154 résultats pour "pitié"
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Qu'est ce que la tragédie?
réels imitent des héros soumis à un destin angoissant ou pathétique. Pensons à Œdipe . Or la musique seule ne figure pas; elle ne représente rien; elle laisse tout loisir à l'auditeur d'imaginer librement selon ses états d'âme, toutcomme la lecture d'un récit. En revanche, la tragédie impose un personnage, un masque comportant des traitsdéfinis. Elle force en quelque sorte l'identification du spectateur appelé à devenir momentanément un « acteur secret » dans la pièce. Mimésis d'act...
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Quatre-vingt-treize
Et Gauvain reprit:
Ce sera une date sanglante que cette année 93 où nous sommes.
Et Gauvain reprit: \24 Liberté, Egalité, Fraternité, ce sont des dogmes de paix et d'harmonie. Pourquoi leur donner un aspect effrayant? Que voulons-nous ? conquérir les peuples à la république universelle. Eh bien, ne leur faisons pas peur. A quoi bon l'intimidation? Pas plus que les oiseaux, les peuples ne sont attirés par l'épouvantail. Il ne faut pas faire le mal pour faire le bien. On ne renverse pas le trône pour laisser l'échafaud debout. Mort aux rois, et vie aux nations. Abattons...
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Rodrigue provoque le Comte. (CORNEILLE. Le Cid. Acte II, sc. 2)
EXEMPLE D'EXPLICATION I. — L'ensemble. - 1° Nature du morceau. Un dialogue, extrait d'une tragédie de Corneille, le Cid. — Dialogue signifieconversation entre deux personnages; mais on a étendu la signification du mot, et l'on appelle dialogue toute scènede théâtre où figurent plusieurs interlocuteurs; on y oppose le monologue, où l'acteur, seul sur la scène, réfléchit àhaute voix et cause avec lui-même. Le dialogue est la forme obligée de tout ouvrage dramatique. — 2° Ce morceauest tiré du Cid,...
- Vous illustrerez par l'étude d'une tragédie de Racine cette définition que La Bruyère donne du poème tragique : « Le poème tragique vous serre le coeur dès son commen¬cement, vous laisse à peine dans tout son progrès la liberté de respirer et de vous remettre ; ou s'il vous donne quelque relâche, c'est pour vous replonger dans de nouveaux abîmes, dans de nouvelles alarmes. Il vous conduit à la terreur par la pitié ou, réciproquement, à la pitié par la terreur, vous mène par les larmes,
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En quoi l'emploi du point de vue interne contribue-t-il à l'intensité dramatique de ces scènes ?
les propos soient directement rapportés au discours direct nous font encore plus rapprocher du personnage et à comprendre les motivations et les craintes de celui-ci. Comme décrit brièvement dans l’introduction, le mot dramatique relate d’une sensation de peur, d’un évènement fatal et tragique, quelque chose qui constitue un drame violent et pathétique. En effet, dans les quatre textes de corpus, les personnages sont confrontés à la mort : Horace se livre à une bataille féroce contre...
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Peut-on avoir peur de soi ?
Il n'y a point d'âme si faible, qu'elle ne puisse étant bien conduiteacquérir un pouvoir absolu sur ses passions... Il s'agit ici d'une citation extraite du dernier livre de Descartes, Les Passionsde l'âme, écrit à la demande de la princesse Elisabeth, et publié en 1649. Ilest évidemment préférable, pour traiter un tel sujet, de connaître la théoriecartésienne des passions.Descartes donne à « passion » son sens étymologique : « ce qui est subi par» et l'oppose à « action ». Les passions sont...
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Tragédie et catharsis (Aristote)
mélodie et chant». Par «espèces utilisées séparé ment», il veut indiquer que certaines parties sont seule ment déclamées en vers alors que d'autres bénéficient de l'aide du chant. Nous utilisons la traduction de Michel Magnien qui propose en Livre de poche une nouvelle traduction de la Poétique en l'accompagnant d'un très riche appareil documentaire. Avant d'évoquer les différentes interprétations de la notion de« catharsis>>, il est indispen...
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Faut il reprocher aux hommes de s'etre éloigné de la nature ?
dehors de la nature. Mais rien n'assure que cet éloignement ne soit réel et qu'il ne soitpas l'expression d'un trait naturel de l'homme à savoir le désir de domination. b) L'homme moderne n'est peut-être pas celui qui est sorti de la nature mais d'un équilibre qui existait dans la nature. Pour Rousseau, l'homme est naturellementperfectible ce qui signifie qu'il est un être dont la nature n'est pas donnée mais qui estle fruit d'un processus. L'homme moderne est celui qui...
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LA PESTE
J'ai toujours pensé que vous n'aviez pas assez de haine.
LA PESTE Qui vous demande dessecours ? LA SECRÉTAIRE Ceux quisont moins grands quelemalheur. C'est-à-dire presquetous.Avec eux,ilm'arrivait de travailler dansleconsentement, j'existaisàma manière. Aujourd'hui jeleur faisviolence ettous menient jusqu'à leurdernier souffle. C'estpeut-être pourquoij'aimaiscelui-ciquevous m'ordonnez detuer. Ilm'a choisie librement. Àsa manière, ilaeu pitié demoi. J'aime ceuxquime donnent rendez-vous. LA PESTE Craignez dem'irriter ! Nousn'avons pasbesoin dep...
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L'homme est-il naturellement mauvais ?
"L'homme n'est point cet être débonnaire, au coeur assoiffé d'amour,dont on dit qu'il se défend quand on l'attaque, mais un être, aucontraire, qui doit porter au compte de ses données instinctives unebonne somme d'agressivité. Pour lui, par conséquent, le prochain n'estpas seulement un auxiliaire et un objet sexuel possibles, mais aussi unobjet de tentation. L'homme est, en effet, tenté de satisfaire sonbesoin d'agression aux dépens de son prochain, d'exploiter son travailsans dédomm...
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Commentaire de ce texte : Fin de Partie de Samuel Beckett
Pour les gestes et la mise en scène, nous avons deux personnages qui sont opposés sur de nombreux points, l'un est actif alorsque l'autre reste passif. On peut voir une touche d'ironie qui se mêle à l'angoisse. On est face à un décalage notamment dans lecomique de geste. Et nous y décelons aussi des sentiments partagés, ils sont tiraillés entre la jeunesse et la vieillesse, la fuite du temps et la langueur,mais aussi dans le mélange d'angoisse et de lassitude, Hamm attend la mort passivement, il...
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Quatre-vingt-treize
Je suis commandant en chef de la colonne expéditionnaire des Côtes-du-Nord.
\24 Asseyez-vous. Le fourrier, commissaire-auditeur, se leva et donna lecture, premièrement, de l'arrêté qui mettait hors la loi le ci-devant marquis de Lantenac ; deuxièmement, du décret de la Convention édictant la peine capitale contre quiconque favoriserait l'évasion d'un rebelle prisonnier. Il termina par les quelques lignes imprimées au bas de l'affiche du décret, intimant défense " de porter aide et secours " au rebelle susnommé " sous peine de mort ", et signées: le commandant en...
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Le mot "larme" dans l'oeuvre de DESCARTES
et l'agitation de ces vapeurs est tellement retardée par la froideur de leur naturel, qu'elles se convertissent aisément en larmes,encore qu'aucune tristesse n'ait précédé. le mouvement desquelles étant retardé par la tristesse, elles se convertissent en larmes. LES PASSIONS DE L'AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 134. car ce sont des passions qui diminuent la matière des larmes. LES PASSIONS DE L'AME, SECONDE PARTIE, ARTICLE 135. La cause des soupirs est fort différente de celle des larmes,...
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Dictionnaire en ligne:
ENVIE, substantif féminin.
Nouvelles genevoises, 1839, page 225 ). L'envie me démange, il me prend des envies de + infinitif Il lui prenait des envies de s'envoler; rien ne lui semblait impossible (JULES FLEURY-HUSSON, DIT CHAMPFLEURY, Les Aventures de Mademoiselle Mariette, 1853, page 224 ). Il vaut mieux faire envie que pitié, pour dire qu'il vaut mieux être dans la prospérité que dans la misère ou les difficultés. Il vaut mieux faire envie que pitié (JEAN GIONO, Un de Baumugnes, 1929, page 79 ). Faire plus de peur que...
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A-t-on raison d'accuser la technique ?
jamais été aussi élevés qu'aujourd'hui (dans les pays techniquement avancés) et il est évident que ces avantagessont dus au progrès technique. Ainsi, l'idée que la nature (ou que les dieux) nous puniraient parce que nous voulonstransformer l'ordre originel est tout simplement une idée fausse et démentie par l'histoire. De plus, cette supposition serait en quelque sorte insultante vis-à-vis de la nature ou des dieux. Elle supposerait eneffet une nature ou des dieux mesquins. On peut démontrer pa...
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L'oeuvre et la vie de MOLIERE
« Honnête Homme » au XVIIe siècle « Un honnête homme » doit avant tout plaire au Prince et aux Grands : à partir du moment où, dès le début de son règne, Louis XIV concentre tousles pouvoirs à Versailles, il oblige la noblesse à y séjourner pour obtenir des postes, maintenir ses avantages, participer si peu que ce soit auxaffaires : l'obligation de plaire devient une contrainte permanente et engendre des conduites qui n'ont plus de l'honnêteté que l'apparence. Lasociété de cour est dès lors fond...
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- Quelle valeur donne-t-on a la pitié ?
- Faut-il avoir pitié ?
- TEMPS SANS PITIÉ
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Deirdre des douleurs
John Millington Synge
Scène finale (traduction de Marie Amouroux)
Conchubor.
Deirdre.— Écartez-vous un peu et cessez ce verbiage de fou, tandis que je suis brisée de douleur. Je vois les flammes monter dans l'obscurité de la nuit ; et à cause de moi on entendra le cri des chats sauvages et des fouines sur un mur solitaire, là où il y avait autrefois des reines et des armées, et de l'or et de la pourpre, de sorte qu'une légende pourra être contée d'une cité détruite, et d'un roi fou, et d'une femme qui sera jeune pour toujours. Je vois les arbres dépouillés et nus, et la...
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La vie de province,
une satire sans pitié
!..'.image de la Nonnandie présentée ici est un concentré des défauts de...
La vie de province, une satire sans pitié !..'.image de la Nonnandie présentée ici est un concentré des défauts de la vie provinciale plus qu'un portrait pittoresque fidèle, d'autant qu'elle est vue par les personnages eux-mêmes, avec le regard critique de Flaubert. D L'ennui 1. Une impression partagée 1 L'ennui caractérise la vie des petites villes provinciales. Emma s'en plaint dès la première visite que fait Charles à la ferme des Bertaux : « Elle eût bien voulu, ne fût-ce au moins que penda...
- Quel rôle autrui joue-t-il dans la moralité ?
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Albert COHEN (1895-1981)
Penser la mort
Ô vous, frères humains et futurs
peu et comme ils se contentent de peu, les aimants du prochain. En v?rit?, je vous le dis, par piti? et fraternit? de piti? et humble bont? de piti?, ne pas ha?r importe plus que l'illusoire amour du prochain, imaginaire amour, mensonge ? soi-m?me, amour dilu?, esth?tique amour tout d'apparat, l?ger amour ? tous donn?, et c'est-?-dire ? personne, amour indiff?rent, ang?lique cantique, th??trale d?claration, amour de soi et qu?te d'une pr?somptueuse saintet?, vanit? et poursuite du vent, dangereu...
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Est-ce que les hommes se haïssent de nature ?
- La psychanalyse nous enseigne que le petit enfant veut assouvir tous sesdésirs même aux dépens des autres. Freud plus tard voit dans tout homme un penchant à l'agression. "le prochainn'est pas seulement une aide[...] mais aussi une tentation, celle de satisfairesur lui son agression, d'exploiter sans dédommagement sa force de travail[...],de s'approprier ce qu'il possède, de l'humilier, de lui causer des douleurs, de lemartyriser et de le tuer."( Malaise dans la civilisation) "L'homme n'est po...
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KûpLE, ÈAÉqaov
Seigneur, prends pitié !
C'est l'une des plus anciennes invocations. déjà présente dans l'Ancien
Testament (Psaumes, 6, 3...
KûpLE, ÈAÉqaov Seigneur, prends pitié ! C'est l'une des plus anciennes invocations. déjà présente dans l'Ancien Testament (Psaumes, 6, 3 : 9, 14 ; 26, 7 ; 30, 10 ; 40, S ; 40,...
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« La pitié est un sentiment naturel qui, modérant dans chaque individu l'activité de l'amour de soi-même, concourt à la conservation mutuelle de toute l'espèce. » Rousseau, Sur l'origine de l'inégalité, 1755. Commentez cette citation.
a. x Cl> C/) Cl> ::J cr .c. a. 0 C/) 0 .c. a. C/) c 0 - "' - 144 d'autrui n'est pas m ie nne permet de comprendre la singular i té de son ma lhe ur. Et ai ns i d'être dispo nible po ur lui porter secours. Le «soulagement •> ne me dispense donc pas d' agir. Au co nt ra ire, il permet de libérer mon désir d'atténuer son ch ag rin. La vo ix de la pitié, répugnance innée face à la détresse d'autrui, consti t ue pour Ro u ss...
- en doute nos droits sur un bien qui nous vient par héritage.
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LES PERSONNAGES de MOLIÈRE, Dom Juan, acte III, sc. 2
l'impatience de Don Juan croît en même temps que le Pauvre résiste. Se prenant au jeu, Don Juan craint d'êtrebattu... par un misérable mendiant (premier degré) ou par Dieu même (second degré). Et tout ceci, devant son valetSganarelle. Même en dehors de ses deux répliques, le personnage de Sganarelle joue, aux yeux de Don Juan, le rôlede témoin, de public, de miroir : grâce à Sganarelle, Don Juan est toujours en représentation, il cultive son image degrand joueur et de transgresseur des lois... D...
- Commentaire La Nuit De Valognes
- Andromaque
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Lecture linéaire la princesse de Clèves: l'aveu
CONCLUSION : Cet aveu inscrit l’œuvre de Madame Lafayette dans les codes du classique. Cette scène manifeste le dramatisme e t donne ainsi une grande importance à cet aveu. Madame Lafayette met en évidence la misère morale des personnages, en suscitant la pitié du lecteur, celle -ci est d’autant plus grande que le prince se laissera mourir de désespoir amoureux. La pa ssion s’avère donc redoutable me trouve le plus malheureux » « vous m’avez donné la passion » « je n’ai j...
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......
Il la pressa longtemps de les lui apprendre sans pouvoir
songé à faire relever sa femme. Quand elle eut cessé de parler, qu'il jeta les yeux sur elle, qu'il la vit à ses genoux le visage couvert de larmes et d'une beauté si admirable, il pensa mourir de douleur, et l'embrassant en la relevant : « Ayez pitié de moi vous-même, Madame, lui dit-il, j'en suis digne ; et pardonnez si, dans les premiers moments d'une affliction aussi violente qu'est la mienne, je ne réponds pas comme je dois à un procédé comme le vôtre. Vous me paraissez plus digne d'estime...
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LA FEMME
Non, Victoria, je ne me tairai pas.
LA FILLE Pitié pourleschiennes ! LA FEMME Oui ! Carelles ontunventre pourjouir etpour engendrer ! LE JUGE Femme ! Taplaidoirie n'estpasbonne ! Jedénoncerai cethomme quiacausé cetrouble ! Jeleferai avec undouble contentement, puisquejeleferai aunom delaloi etde lahaine. VICTORIA Malheur surtoiqui viens dedire lavérité. Tun'as jamais jugéqueselon lahaine quetudécorais dunom de loi. Etmême lesmeilleures loisontpris mauvais goûtdans tabouche, c'étaitlabouche aigredeceux qui n'ont jamai...
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ALAIN CHARTIER : sa vie et son oeuvre
royaume». Clerc (notaire royal, chanoine de Paris en 1420), homme de cour, secrétaire du Dauphin à Bourges en 1422, ambassadeur qui a parlé devant Sigismond de Hongrie (1424), le pape Martin V (1425) et le duc de Bourgogne (1426), il participe à l'actualité autant par sa vie que par son œuvre. C'est donc surtout comme« écri vain engagé » qu'il nous est familier. Il a laissé des poèmes courtois, rondeaux et ballades : Débat des deux fortunés d'Amou...
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La beauté ou la laideur sont-elles naturelles ?
comprendre leur sagesse et leur religion; », page 13 Le beau et le laid comme expression de la nature humain Selon Aristote, l'essence de l'art est mimétique mais l'imitation n'est pasmauvaise. C'est le moyen d'une déposition des passions par un transfert surun objet fictif. Le laid moral, ce qui suscite la pitié et la frayeur peut être toutautant le lieu d'une expérience esthétique.Dans La poétique , il définit la tragédie comme ce qui actualise et parfait cette disposition naturelle de...
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Citations avec thermal, adjectif.
Ce fait si général tend à prouver que les filons ont été formés primitivement par des sources thermales profondes. Léonce Élie de Beaumont , Note sur les émanations volcaniques et métallifères , Gallica Or, la nymphe d’une eau thermale , ou quelque dieu mettant le nez à la fenêtre, voulut prendre en pitié l’illustre paria. Théodore de Banville , Odes funambulesques , Gallica Maintenant les gens de Lathuile mangeaient de la viande tous les jours, en bénissant le directeur del’établissement...
- Rousseau (1712-1778 : discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes
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Ruy Blas Victor Hugo Acte V, scène 4
- L'amour impossible et detructeur (« cet amour m'a perdu », différence de statut social « Que ce pauvre laquais bénisse cette reine »). * Certains éléments relèvent du mélodrame (drame populaire caractérisé par le pathétique, le sentimentalisme et des situations invraisemblables) : la fiole de poison posée sur la table, déclamation désespérée de Ruy Blas « Triste flamme / Éteins-toi ! ». * Une scène lyrique : - Champ lexical des sentiments, notamment celui de l'amour et champ lexical de la souf...
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Un bon petit diable
Charles:--Rassurez-vous, ma cousine!
Quand Betty entra, Charles, lui expliqua ce qui s'était passé, ce qu'il avait dit et promis, et recommanda bien qu'on ne lui enlevât pas ses rouleaux d'or. Puis il se retira et courut jusque chez ses cousines. Charles, entrant:Me voici, Juliette! J'ai une faim terrible! Mais j'ai bien fait d'y aller. Je te raconterai ça quand j'aurai mangé.» Marianne embrassa Charles avant qu'il commençât son repas. Juliette quitta son fauteuil, marcha à tâtons vers lui, et, lui prenant la tête dans ses mains,...
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Le Père de Famille: SAINT-ALBIN, SOPHIE, Mme HÉBERT (Diderot)
Sophie. — Qu'elle est heureuse ! Saint-Albin. — Vous me désespérez. Sophie. — J'obéis à vos parents. Puisse le ciel vous accorder, un jour, une épouse qui soit digne de vous et qui vousaime autant que Sophie ! Saint-Albin. — Et vous le souhaitez ! Sophie. — Je le dois. Saint-Albin. — Malheur à qui vous a connue, et qui peut être heureux sans vous ! Sophie. — Vous le serez; vous jouirez de toutes les bénédictions promises aux enfants qui respecteront la volontéde leurs parents; j'emporterai celle...
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« l'écriture poétique vous parait-elle apte à convaincre le lecteur, ou à suscité son engagement, ou pensez-vous comme Sartre qu'elle brouille le message ? »
« A tous les gras, tous les cocus quiVentripotent dans la vie etComptent et comptent leurs écus »Et puis l'énumération de certains mots traduise la violence de la colère de Boris Vian :«Un monument de leur souffranceUn monument de leur terreur »Ainsi ces quelques procédés montrent l'engagement de l'écrivain et permettent de renforcer les arguments quecelui-ci expose pour que le lecteur adhère a sa thèse. L'écriture poétique peut aussi se qualifié d'écriture sophistiquée, la recherche du voc...
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Han d'Islande
--Il faudrait en effet qu'il fût fou pour en être amoureux.
Seigneur Schumacker, dit l'officier, vous avez abusé de votre vieillesse, et j'allais peut-être abuser de ma jeunesse, si vous n'aviez trouvé un champion. J'étais entré ce matin pour la dernière fois dans votre prison, car c'était pour vous dire que désormais vous pourriez rester, d'après l'ordre spécial du vice-roi, libre et sans gardes dans le donjon. Recevez cette bonne nouvelle de la bouche d'un ennemi. Retirez-vous, dit le vieux captif d'une voix sourde. Le lieutenant s'inclina, et obéit,...
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La Poétique d'Aristote
I. La troisième différence consiste dans la manière d'imiter chacun de ces êtres. En effet, il est possible d'imiter le même objet,dans les mêmes circonstances, tantôt sous forme de récit et en produisant quelque autre personnage, comme le fait Homère, oubien le personnage restant le même, sans qu'on le fasse changer, ou encore de telle façon que les sujets d'imitation soientprésentés agissant et accomplissant tout par eux-mêmes.L'imitation comporte donc les trois différences que voici, comme no...
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La mort de Sylvestre (1886). Pêcheur d'Islande - LOTI
disparut tout à fait dans les eaux dorées, on vit les yeux du petit-fils mourant se chavirer, se retourner vers le frontcomme pour disparaître dans la tête. Alors on abaissa dessus les paupières avec leurs longs cils, et Sylvestreredevint très beau et calme, comme un marbre couché.... (Pêcheur d'Islande, Calmann-Lévy, éditeur.) QUESTIONS D'EXAMEN I. — L'ensemble. — Nature du morceau : une narration. — Narration pleine d'intérêt et empreinte d'un profondsentiment de pitié. — Le jeune...
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Notre Dame de Paris
Sonneur de cloches à Notre-Dame, répondit Quasimodo, croyant qu'il s'agissait d'expliquer au juge qui il
était.
II. LE TROU AUX RATS Que le lecteur nous permette de le ramener à la place de Grève, que nous avons quittée hier avec Gringoire pour suivre la Esmeralda. Il est dix heures du matin. Tout y sent le lendemain de fête. Le pavé est couvert de débris, rubans, chiffons, plumes des panaches, gouttes de cire des flambeaux, miettes de la ripaille publique. Bon nombre de bourgeois flânent, comme nous disons, çà et là, remuant du pied les tisons éteints du feu de joie, s'extasiant devant la Maison-au...
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Le theatre
l'élément essentiel.4. Le théâtre comme textea) La composition d'une pièce de théâtreLa pièce de théâtre classique, comique ou tragique, se découpe en plusieurs actes. Chaque entrée ou sortie d'un personnage provoque un changement de scène.Chaque acte constitue une unité d'action. Ainsi le premier acte est l'acte d'exposition car l'auteur expose la situation initiale et présente les personnages ainsi que toutes les informations nécessaires qui sont primordiales à la compréhension de l'intrig...
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Dictionnaire en ligne:
EMPARER (S'), verbe pronominal.
MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, page 561 ). — Dans le domaine des idées. Utiliser quelque chose emprunté à d'autres, faire sien. Sans doute aurions-nous pu nous emparer du mot « supernaturalisme », employé par Gérard de Nerval (ANDRÉ BRETON, Les Manifestes du Surréalisme, 1er. Manifeste, 1924, page 44 ). L'idée de perfection à atteindre, qui a animé tout l'art grec dans le plan physique et dont s'est emparé le christianisme pour la transposer dans le plan moral (ÉLIE FAURE, L'Esp...
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Jean Cocteau a été le premier dramaturge français qui reprendre au XXeme siècle les mythes antiques en commençant par Antigone en 1922.
avait porté OEdipe enfant sur Cithèron et l᾿avait, par pitié, donné au Corinthien. OEdipe se précipite à l᾿intérieur du palais, découvre que Jocaste c᾿est pendue et se crève les yeux avec sa broche. Il a compris que ce que lui avait destiné l᾿Oracle, lorsqu᾿il était plus jeune, s᾿est réalisé : « Tu tueras ton père et épousera ta mère ! » Créon reprend le pouvoir et OEdipe s᾿appliquant à lui-même la punition qu᾿il avait requise contre le criminel, quitte Thèbes. Il finira son exil à Colone...
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MARIVAUX, Le jeux de l'amour et du hasard : incipit
1.3.9 Pas d'indication sur les bruitages. 1.3.10 Oui, il y a une relation entre les décors et les personnages comme dit plus haut. Paris est une ville qui symbolise le mélange(hétérogène) des classes sociales, on, peut donc faire un lien avec la présentation des personnages qui se compose depersonnages aisé (bourgeois) et de leur domestiques (classe populaire). 1.3.11 Le décor ne joue pas un rôle important, il donne très peu d'indication. Le fait qu'il se passe à Paris peut être interpré...
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Qu'est-ce que comprendre autrui ?
foule et que tout le monde s'enfuit, je puis me sentir irrésistiblement entraîné à imiter ces gestes de fuite etl'épouvante — liée à ce comportement — s'empare de moi. Je partage la frayeur de cette foule, mais je ne puis direque je suis réellement entré en communion avec mes voisins. Si Nietzsche a sévèrement condamné la pitié, c'estprécisément parce qu'il l'a confondue avec une contagion mentale de ce genre. Dès lors, la pitié n'est plus que latransmission en chaîne de la souffranc...