire le moi « haïssable » comme Pascal et les écrivains du XVIIe siècle classique, Rousseaucroit à la fécondité de l'introspection et proclame son assurance d'offrir au lecteur un exemplaire unique de l'espècehumaine. La certitude de sa singularité nourrit l'orgueil de l'écrivai...
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LA CONSCIENCE... SELON ROUSSEAU (Emile, Livre IV.)
Rousseau n'écoute que sa voix. Helvétius recherche son intérêt égoïste ; Rousseau vante les plaisirs de l'amitié.Voltaire, — car c'est lui le « méchant » dont parle Rousseau, — est malheureux : son rire, selon Rousseau, est ameret cache une tristesse profonde : « Sans la satire amère, sans la raillerie insultante, il serait toujours triste ; le rismoqueur est son seul plaisir. » Inversement le « juste », — c'est-à-dire Rousseau, — connaît la sérénité parfaite etla communique aux autres.Dans le d...
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- Rousseau
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rousseau
AuteurAuteur :: J e a n J a c q u e s R o u s s e a u (1 7 1 2 – 1 7 7 8 )J e a n J a c q u e s R o u s s e a u (1 7 1 2 – 1 7 7 8 ) :: Ecrivain et p hilo s o p h e g e n e v o i s d e lan g u e frança i s e , a ut e u r d e s C o n f e s s i o n s , l’un e d e s prin ci p al e s figur e s du si èc l e d e s lu mi èr e s . N é d a n s laEcrivain et p hilo s o p h e g e n e v o i s d e lan g u e fran ça...
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Rousseau: La pitié
sentiment altruiste (« la pitié »). Il les comprend comme antagonistes, et s'équilibrant l'un l'autre (« la pitié […]modérant dans chaque individu l'activité de l'amour de soi-même »).Sans que Rousseau soit très explicite sur ce point, on peut imaginer que l'amour de soi conduit l'homme au repli etl'éloigne de ses semblables (à moins que l'amour de soi ne le conduise à vouloir imposer sa volonté par la force). Aucontraire, la pitié nous ouvre vers autrui et conduit à nous rapprocher des autres...
- Les Confessions de Rousseau
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LES IDÉES MORALES ET RELIGIEUSES (Emile, Livre IV: La Profession de Foi du Vicaire Savoyard) - Rousseau
prouver que tout en nous, même l'instinct, vient de notre expérience. Après Montaigne qui avait écrit : « Les lois dela conscience que nous disons naître de la nature, naissent de la coutume » (I-22), ils avaient cherché à montrerque les injonctions de la conscience morale varient avec les peuples et les différents siècles. Helvétius en particulierdans son livre l'Esprit, voulant fonder une morale sur une connaissance de l'homme et de la Société, avait rappeléque les impératifs de la loi moral...
- Auteurs: ROUSSEAU
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Au Livre IV des Confessions, Jean-Jacques Rousseau écrit : « Je voudrais en quelque façon rendre mon âme transparente aux yeux du lecteur, et pour cela je cherche à la lui montrer sous tous les points de vue, à l'éclairer par tous les jours, à faire en sorte qu'il ne s'y passe pas un mouvement qu'il n'aperçoive, afin qu'il puisse juger par lui-même du principe qui les produit. » Vous direz si vous vous reconnaissez dans le portrait d'un tel lecteur.
seizième année. Les Livres II et III s'étendent sur une période plus courte, huit à neuf mois pour le premier, dix -huit pour le second. Le Livre IV raconte la période d'avril 1730 à octobre 1731 : Rousseau a dix -neuf ans, le récit de sa « première jeunesse » est terminé. Certes, le narrateur ne s'embarrasse pas de dates précises, mais il jalonne son parcours de not ations temporelles qui permettent d'en mesurer la durée : « peu de jours...
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Livre III (décembre 1728 - avril 1730) - Les Confessions de Rousseau
I - L'EXHIBITIONNISME Dans les semaines qui suivent le « crime » commis contre Marion, Rousseau s'abandonne à ses désirs présents : «Mon sang allumé remplissait incessamment mon cerveau de filles et de femmes : mais n'en sentant pas le véritableusage, je les occupais bizarrement en idée à mes fantaisies sans en savoir rien faire de plus » (p.127). Il se souvientalors de Mademoiselle Goton et de ses fessées qui lui procuraient un plaisir masochiste. Une compensation à la foisperverse et morale de...
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Rousseau: La force ne fait pas le droit
a. x Cl> a. 0 "' 0 ..c. a. "' c 0 - "' - 150 « Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir.» Jean-Jacques Rousseau, Du contrat soc ial ' Souvent le pouvoir se conquiert par la force, du nombre ou des armes, ma is il ne saura it com pter sur elle pour régner. En effet, remarque Rous seau, la domination engendre son propre renversement: en...
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Analyse: L' « Emile » de Rousseau
« Oui, nous avons dit tout cela, mais M. Rousseau seul le commande et se fait obéir. »Enfin, on peut adresser toute sorte d'objections aux conceptions religieuses de Rousseau ; on peut trouver que sondéisme est bien vague et bien inconsistant ; il n'en a pas moins porté un coup mortel au matérialisme de l'écoleencyclopédique et à l'irréligion voltairienne. Son ardent spiritualisme a sauvé l'âme française du plat et secrationalisme où elle s'enlisait. Il a proprement réintégré le sentiment...
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L'amour et la sexualité chez Rousseau
L'embarras mis en scène. En abordant avec franchise son intirnité sexuelle, Rousseau a le sentin1ent qu'il peut choquer, mais il veut aussi donner des gages de sa sincérité. Avant d'avouer, ou après avoir avoué, !'écrivain dit con1bien cela lui coûte (voir ~fexte 1, p. 41) : J'ai fait le premier pas et le plus pt~nible dans le labyrinthe obscur et fangeux de 1nes confessions. Ce n'est pas cc qui est crinlinel qui coûte le pin...
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VOLTAIRE ET ROUSSEAU
cupations intimes de Voltaire et ne l'empêche nullement de devenir pessimiste, de mépriser l'humanité avec indulgence. Rousseau est spiritualiste ardent et respecte les religions traditionnelles ; son Dieu a une vie réelle dans son cœur, qu'il anime de foi et d'espérance ; ce Dieu est une Providence pour le monde, il est pour les croyants un principe · ·de perfectionnement moral, de pureté et de vérité, enfili · une source vivante d'opt...
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FICHE DE LECTURE : LA LETTRE SUR LES SPECTACLES DE ROUSSEAU
insensible, mais salutaire, influence. L'argument est trop facile qui consiste à dire : le théâtre n'a jamais corrigépersonne. Il n'a jamais corrigé précisément tel vicieux, tel ridicule ou tel imbécile, parce qu'il est trop évident qu'ilsne s'y sont pas reconnus. Mais il crée une atmosphère générale, un état d'opinion, un « milieu », comme on dit enlangage scientifique, qui ne laisse peut-être pas d'avoir son influence, sinon sur les vicieux ou les sots authentiques,du moins sur ceux qui sont...
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Thème de sentiments : les bienfaits du voyage à pied, pour J.-J. Rousseau
composition littéraire que, selon son habitude, il fait en esprit, sans encore écrire. Position du problème FEUILLE 1 : Comment ce texte m éclaire-t-il sur Rousseau? a) sur son goût de la marche, du sport, de la nature? b) sur son besoin de liberté? c) sur la nature de sa rêverie etsur la transformation qu'il apporte au réel? d) sur sa sensibilité? e) sur sa façon d'écrire? FEUILLE 2 : Appréciation des voyages de mon point de vue personnel : a) en reprenant les points de vue deRousseau;...
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Livre IV (avril 1730 - octobre 1731) - Les Confessions de Rousseau
Sardaigne lui a trouvé un emploi au cadastre deChambéry : pour la première fois de sa vie, Rousseauest conscient de gagner son pain avec honneur. Ainsis'achève la peinture de sa première jeunesse,nécessaire pour rendre son « âme transparente auxyeux du lecteur.» I - NOSTALGIE ET ROMANESQUE « J'arrive et je ne la trouve plus » (p.171). Cette exclamation dramatique qui débute le Livre IV dans Les Confessions a pour symétrique à la fin du livre : « J'arrive enfin, je la revois »...
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J.-J. ROUSSEAU (Rêveries du Promeneur Solitaire, 7e Promenade)
Reuer, c'est, au contraire, faire fi des principes etablis, des faits observes, c'est, deliberement, s'egarer, se complaire dans l'irreel, le possible et Vim- possible, sans but, sans methode, sans frein, sans aucun souci de conclure ou sans se preoccuper de l'absurdite, de la malfaisance des conclusions. Plaisir facile, agreable, enivrant parfois. Nu lle peine, nulle contrainte pour se le procurer. Pas de courant a remonter, d'ecueils a eviler; it suffit de se laisser aller a la derive, a la «...
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ROUSSEAU: l'homme et l'enfant
b. Ainsi «l'homme vraiment libre ne veut que ce qu'il peut». En ajoutant «et fait ce qu'il lui plaît», Rousseau soulèveune difficulté: car ce qui plaît n'est pas toujours raisonnable et modéré. Un individu peut plaire à un autre et unerelation amoureuse peut s'engager: Foin d'être une expérience de liberté, l'amour plongera l'amant dans ladépendance. Il faut donc savoir ne pas toujours suivre ce qui plaît si l'on veut rester libre. Il convient donc decomprendre ainsi le propos de l'aute...
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LE DISCOURS SUR LES SCIENCES ET LES ARTS DE ROUSSEAU (fiche de lecture)
ne fut publiée qu'en 1756. Toujours en 1752 paraît une Réfutation du Discours de Rousseau par un académicien deDijon qui lui a refusé son suffrage. Cet académicien de Dijon était en réalité un M. Le Cat, chirurgien de Rouen.Malgré la promesse de silence qu'impliquait sa « dernière » réponse à Bordes, Rousseau croit devoir répondre à LeCat. L'Académie de Dijon publie un Désaveu pour nier que Le Cat soit l'un de ses membres. Au début de 1753 Jean-Jacques reprend plus longuement son Discours et ses...