1012 résultats pour "disaient"
- « On oppose souvent le roman, au sens moderne du mot, c'est-à-dire tel qu'il apparaît en Occident en gros avec Cervantès, à l'épopée, en disant que celle-ci raconte les aventures d'un groupe, celui-là d'un individu; mais, depuis Balzac au moins, il est clair que le roman dans ses formes les plus hautes prétend dépasser cette opposition, et raconter par l'intermédiaire d'aventures individuelles le mouvement de toute une société... » A la lumière des œuvres romanesques que vous connaiss
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Alfred de MUSSET, Poésies nouvelles, « A Ninon ».
31. Je récolte en secret des fleurs mystérieuses : 32. Le soir, derrière vous, j'écoute au piano 33. Chanter sur le clavier vos mains harmonieuses, 34. Et, dans les tourbillons de nos valses joyeuses, 35. Je vous sens, dans mes bras, plier comme un roseau. 36. La nuit, quand de si loin le monde nous sépare, 37. Quand je rentre chez moi pour tirer mes verrous, 38. De mille souvenirs en jaloux je m'empare ; 39. Et là, seul devant Dieu, plein d'une joie avare, 40. J'ouvre, comme u...
- Nietzsche, qui fut grand lecteur des moralistes français, aimait, disait-il, leur loyauté. On évoque ainsi Montaigne, Pascal, La Rochefoucauld, La Bruyère, Vauvenargues, Joubert... A travers la diversité de leurs génies et de leurs tempéraments, on peut de fait connaître chez de tels écrivains des voies, et, pour ainsi dire, des méthodes qui les associent. Il y a chez tous un soin de pénétration, de définition à l'endroit des hommes et des mœurs. Sans pour autant méconnaître les élémen
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Peut-on s'exuser en disant "j'ai agi inconsciemment" ?
Peut-on s'excuser en disant : "j'ai agi inconsciemment" ? Combien de fois a-t-on pu, chacun, essayer de se faire pardonner en mettant tout sur le dos de sa conscience ? L’excuse de dire « J’ai agi inconsciemment » peut être vue de deux façons différentes. Soit son utilisation est un peu trop facile et trop souvent employé auquel cas elle n’a plus aucune valeur, soit elle peut-être possible dans le sens ou la personne ne se rendait pas compte des conséquences que cet acte pourrait avoir et q...
- Commentez cette page de Bergson : «L'essence du classicisme est la précision. Les écrivains qui sont devenus classiques sont ceux qui ont dit ce qu'ils voulaient dire, rien de moins, mais surtout rien de plus. Dans la conversation, il n'arrive presque jamais qu'on dise ce qu'on voulait dire. Il n'y a pas adéquation entre le fond et la forme, entre la conception et la réalisation. J'estime, pour cette raison, que l'œuvre qui devient classique est celle qui se présente rétrospectivement
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victor hugo billet du matin
3) L’apparence spiritualisée de l’âme : le corps du poème de : « Oh ! oui, nous étions morts » jusqu’à : « l’astre est le nid ou notre aile se repose … » 4) L’amour dualiste se fond dans l’amour unitaire de Dieu, les deux derniers vers. C) Explication proprement dite 1) Le doux songe : deux premiers vers qui constituent comme une introduction ; il y a une diérèse au premier vers : « Si les liens du cœur ne sont pas des mensonges … », liens doit se lire, li...
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Dialogue entre 2 personnes qui ont des opinions différents sur le bonheur.
Laurent : Je te signale que s’il t’arrive un accident à toi ou ta femme, et que vous n’avez pas d’argent, vous ne pourrez pas vous en sortir. Et je ne perds pas de temps car je te signale que tout le temps que je passe au bureau m’apporte énormément d’argent, et ensuite je peux me faire plaisir, énormément plaisir, partir en voyage, m’acheter tout ce que je désire. Christophe : Tu sais comme dit Voltaire, « J’ai décidé d’être heureux car c’est bon pour la santé. ». Heureusement que...
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Comment comprendre l'expression : « faire son possible » ?
puisque précisément son essence ne nous est révélée qu'à sa mort, une fois qu'elle est figée. La liberté est ainsisauvegardée. Leibniz: La programmation des essences particulières II. Leibniz va partir d'une idée folle: toute vérité est analytique, ce qu'on ne peutconsidérer sans grand enthousiasme tant que l'on na pas saisit ce que celaimplique. Pour mieux comprendre, faisons un léger anachronisme et rappelons-nous la distinction qu'opère Kant entre jugement analytique et jugement synthét...
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VICTOR HUGO : RUY BLAS : ACTE V SCENE 4
RUY BLAS, joignant les mains. Que vous me pardonniez, madame ! LA REINE. Jamais. RUY BLAS. Jamais ! Il se lève et marche lentement vers la table. Bien sûr ? LA REINE. Non, jamais ! RUY BLAS. Il prend la fiole posée sur la table, la porte à ses lèvres et la vide d'un trait. Triste flamme, - Éteins-toi ! LA REINE, se levant et courant à lui. Que fait-il ? RUY BLAS, posant la fiole. Rien. Mes maux sont finis. Rien. Vous me maudissez, et moi je vous bénis. Voilà tout. LA REINE, éperdue. Don Césa...
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Samuel Beckett, En attendant Godot - Etude du début de l'acte II jusqu’à « tu l'as rêvé »
II) Le couple Vladimir-Estragon A) L'incommunicabilité dans le couple L'outil essentiel de la relation entre Vladimir et Estragon est le langage, hors ils éprouvent une difficulté àcommuniquer l'un avec l'autre. L'enchainement des réplique est parfois absurde : « On attend Godot – C'est vrai. – Ily a du nouveau ici depuis hier ? – Et s'il ne vient pas ». ou « Quelle journée ? – Qui t'a esquinté ? – Voila encore unejournée de tirée » Les 2 personnages, surtout Estragon, ne semblent pas s'é...
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l'âme.
B. QU'EST-CE QUE LA SOPHISTIQUE? 1. QU'EST-CE QU'UN SOPHISTE? [SOCRATE-HIPPOCRATE] -S. Tu es sur le point de confier le soin de ton âme à un homme qui est, dis-tu, un sophiste ; mais que peut bien être un sophiste, je serais étonné que tu le saches. Pourtant si tu l'ignores, c'est que tu ne sais pas à qui tu confies ton âme, ni si tu la livres au bien ou au mal.- H. Je crois le savoir.- S. Alors dis-moi ce que c'est, se...
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Anthologie poeme engagée
distinctions, et n’était point jaloux en secret de leurs talents. Le soir il amusait beaucoup le roi, et surtout la reine. Le roi disait :Le grand ministre! la reine disait : L’aimable ministre ! et tous deux ajoutaient : C’e ût é té grand dommage qu’il e ût été pendu. Analyse du texte : A Rome , les augures interpr étaient le vol des oiseaux comme un signe favorable s’il venait de la droite, et mauvais s’il venait de la gauche Par l’exagération (ironie) , Voltaire se moque bien évi...
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XXIV
Deux ou trois jours après, quand je me fus bien installé dans ma chambre, que j'eus fait plusieurs courses dans
Londres et commandé à mes fournisseurs tout ce dont j'avais besoin, M.
– Ne vous inquiétez pasdeceque j’enfais, mon ami,observa M. Jaggers, ensecouant eten agitant satête d’une manière contradictoire ; jeveux savoir ceque vous enferez, vous ? – Vingt livresnaturellement ! – Wemmick ! ditM. Jaggers enouvrant laporte deson cabinet, prenezlereçu deM. Pip etcomptez-lui vingt livres. » Cette manière bienaccusée detraiter lesaffaires mefitune impression trèsprofonde, etqui n’était pasdes plus agréables. M. Jaggers neriait jamais, maisilportait degrandes bottesluisantes e...
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Mais quoi, tourmenter ses cheveux était sa seule joie.
faire. Abandonnant sonpeigne, ilsortit lechargeur. Sixballes. Lapremière toutenhaut, onlavoyait entière-784 ment. Sipetite etpourtant, hein,dischérie? Lechargeur remisenplace, ilôta lecran d'arrêt, tiralapièce mobile, lâchale mécanisme. Voilà,çayétait, lapremière balleétaitlogée. Àla cuisine, lefil de fer bien tendu, tellement droit,agréable à voir. Il avait bienréussi àle tendre, ilaimait leregarder chaquefoisqu'il allait àla cuisine, c'étaituneréussite. Ilytenait, et voilà, ilfallait lequitter...
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Contes de la bécasse
"Il faut que je les embrasse !
"Ils ne veulent pas, Henri, ils ne veulent pas !" Alors ils firent une dernière tentative. "Mais, mes amis, songez à l'avenir de votre enfant, à son bonheur, à..." La paysanne, exaspérée, lui coupa la parole : "C'est tout vu, c'est tout entendu, c'est tout réfléchi... Allez-vous-en, et pi, que j' vous revoie point par ici. C'est-i permis d' vouloir prendre un éfant comme ça !" Alors, Mme d'Hubières, en sortant, s'avisa qu'ils étaient deux tout petits, et elle demanda à travers ses larme...
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Définition:
ANGÉLUS, substantif masculin.
pr?tre ?tait pleine d'un heureux espoir. ?MILE ZOLA, La Faute de l'Abb? Mouret, 1875, page 1295. ? P?joratif (sans doute par allusion au passage de Jocelyn, supra, et ? l'Ang?lus (1867) du peintre Jean-Fran?ois Millet)?: ? 4. Depuis cinq jours qu'ils s'?taient quitt?s [Sabine et J?r?me] , elle avait re?u de lui une lettre longue, respectueuse et r?serv?e, et une autre lettre courte, descriptive de la nature comme un paysage peint et d'une sentimentalit? d'ang?lus. ANNA DE NOAILLES, La Nouv...
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l'appellerons-nous, Théétète ?
LA CONCEPTION DU SAVOIR 243 venons-nous de dire par ces mots différent et identi que? Est-ce que ce sont deux genres différents des trois premiers, bien que toujours mêlés nécessaire ment à eux ? faut-il en compter cinq et non pas trois, ou bien en disant : identique et différent, est-ce que nous n'employons pas un terme qui revient à l'un ou à l'autre de ces trois genres? - T. Il se peut. - É. Voyons, mouvement-repos, en...
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Contes de la bécasse
"Cent francs par mois, c'est point suffisant pour nous priver du p'tit ; ça travaillera dans quéqu' z'ans c't' éfant
; i nous faut cent vingt francs.
"C'est-i té, m'n éfant ? C'est-i té, m'n éfant ?" Il la prit dans ses bras et l'embrassa, en répétant : "Bonjour, maman." Tandis que le vieux, tout tremblant, disait, de son ton calme qu'il ne perdait jamais : "Te v'là-t'il revenu Jean ?" Comme s'il l'avait vu un mois auparavant. Et, quand ils se furent reconnus, les parents voulurent tout de suite sortir le fieu dans le pays pour le montrer. On le conduisit chez le maire, chez l'adjoint, chez le curé, chez l'instituteur. Charlot, debout...
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ORAL - Convaincre, persuader et délibérer
Oral -Convaincre, persuader et délibérer TEXTE 7 manière noble et affable. Il vint à moi en souriant, il me demanda des nouvelles de mon siècle, il exigea que je fusse sincère. «Ah ! lui dis-je, vos premiers ancêtres n'étaient pas si généreux que vous ! Ils passaient leurs jours à la chasse et à table. S'ils tuaient des lièvres, c'était par oisiveté, et non pour les faire 40 manger à ceux qui en avaient été privés. Ils n'élevèren...
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Rabelais, Pantagruel (extrait).
— Ha, ha, tu es gentil compagnon (dit-il). Nous avons, avec l’aide de dieu, conquesté tout le pays des Dipsodes. Je te donne la châtellenie de Salmigondin. — Grand merci (dis-je) monsieur. Vous me faites du bien plus que n’ai desservi envers vous. Source : Rabelais (François), Pantagruel, 1532. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation. Tous droits réservés.
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Gabriel
Tu le vois, je m'enivre afin de me persuader que je t'aime.
de Bramante, la possession immédiate, légale et incontestable de tous ses biens et de tous ses titres à son héritier légitime Octave-Astolphe de Bramante, fils d'Octave de Bramante et cousin germain de Gabriel de Bramante, à qui nous avons accordé cette licence et cette promesse, afin de lui donner le repos d'esprit et la liberté de conscience nécessaires pour contracter, en secret ou publiquement, un voeu d'où il nous a déclaré faire dépendre le salut de son âme. «En foi de quoi nous lui avons...
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Rabelais: textes extraits de Gargantua et Pantagruel
RABELAIS , Gargantua (1542), chap. XXI Orthographe modernisée ***** Très cher fils, Entre les dons, grâces et prérogatives desquelles le souverain plasmateur Dieu tout puissant a endouairé et aorné l'humaine nature à son commencement, celle-ci me semble singulière et excellente, par laquelle elle peut en état mortel acquérir espèce d'immortalité et, en décours de vie transitoire, perpétuer son nom et sa semence : ce qui est fait par lignée issue de nous en mariage légitime....
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Nous possédons en nous-mêmes la vérité de PLATON
SOCRATE. -Maintenant fais attention quelle solution va se produire: s'il va se ressouvenir ou apprendre de moi. MÉNON. -J'y ferai attention. S. Dis-moi, mon garçon, sais-tu que le carré est une figure comme celle-ci ? L'ESCLAVE. -Oui. S. -Alors, dans un carré, toutes ces lignes, il y en a quatre, sont égales ? E. -Certainement. . (Socrate demande alors de considérer un carré A de deux pieds de long de côté. Sa swface es...
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La Curée
Céleste prit la chemise des mains du jeune homme.
\24 Tu es une fêlée, ma chère, il faut soigner ça. Il finit par demander curieusement: \24 Mais pourquoi M. de Saffré plutôt qu'un autre? \24 Il me fait la cour, dit Renée. Maxime retint une impertinence; il allait dire qu'elle s'était sans doute crue plus vieille d'un mois en avouant M. de Saffré pour amant. Il n'eut que le sourire mauvais de cette méchanceté, et, jetant son cigare dans le feu, il vint s'asseoir de l'autre côté de la cheminée. Là, il parla raison, il donna à entendre à...
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La dame de Monsoreau v.
Cette lettre, monsieur! s'ecria le roi en frappant du pied, ou je vous la fais arracher par quatre Suisses! Le duc bondit hors de son lit, en tenant la lettre froissee dans ses mains, et avec l'intention manifeste de gagner la cheminee, afin de la jeter dans le feu. Vous feriez cela, dit-il, a votre frere? Henri devina son intention et se placa entre lui et la cheminee. Non pas a mon frere, dit-il, mais a mon plus mortel ennemi! Non pas a mon frere, mais au duc d'Anjou, qui a couru toute la s...
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La Curée
Voici les deux cent mille francs de billets souscrits par ma femme; vous les lui donnerez en paiement, et
vous ajouterez cent mille francs que je vous porterai demain dans la matinée.
Alors Saccard se dandina, fut galant. Laure d'Aurigny vint les rejoindre un moment; elle se plaignait de ce que Maxime lui rendît à peine visite une fois par mois. Mais il prétendit avoir été très occupé, ce qui fit rire tout le monde. Il ajouta que désormais on ne verrait plus que lui. \24 J'ai écrit une tragédie, dit-il, et j'ai trouvé le cinquième acte hier seulement... Je compte me reposer chez toutes les belles femmes de Paris. Il riait, il goûtait ses allusions, que lui seul pouvai...
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Monologue de Don Carlos à Aix-la-Chapelle (1830) - Hugo
L'un est la vérité, l'autre est la force. Ils ont Leur raison en eux-mêmes et sont parce qu'ils sont. Quand ils sortent, tous deux égaux, du sanctuaire, L'un dans sapourpre, et l'autre avec son blanc suaire, L'univers ébloui contemple avec terreur Ces deux moitiés de Dieu, le pape et l'empereur. — Puis, quand j'aurai ce globe entre mes mains, qu'en faire? Être empereur, mon Dieu! j'avais trop d'être roi! Cerf e, il n'est qu'un mortel de race peu commune Dont puisse s'élargir l'âme avec la fortun...
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XXXII
Entré chez elle après avoir boutonné son smoking neuf, il la trouva devant la psyché, merveilleuse dans une robe du soir.
— Mais, chérie, d'abord ilsne sont pasdécouverts àmoitié, voyons. Justed'untiers peut-être. — Sije me penche, c'estdemoitié. 365 — Mais tune tepencheras pas.Etpuis d'ailleurs, legrand décolleté, c'estadmis pourlesrobes dusoir. — Etsic'était admisdeles montrer entièrement, tuserais d'accord? demanda-t-elle, etdans lapsyché elleeutde nouveau ceregard direct,masculin. — Mais pourl'amour duciel, chérie, quevas-tu chercher? — Lavérité. Veux-tu quejeles sorte lorsque jeserai devant cemonsieur? — Arian...
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L'Etui de nacre
n'être point arrêté comme suspect.
Je constatai que jamais perruquier n'avait éprouvé plus d'effroi. Et j'en augurai bien pour le succès du dessein que j'avais soudainement formé. Mon intention en effet était de prier M. Larisse de venir témoigner avec moi au comité. \24 Il est si poltron, me disais-je, qu'il n'osera pas me refuser. Le marchand de vin se retira en grommelant de nouvelles menaces et me laissa seul avec le perruquier qui, tout frémissant encore, me passa une serviette au cou. \24 Ah! monsieur, me dit-il à l'oreille...
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RÉCIT ET ARGUMENTATION DANS BOULE DE SUIF
Les deux bonnes sœurs ne semblaient point entendre, perdues en des pensées profondes. Boule de Suif ne disait rien. 30 Pendant toute l'après-midi on la laissa réfléchir. Mais, au lieu de l'appeler «madame» comme on avait fait jusque là, on lui disait simplement « mademoiselle », sans que personne sût bien pourquoi, comme si l'on avait voulu la faire descendre d'un degré dans l'estime 35 qu'elle avait escaladée, lui faire sentir sa situation...
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Monsieur Parent
LE BAPTÊME
--Allons, docteur, un peu de cognac.
La cérémonie fut fixée au deux janvier. Depuis huit jours la terre était couverte de neige, d'un immense tapis livide et dur qui paraissait illimité sur ce pays plat et bas. La mer semblait noire, au loin derrière la plaine blanche; et on la voyait s'agiter, hausser son dos, rouler ses vagues, comme si elle eût voulu se jeter sur sa pâle voisine, qui avait l'air d'être morte, elle si calme, si morne, si froide. A neuf heures du matin, le père Kerandec arriva devant ma porte avec sa belle-soeur,...
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de le suivre, mais il eut bientôt perdu ses traces.
Chapitre 8 Une rencontre dansleStradone Cette mortavaitfaitgrand bruitparlaville ; maispersonne neput soupçonner lavéritable cause dusuicide dePierre Bathory, nisurtout queSarcany etSilas Toronthal eussentunepart dans cemalheur. C’était lelendemain, 6juillet, quedevait secélébrer lemariage deSava Toronthal etde Sarcany. La nouvelle decesuicide, accompli dansdescirconstances siémouvantes, Mme Toronthal nisa fille n’en eurent connaissance. SilasToronthal, d’accordavecSarcany, avaitprissesprécautio...
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La dame de Monsoreau v.
[*] La petite verole avait tellement maltraite M. le duc d'Anjou, qu'il semblait avoir deux nez. Mais non, repondit Saint-Luc, tu te trompes, Quelus, le roi ne vient pas parce qu'il a ete faire un pelerinage aux Minimes du bois de Vincennes, et le duc d'Anjou est absent parce qu'il est amoureux de quelque femme que j'aurai oublie d'inviter. Allons donc, dit Maugiron, as-tu vu la mine que faisait le roi a diner? Est-ce la la physionomie paterne d'un homme qui va prendre le bourdon pour fa...
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L'Etui de nacre
perçant, son nez camus, sa face riante.
pommier sauvage. Déjà, une neige de fleurs couronne les buissons d'épine noire. Attends-moi, vieillard. En trois bonds de chèvre il fut dans les bois et, quand il revint, Célestin crut voir marcher un buisson d'aubépine. Amycus disparaissait sous sa moisson parfumée. Il suspendit des guirlandes de fleurs à l'autel rustique; il le couvrit de violettes et dit gravement: \24 Ces fleurs, au dieu qui les fait naître! Et pendant que Célestin célébrait le sacrifice de la messe, le capripède, inclinant...
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Le Corricolo
La comtesse courut a une petite porte de degagement qui donnait de son cabinet de toilette dans le corridor, et
descendit au jardin.
Je ne demande pas l'aumone, dit la vieille femme, je dis la bonne aventure. Lia regarda alors celle qu'elle avait prise pour une pauvresse, et elle reconnut son erreur. En effet, ses vetemens, qui etaient ceux des paysannes de Solatra et d'Avellino, n'indiquaient pas precisement la misere; elle avait une jupe bleue bordee d'une espece de broderie grecque, un corsage de drap rouge, une serviette pliee sur le front a la maniere d'Aquila, un tablier autour duquel courait une arabesque, et de large...
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Molière Dom Juan acte 1 scène 1
son chat. Un mariage ne lui coûte rien à contracter; il ne se sert point d'autres pièges pour attraper les belles, et c'est un épouseur à toutes mains. Dame, demoiselle, bourgeoise, paysanne, il ne trouve rien de trop chaud ni de trop froid pour lui; et si je te disais le nom de toutes celles qu'il a épousées en divers lieux, ce serait un chapitre à durer jusques au soir. Tu demeures surpris et changes de couleur à ce discours; ce n'est là qu'une ébauche du personnage, et pour en achev...
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Une vie
Jeanne fut tellement émue qu'elle faillit pleurer.
Mais il l'interrompit : " Je m'en moque un peu de ce que peuvent dire et penser des gens d'hôtel. Tu vas voir comme ça me gêne. " Et il sonna. Elle ne disait plus rien, les yeux baissés, révoltée toujours dans son âme et dans sa chair, devant ce désir incessant de l'époux, n'obéissant qu'avec dégoût, résignée, mais humiliée, voyant là quelque chose de bestial, de dégradant, une saleté enfin. Ses sens dormaient encore, et son mari la traitait maintenant comme si elle eût partagé ses ardeu...
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Le gorille
Vous avez bien fait, me dit Laure, car si vous aviez accepté ce que M.
question.» \24Que dis-tu de cela, Adrien? fit Mayran en passant à M. de Vermont le journal qu'il venait de lire. \24J'ai vu ailleurs de semblables ordures, repartit le sceptique; dans certains pays d'Amérique, cela se fait couramment et avec non moins d'effronterie. \24Cela ne se pratique pas encore avec impunité en France, repartit Paul avec emportement, et malheur à l'auteur, quel qu'il soit, de cette infamie! L'ayant lue, vous vous en souvenez, je levai brusquement la séance et je repartis po...
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Du Côté de Chez Swann
soupçon peut-être calomnieux pour elle, destiné en tous cas à la faire souffrir et que rien ne pourrait plus
détruire, une fois la lettre partie.
changeait du tout au tout, aux yeux des autres, l'aspect même des signes extérieurs par lesquels ce caractère se manifestait. Un mois après le jour où il avait lu la lettre adressée par Odette à Forcheville, Swann alla à un dîner que les Verdurin donnaient au Bois. Au moment où on se préparait à partir, il remarqua des conciliabules entre Mme Verdurin et plusieurs des invités et crut comprendre qu'on rappelait au pianiste de venir le lendemain à une partie à Chatou; or, lui, Swann, n'y ét...
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Jean Marie Domenach. Commentaire.
et plus profonde, si l'on pense que le phénomène du trag ique consti tue une structure fondamen tale de l'un ivers. On objectera peut être qu'il en va de même pour comique, qui ne qualif ie pas uniqu ement un genr e littérai re; il est vrai qu'il y a des spect acles comiques, indé pendam ment de to ute représenta tion théâtra le. Mais lorsqu' à propos de qu elque incident, on dit : «C'est comique », on ne désigne qu'un aspe ct extér ieur d'un événement ou d...
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Balzac, le Lys dans la vallée (extrait).
viendra la mort ont dû vous attester que cet âge finissait, et votre constant triomphe a été d’en prolonger les muettes délices. Un amour sans possession se soutient par l’exaspération même des désirs ; puis il vient un moment où tout est souffrance en nous, qui ne ressemblons en rien à vous. Nous possédons une puissance qui ne saurait être abdiquée, sous peine de ne plus être hommes. Privé de la nourriture qui le doit alimenter, le cœur se dévore lui-même, et sent un épuisement qui n’est pas la...
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TEXTE: MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS. DESCARTES
Or, qu'il y ait en nous quelque idée d'un être souverainement puissant et parfait, et aussi que la réalité objective de cette idée nese trouve point en nous, ni formellement, ni éminemment, cela deviendra manifeste à ceux qui y penseront sérieusement, et quivoudront avec moi prendre la peine d'y méditer ; Et toutefois, en faveur de ceux dont la lumière naturelle est si faible qu'ils ne voient pas que c'est une première notion que toute laperfection qui est objectivement flans une idée doit être...
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L'Argent
qu'on lui rapportait de toutes parts.
Se levant, il l'interrompit. Lui qui ne riait jamais, il eut un petit ricanement, tellement cette duperie brutale à l'égard d'une femme jeune et jolie, l'amusait. " Un conseil, mais je ne vous le refuse pas, ma bonne amie... Ecoutez-moi bien. Ne jouez pas, ne jouez jamais. Ça vous rendra laide, c'est très vilain, une femme qui joue. " Et, quand elle s'en fut allée, hors d'elle, il s'enferma avec ses deux fils et son gendre, distribua les rôles, envoya tout de suite chez Jacoby et chez d'...
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VOLTAIRE – « Femmes, soyez soumises à vos maris »
les traite d' « imbéciles » et le chiasme ligne 40-41 « qui nous apprennent ce qu'il faut ignorer, et qui nous laissentignorer ce qu'il faut apprendre » appui son blâme. Selon elle, l'Eglise met tout en avant afin de maintenir l'inférioritéde la femme dans la société des lumières.La Maréchale fait donc de nombreuses revendications féministes afin de dénoncer la domination masculine. Elle meten avant des arguments plus ou moins irréfutables. Et fait notamment des revendications quant à l'inégalit...
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Définition et usage du mot:
BAZAR, substantif masculin.
312639 Qu'est-ce que tu dis de ça, toi : À brocanter, joli petit bazar entre cour et jardin... ah!... Il ne comprend pas!... Quel serin que ce médard!...toi, tu mettrais tout bêtement : À vendre, jolie petite maison... EUGÈNE LABICHE, Deux papas très bien, 1845, I, 1, page 380. C.— Péjoratif.1. Magasin où l'on vend des objets de peu de valeur.· Article de bazar. Objet de peu de valeur : Camelote de bazar (PAULLÉAUTAUD, Journal littéraire, 4, 1922-24, page 58 ).— Par extension et au figuré. [En p...
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Le Rouge et Le Noir
Les façons de ces gens-là blessaient M.
Mais laissons ce petit homme à ses petites craintes pourquoi a-t-il pris dans sa maison un homme de coeur tandis qu'il lui fallait l'âme d'un valet? Que ne sait-il choisir ses gens? La marche ordinaire du XIXe siècle est que, quand un être puissant et noble rencontre un homme de coeur, il le tue, l'exile, l'emprisonne ou l'humilie tellement, que l'autre a la sottise d'en mourir de douleur. Par hasard ici, ce n'est pas encore l'homme de coeur qui souffre. Le grand malheur des petites villes de Fr...
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Pauline
Lavallée d'un ton paternel; mais vois à quoi tu t'exposes d'aller ainsi seule la nuit.
Laurence fut fort surprise le soir, au moment de se coucher, de voir entrer dans sa chambre, d'un air calme et avec des manières affectueuses, Pauline, qui, depuis huit jours, ne lui avait adressé que des paroles sèches et ironiques. Elle tenait une lettre qu'elle lui remit, en lui disant que c'était Lavallée qui l'en avait chargée. En reconnaissant l'écriture et le cachet de Montgenays, Laurence pensa que Lavallée avait eu quelque bonne raison pour la charger de ce message, et que le moment éta...
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J'ai donc envoyé la liste des noms de ma famille.
Saul Abraham J'écoutais et,lorsqu'il aprononcé lenom d'Ester, j'aieulesouffle coupé.Elleavait semblé appartenir siabsolument àla partie lointaine etintouchable dupassé denotre famille, l'épouse de mon oncle Shmiel, quelefait deparler àquelqu'un quiavait avecelleunlien deparenté plus proche quelemien – àson neveu, enfait, aucousin germain desfilles quejem'étais habitué àconsidérer comme« nos »cousines –, deparler àquelqu'un quiavait peut-être des disparus uneconnaissance glanéedufait d'une rela...
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L’art : évasion du monde ou dévoilement du sens ?
409 La fin de l’art est-elle la vérité ? L’art peut-il échapper au critère du beau et du laid ? Peut-on expliquer une œuvre d’art ? Embellir la vie, est-ce la seule fonction de l’art ? L’artiste est-il simplement un technicien ? L’art peut-il ne pas être sacré ? (Art ; religion) Est-il possible dans le domaine des arts d’avoir tort ou raison lorsqu’on dit : « c’est beau » ? En quel sens peut-on dire que le monde ne serait pas visible sans l’art ? Les qualités de l’artist...
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Nicéphore Ier et Hârûn al-Rashîd. Histoire de l'Orient Médiéval
s'échangent des lettres. L'empereur des Rûm (ou Roûm : nom donné aux byzantins par les arabes) dans la sienne provoque le calife Abbasside non seulement en annonçant avoir décidé de ne plus payer le tribut annuel mais aussi en demandant le remboursement des tributs précédemment versés. En lisant cette lettre Hârûn entre dans une grande colère si bien qu'aucuns de ses proches n'osent lui adresser la parole, le calife écrit ensuite au dos de cette lettre une réponse annonçant une future guerre ara...