54 résultats pour "saccard"
- SACCARD (Mme Renée). Personnage d’Emile Zola les Rougon-Macquart
- SACCARD Clotilde. Personnage de la série romanesque d’Emile Zola
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L'ARGENT – Zola (résumé et analyse - Fiche de lecture
© largentPrepas.com Le frère de Busch était traducteur. D'un tempérament différent de celui de son frère, il rêvait de la société de demain, celle dessinée par Marx. Il traduisit la lettre de Saccard : Il s'agissait de la réponse favorable d'un banquier de Constantinople, un simple oui , dans une affaire. Chapitre 2 : Après sa désastreuse affaire de terrain, Saccard dût quitter son palais du parc Monceau. Son fils Maxime refusa d...
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La Curée
Par grâce, dit-il, finissons-en avec cette désagréable question d'argent.
Il s'oubliait. Il parla longtemps ainsi avec un cynisme railleur qui perçait par instants sous son air bonhomme. Il mit en avant son frère le député, son père le receveur particulier de Plassans. Il finit par faire la conquête de la tante Elisabeth, qui voyait avec une joie involontaire, sous les doigts de cet habile homme, le drame dont elle souffrait depuis un mois, se terminer en une comédie presque gaie. Il fut convenu qu'on irait chez le notaire le lendemain. Dès que Mme Aubertot se...
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La Curée
retira dans la pièce voisine.
\24 Vieille bourgeoisie. Le père a été magistrat. Fort belle fortune. \24 Quel serait le sacrifice de la tante? \24 Cent mille francs. Un nouveau silence se fit. Mme Sidonie ne pleurnichait plus; elle était en affaire, sa voix prenait les notes métalliques d'une revendeuse qui discute un marché. Son frère, la regardant en dessous, ajouta avec quelque hésitation: \24 Et toi, que veux-tu? \24 Nous verrons plus tard, répondit-elle. Tu me rendras service à ton tour. Elle attendit quelques...
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L'Argent
nous devront la vie et nous assurerons la souveraineté.
Le jeune homme le regardait de ses beaux yeux de velours, si doux dans sa longue face brune. " La loi, cher maître, exige d'une façon formelle le versement en espèces... Oh ! ce n'est pas pour moi que je vous dis ça. Vous me traitez en ami, et j'en suis très fier... Tout ce que vous voudrez ! " Alors, Saccard, pour lui être agréable, lui dit l'estime où le tenait Mazaud, qui avait fini par prendre ses ordres, sans être couvert. Puis, il le plaisanta sur Germaine Coeur, avec laquelle il l...
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La Curée
Voici les deux cent mille francs de billets souscrits par ma femme; vous les lui donnerez en paiement, et
vous ajouterez cent mille francs que je vous porterai demain dans la matinée.
Alors Saccard se dandina, fut galant. Laure d'Aurigny vint les rejoindre un moment; elle se plaignait de ce que Maxime lui rendît à peine visite une fois par mois. Mais il prétendit avoir été très occupé, ce qui fit rire tout le monde. Il ajouta que désormais on ne verrait plus que lui. \24 J'ai écrit une tragédie, dit-il, et j'ai trouvé le cinquième acte hier seulement... Je compte me reposer chez toutes les belles femmes de Paris. Il riait, il goûtait ses allusions, que lui seul pouvai...
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L'Argent
aurait pu emporter sur un fiacre, séparé de biens depuis qu'il vivait du jeu.
peut le mettre dans sa poche ? Dès lors, il s'était désintéressé peu à peu de sa maison qui marchait par la force acquise ; il ne vivait plus que dans l'espoir d'un coup d'agio triomphant ; et, comme la déveine était venue, persistante, il engloutissait là tous les bénéfices de son commerce. A cette fièvre, le pis est qu'on se dégoûte du gain légitime, qu'on finit même par perdre la notion exacte de l'argent. Et la ruine était fatalement au bout, si les ateliers de Lyon rapportaient deux c...
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L'Argent De Zola
© largentPrepas.com L'ARGENT – Zola Chapitre 1 : Il était onze heure. Saccard entra chez Champeaux , un restaurant parisien. Il y cherchait M. Huret. Les garçons de service lui assurèrent qu'il n'était pas encore venu. Saccard croisa différents cols blancs (hommes de change, spéculateurs boursiers...). Tous lui reversèrent un accueil froid. Mais Saccard s'assit et commanda. Le second empire lui avait permis de s'enrichi...
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La Curée
depuis le commencement du dîner, surveillait les entrepreneurs du coin de l'oeil.
La phrase de M. Haffner: « Nos enfants paieront », avait réussi à réveiller le sénateur. Tout le monde battit discrètement des mains, et M. de Saffré s'écria: \24 Ah! charmant, charmant. J'enverrai demain le mot aux journaux. \24 Vous avez bien raison, messieurs, nous vivons dans un bon temps, dit le sieur Mignon, comme pour conclure, au milieu des sourires et des admirations que le mot du baron excitait. J'en connais plus d'un qui ont joliment arrondi leur fortune. \24 Voyez-vous, quand...
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L'Argent
la seconde, naturellement, venait de doubler : mille actions en
communication, abattre des cloisons, poser encore des guichets. Et, comme elle revenait du boulevard Bineau, désespérée d'une abomination de Victor, qui avait presque mangé l'oreille à un camarade, elle le pria de monter avec elle, chez eux. " Mon ami, j'ai quelque chose à vous dire. " Mais, en haut, quand elle le vit, une épaule couverte de plâtre, enchanté d'une nouvelle idée d'agrandissement qu'il venait d'avoir, celle de vitrer aussi la cour de la maison voisine, elle n'eut pas le co...
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L'Argent
millièmes, ne peut donner un gain que sur des quantités considérables de métal fondu.
d'intérêt, voulant que cet argent du jeu se perdît fût bu par la misère, comme une eau empoisonnée qui devait disparaître. L'argument que les pauvres profiteraient de la spéculation ne la touchait pas, l'irritait même. Non, non ! la source maudite serait tarie, elle ne s'était pas donné d'autre mission. Saccard, déconcerté, ne put qu'utiliser sa sympathie pour obtenir d'elle une autorisation, vainement sollicitée jusque-là. Il avait eu la pensée, dès que la Banque universelle serait fondé...
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L'Argent
d'être pris par une grosse affaire d'arbitrage.
par la coulisse. Que faisait donc Nathansohn, dont il attendait des ordres d'achat ? et il ne sut que plus tard l'adroite tactique de ce dernier, qui, tout en achetant pour Saccard, vendait pour son propre compte, averti de la vraie situation par son flair de juif. Massias, très engagé lui-même comme acheteur, accourut, essoufflé, dire la déroute de la coulisse à Mazaud, qui perdit la tête et brûla ses dernières cartouches, en lâchant d'un coup les ordres qu'il se réservait d'échelonner,...
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avait une rampe de velours rouge, s'ouvrait en deux branches, légèrement tordues, et entre lesquelles se trouvait, au fond, la
porte du grand salon.
adorables, au-dessusdeces jupes d’une ampleur royaleetd’une richesse unpeu chargée. Décolletée jusqu’àlapointe des seins, lesbras découverts avecdestouffes deviolettes surlesépaules, lajeune femme semblait sortirtoute nuedesagaine de tulle etde satin, pareille àune deces nymphes dontlebuste sedégage deschênes sacrés ; etsa gorge blanche, soncorps souple, étaitdéjàsiheureux desademi-liberté, queleregard s’attendait toujoursàvoir peuàpeu lecorsage etles jupes glisser, comme levêtement d’unebaigneu...
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L'Argent
Enfin, on entra en séance.
Lorsque Hamelin cessa de lire, il se produisit un brouhaha d'approbation. C'était parfait, pas une observation à faire. Pendant tout le temps qu'avait duré la lecture, Daigremont, très intéressé par un examen soigneux de ses ongles, avait souri à des pensées vagues ; et le député Huret, renversé dans son fauteuil, les yeux clos, sommeillait à demi, se croyant à la Chambre ; tandis que Kolb, le banquier, tranquillement, sans se cacher, s'était livré à un long calcul, sur les quelques feuil...
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L'Argent
Peut-être aussi a-t-on quelque emprunt à tripoter avec Gundermann.
Ses paupières avaient battu, il venait d'avoir un regard oblique, tandis qu'il répondait des autres administrateurs, de Sédille, de Kolb, du marquis de Bohain, comme de lui-même. L'affaire marchait si bien, c'était vraiment un plaisir d'être tous d'accord, dans le plus extraordinaire succès que la Bourse eût vu depuis cinquante ans. Et il eut un mot charmant pour chacun, il s'en alla en répétant qu'il comptait sur eux trois, pour sa soirée. Mounier, le ténor de l'Opéra, y donnerait la répl...
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L'Argent
la présidence, passèrent naturellement en tête de liste, avec quatorze autres de moindre importance, triés
parmi les plus obéissants et les plus décoratifs des actionnaires.
vice-président un obscur agronome, ancien conseiller d'Etat, le vicomte de Robin-Chagot, homme doux et ladre, excellente machine à signatures. Quant au secrétaire, il fut pris en dehors du conseil, dans le personnel des bureaux de la banque, le chef du service des émissions. Et, comme la nuit venait, dans la grande pièce grave, une ombre verdie d'une infinie tristesse, on jugea la besogne bonne et suffisante, on se sépara après avoir réglé les séances à deux par mois, le petit conseil le...
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La Curée
Ce ton railleur la blessait.
Elle éclata de rire, des lueurs de folie luisaient dans ses yeux. Elle continua, en serrant plus étroitement son amant. \24 Est-ce que nous faisons le mal, nous autres! Nous nous aimons, nous nous amusons comme il nous plaît. Tout le monde en est là, n'est-ce pas?... Vois, ton père ne se gêne guère. Il aime l'argent et il en prend où il en trouve. Il a raison, ça me met à l'aise... D'abord, je ne signerai rien, et puis tu reviendras tous les soirs. J'avais peur que tu ne veuilles plus, tu...
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Émile Zola, La Curée, chapitre II (extrait)
Après la grande entreprise réaliste qu’est La Condition humaine de Balzac (désignant une œuvre comme un modèle fictif grâce auquel le romancier pénètre les mécanismes et les dévoile), Zola se propose de dépasser la simple photographie du réel pour écrire un véritable « roman expérimental » dans lequel se trouvent étudiées les interactions entre l’individu et son milieu. Ainsi, dans la série des Rougon-Macquart, il fait vivre et souvent travailler des centaines de personnages dans les milieux le...
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La Curée
Elle revint, amena Rozan.
Mais il se défendit, avec des sourires; et il tirait ses manchettes qui remontaient. Il vint s'asseoir, près de la porte, sur une causeuse où Saccard l'appelait du geste. \24 Venez là, je ne veux pas vous confesser, que diable!... Aux affaires sérieuses, maintenant, mon bon. J'ai eu, ce soir, une longue conversation avec ma femme... Tout est conclu. \24 Elle consent à céder sa part? demanda Larsonneau. \24 Oui, mais ça n'a pas été sans peine... Les femmes sont d'un entêtement! Vous savez...
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L'Argent
Très pâle.
épouvantables de Victor, son entrée à l'Oeuvre du Travail. Et, de son côté, Saccard sursautait, à chaque nouveau détail. Comment, six mille francs ! qui lui disait qu'au contraire on n'avait pas dépouillé le gamin ? Un acompte de deux mille francs ! on avait eu l'audace d'extorquer à une dame de ses amies deux mille francs ! mais c'était un vol, un abus de confiance ! Ce petit, parbleu ! on l'avait mal élevé, et l'on voulait qu'il payât ceux qui étaient responsables de cette mauvaise éduc...
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L'Argent
entrer.
hauteur d'homme, avait noircie et polie ; et dans la nudité blafarde du monument il y avait même là un détail caractéristique, cette bande de crasse luisante, contre les portes, contre les murs, dans les escaliers, dans la salle, un soubassement immonde, la sueur accumulée des générations de joueurs et de voleurs. Très élégant, très correct, ainsi que tous les boursiers, avec son drap fin et son linge éblouissant, Saccard avait la mine aimable et reposée d'un homme sans préoccupations, au...
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L'Argent
flambaient davantage, son désir éclatait, soulevait la femme ardente qu'elle semblait être.
nommait, donna l'ordre de l'introduire immédiatement ; puis, rappelant le valet, il lui commanda de renvoyer tout le monde, fatigué, ayant très faim. Lorsque la comtesse entra, elle n'aperçut même pas Maxime, que le dossier du grand fauteuil cachait. Et Saccard s'étonna davantage, en voyant qu'elle avait amené avec elle sa fille Alice. Cela donnait plus de solennité à la démarche : ces deux femmes si tristes et si pâles, la mère mince, grande, toute blanche, à l'air suranné, la fille viei...
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L'Argent
Oh !
\24 Avec Delcambre. \24 Delcambre, le procureur général ! ce grand homme sec, si jaune, si rigide !... Ah ! je voudrais bien les voir ensemble ! " Et tous deux, très égayés, très allumés, se séparèrent avec une vigoureuse poignée de main, après que lun ait rappelé à l'autre qu'il se permettrait d'aller le voir prochainement. Dès qu'il se retrouva seul, Saccard fut repris par la voix haute de la Bourse, qui déferlait avec lentêtement du flux à son retour. Il avait tourné le coin, il des...
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L'Argent
" Mais, madame, personne ne vit plus de la terre.
Il y eut de profonds saluts, et il les accompagna jusqu'au palier, en passant cette fois à travers l'antichambre, qu'il croyait libre. Mais, comme il revenait, il aperçut, assis sur une banquette, un homme d'une cinquantaine d'années, grand et sec, vêtu en ouvrier endimanché, qui avait avec lui une jolie fille de dix-huit ans, mince et pâle. " Quoi ? que voulez-vous ? " La jeune fille s'était levée la première, et l'homme, intimidé par cet accueil brusque, se mit à bégayer une explication...
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La Curée
courte veste collante, rameau de chêne dans les cheveux.
\24 Dites! on aurait dû lui confier le rôle de Narcisse. Il serait délicieux en maillot vert pomme. La vue de Vénus, de ce coin voluptueux de l'Olympe, avait en effet, ranimé le vieux sénateur. Il roulait des yeux charmés, se tournait à demi pour complimenter Saccard. Dans le brouhaha qui emplissait le salon, le groupe des hommes graves continuait à causer affaires, politique. M. Haffner dit qu'il venait d'être nommé président d'un jury chargé de régler des questions d'indemnités. Alors...
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La Curée
Ma femme ne sait pas encore, reprit Saccard.
coins, dès qu'ils se trouvaient ensemble quelque part. Mais elle visita inutilement le demi-jour de la serre. Elle n'aperçut, au fond d'un berceau, qu'un grand jeune homme qui baisait dévotement les mains de la petite Mme Daste, en murmurant: \24 Mme de Lauwerens me l'avait bien dit vous êtes un ange! Cette déclaration chez elle, dans sa serre, la choqua. Vraiment Mme de Lauwerens aurait dû porter son commerce ailleurs! Et Renée se serait soulagée à chasser de ses appartements tout ce mo...
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L'Argent
Alors ce fut une protestation bruyante.
monde. Pillerault élevait la voix. " Mazaud, est-ce fini, l'exécution de Schlosser ? \24 Oui, répondit l'agent de change, l'affiche sera mise aujourd'hui... Que voulez-vous ? c'est toujours ennuyeux, mais j'avais reçu les renseignements les plus inquiétants et je l'ai escompté le premier. Il faut bien, de temps à autre, donner un coup de balai. \24 On m'a affirmé, dit Moser, que vos collègues, Jacoby et Delarocque, y étaient pour des sommes rondes. " L'agent eut un geste vague. " Bah !...
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Eugène, dérouté d'abord, entrevit alors la vérité.
joueur, c’étaitqu’ilendevinait pluslong queseschefs eux-mêmes surl’avenir demoellons etde plâtre quiétait réservé à Paris. Ilavait tantfureté, réunitantd’indices, qu’ilaurait puprophétiser lespectacle qu’offriraient lesnouveaux quartiersen 1870. Danslesrues, parfois, ilregardait certaines maisonsd’unairsingulier, commedesconnaissances dontlesort, connu de lui seul, letouchait profondément. Deux moisavant lamort d’Angèle, ill’avait menée, undimanche, auxbuttes Montmartre. Lapauvre femme adorait m...
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L'Argent
qu'on lui rapportait de toutes parts.
Se levant, il l'interrompit. Lui qui ne riait jamais, il eut un petit ricanement, tellement cette duperie brutale à l'égard d'une femme jeune et jolie, l'amusait. " Un conseil, mais je ne vous le refuse pas, ma bonne amie... Ecoutez-moi bien. Ne jouez pas, ne jouez jamais. Ça vous rendra laide, c'est très vilain, une femme qui joue. " Et, quand elle s'en fut allée, hors d'elle, il s'enferma avec ses deux fils et son gendre, distribua les rôles, envoya tout de suite chez Jacoby et chez d'...
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était brodée toute une chasse au cerf, avec des attributs, des poires à poudre, des cors de chasse, des couteaux à larges
lames.
étalant sonluxe auxpremières tiédeursduprintemps. Lorsque lamode lesforça absolument dequitter Paris,ilsallèrent auxbains demer, mais àregret, pensant surlesplages de l’Océan auxtrottoirs desboulevards. Leuramour lui-même s’yennuya. C’étaitunefleur delaserre quiavait besoin dugrand lit gris etrose, delachair nueducabinet, del’aube doréedupetit salon. Depuis qu’ilsétaient seulslesoir, enface delamer, ils ne trouvaient plusrienàse dire. Elleessaya dechanter sonrépertoire duthéâtre desVariétés, sur...
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Emile Zola: Chapitre II - La Curée
De plus, leur échange s'inscrit dans une progression dramatique qui n'a pas besoin d'être exprimée par lanarration. Ainsi le changement de nom d'Aristide se fait à travers les répliques de la deuxième partie du texte :« Veux-tu t'appeler Sicardot, du nom de ta femme?» [...] — J'aimerais mieux Sicard tout court, reprit l'autreaprès un silence. » La narration se fait commentaire de cette progression (« il rêva un instant encore, puis d'unair triomphant»), ou y ajoute des éléments autres (« E...
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L'Argent
annonçait tout haut la catastrophe fatale, et on montait quand même, on montait sans cesse, par la force
obstinée d'un de ces prodigieux engouements qui se refusent à l'évidence.
Et, à cette minute suprême, où Saccard, au sommet, sentait trembler la terre, dans l'angoisse inavouée de la chute, il fut roi. Lorsque sa voiture arrivait rue de Londres, devant le palais triomphal de l'Universelle, un valet descendait vivement, étalait un tapis, qui des marches du vestibule se déroulait sur le trottoir, jusqu'au ruisseau ; et Saccard alors daignait quitter la voiture, et il faisait son entrée, en souverain à qui l'on épargne le commun pavé des rues. X A cette fin d'ann...
- SACCARD (Aristide Rougon dit) d'Emile Zola les Rougon-Macquart
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Emile ZOLA. La Curée
CORRIGÉ • Introduction Dans La Curée, deuxième volume de« !'Histoire naturelle d'une famille sous le Second Empire », publié en 1871, Zola dénonce les grandes fortunes qui ont dévoré, tels des chiens pendant la curée, les entrailles de Paris. Dans le présent extrait, Zola, en procédant à une des cription subjective de la ville, semble attaché à faire apparaître à travers le regard visionnaire de Saccard, la menace spéculative qui guet...
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La Curée
Il faut attendre, monsieur, répondit avec colère le domestique effaré, perdant la tête, oubliant qu'il n'était
pas à l'office.
\24 M. de Mussy ne veut pas, disait une dame. Il jure qu'il ne le conduit plus... Voyons, une fois encore, monsieur de Mussy, rien qu'une petite fois. Faites cela pour nous. Mais le jeune attaché d'ambassade restait gourmé dans son col cassé. C'était vraiment impossible, il avait juré. Il y eut un désappointement. Maxime refusa aussi, disant qu'il ne le pourrait, qu'il était brisé. M. Hupel de la Noue n'osa s'offrir; il ne descendait que jusqu'à la poésie. Une dame ayant parlé de M. Simps...
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L'Argent
Eh bien, sans la spéculation, on ne ferait pas d'affaires, ma chère amie.
" C'est M. Busch qui m'envoie, monsieur... " La colère le tint debout, et il ne lui dit même pas de s'asseoir. Cette voix grêle, dans ce corps débordant, venait de lui faire reconnaître Mme Méchain. Une jolie actionnaire, cette acheteuse d'actions à la livre ! Elle, tranquillement, expliquait que Busch l'envoyait pour avoir des renseignements sur l'émission de la Banque universelle. Restait-il des titres disponibles ? Pouvait-on espérer en obtenir, avec la prime accordée aux syndicataire...
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L'Argent
Violemment, il eut un geste d'affirmation.
Mme Caroline elle-même s'était remise à rire. Et la conversation continua sur un ton de familière bienveillance. " C'est que j'aime beaucoup mon frère, c'est que je vous aime vous- même plus que vous ne pensez, et cela me ferait un gros chagrin de vous voir vous engager dans des trafics louches, où il n'y a, au bout, que désastre et que tristesse... Ainsi, tenez ! puisque nous en sommes là- dessus, la spéculation, le jeu à la Bourse, eh bien ! j'en ai une terreur folle. J'étais si heureus...
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L'Argent
Vendre, pourquoi ?
joueurs de flair défirent leurs positions, il y en eut même qui, d'acheteurs, eurent le temps de se mettre vendeurs. On alla se coucher dans un malaise de fièvre, comme à la veille des grands désastres. Le lendemain, le temps fut exécrable. Il avait plu toute la nuit, une petite pluie glaciale noyait la ville, changée par le dégel en un cloaque de boue, jaune et liquide. La Bourse, dès midi et demi, damait dans ce ruissellement. Réfugiée sous le péristyle et dans la salle, la foule était...
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La Curée
pantoufle merveilleuse, garnie au talon d'ailes de libellules; les Aeridès, si tendrement parfumées; les
Stanhopéa, aux fleurs pâles, tigrées, qui soufflent au loin, comme des gorges amères de convalescent, une
haleine âcre et forte.
mystérieux, comme s'il avait lu le désir enfin formulé qui galvanisait ce coeur mort, le désir longtemps fuyant, « l'autre chose » vainement cherchée par Renée dans le bercement de sa calèche, dans la cendre fine de la nuit tombante, et que venait brusquement de lui révéler sous la clarté crue, au milieu de ce jardin de feu, la vue de Louise et de Maxime, riant et jouant, les mains dans les mains. A ce moment, un bruit de voix sortit d'un berceau voisin, dans lequel Aristide Saccard avait...
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La Curée (1872) , ch. III - Emile ZOLA
première à la deuxième phrase est explicite à cet égard : « Cependant la fortune des Saccard semblait à sonapogée. Elle brûlait en plein Paris comme un feu de joie colossal. » On voit bien que la comparaison élargit ledomaine de la fortune à la ville : « en plein Paris »; cette association entre les deux thèmes est aussi présente dansles expressions suivantes : « au bruit des quartiers écroulés et des fortunes bâties en six mois », « la ville n'étaitplus qu'une débauche de millions»,...
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Contexte historique, personnages et lieux principaux de La Curée
Renée devait donc repousser ses envies tout le temps, mais lorsqu'elle a pu sortir et aller vivre à Paris, elle a laissé le mal qui était en elle s'échapper, car elle va accepter le mal qui est en elle et ne plus le combattre. Zola veut encore une fois prouver le déterminisme héréditaire avec le personnage de Renée car sa mère était quelqu'un qui a abandonné son jeune enfant pour aller vivre avec quelqu'un d'autre, elle représentait aussi le mal. Pendant sa vie, Renée a été victimes de plu...
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Romans de Zola : La Curée (1872) - Analyse et résumé
F C H E S Œ U V R E S ... 1 -LA CURÉE : LE SENS D'UN TITRE « C'était l'heure de la curée ardente» La Fortune des Rougon s'achevait sur le triomphe des bonapartistes de Plassans après le coup d'État du 2 décembre 1851 : Silvère Macquart, le jeune idéaliste, était exécuté en présence de son oncle Aristide Rougon, peu soucieux de protéger un neveu encombrant, tandis que Félicité et Pierre Rougon, les parents d'Aristide, savouraient leur...
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L'Argent
conseil de surveillance venaient y passer une heure de l'après-midi, moins pour contrôler que pour donner à
l'oeuvre l'appui de leur dévouement.
A ce moment, des cris de joie, tout un violent tapage monta du préau des garçons, où la récréation de quatre heures commençait. Les ateliers se vidaient, les pensionnaires avaient une demi-heure pour goûter et se dégourdir les jambes. " Vous voyez, reprit Mme Caroline, en l'amenant près d'une fenêtre, si l'on travaille, on joue aussi... Vous aimez travailler ? \24 Non. \24 Mais vous aimez jouer ? \24 Oui. \24 Eh bien, si vous voulez jouer, il faudra travailler... Tout cela s'arrangera,...
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La Curée
Mais le médecin, le cigare aux dents, s'était planté devant une maison démolie, et dont il ne restait que les
pièces du rez-de-chaussée, emplies des gravats des autres étages.
L'émotion prenait l'ancien ouvrier. \24 J'y ai passé cinq ans, murmura-t-il. Ça n'allait pas fort dans ce temps-là, mais, c'est égal, j'étais jeune... Vous voyez bien l'armoire; c'est là que jai économisé trois cents francs, sou à sou. Et le trou du poêle je me rappelle encore le jour où je l'ai creusé. La chambre n'avait pas de cheminée, il faisait un froid de loup, d'autant plus que nous n'étions pas souvent deux. \24 Allons, interrompit le médecin en plaisantant, on ne vous demande p...
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L'Argent
ordres, n'achetant et en revendant d'abord au nom de leur homme de paille habituel, de façon à toucher la
différence, puisque la hausse leur semblait certaine.
mugissante, la plus forte de la compagnie : " J'ai de l'Universelle... J'ai de l'Universelle... " Il ne fixait pas de prix, attendant la demande. Les soixante s'étaient rapprochés et formaient le cercle autour de la corbeille, où déjà quelques fiches jetées faisaient des taches de couleurs vives. Face à face, ils se dévisageaient tous, se tâtaient comme les duellistes au début d'une affaire, très pressés de voir s'établir le premier cours. " J'ai de l'Universelle, répétait la basse gronda...
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L'Argent
Elle parla alors des comptes de la Méchain, expliqua son idée de faire entrer Victor à l'Oeuvre du Travail, et
lui demanda les deux mille francs.
grosse, comme il disait, allait pourrir dans le trou. Cependant, la Méchain, en écrivant son reçu des deux mille francs, posait ses conditions. " C'est bien entendu, n'est-ce pas ? vous compléterez les six mille en un seul paiement, à six mois... Autrement, je m'adresserai à M. Saccard. \24 Mais, dit Mme Caroline, c'est M. Saccard lui-même qui vous paiera... Aujourd'hui, je le remplace, simplement. " Les adieux de Victor et de la vieille cousine furent sans tendresse un baiser sur les...
- Résumé de "La Curée" (E. Zola)
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- La Curée d'Emile Zola
- La Curée, ZOLA Roman naturaliste : se réclame de la science (lier littérature et science).