852 résultats pour "entendement"
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Dumas, le Comte de Monte-Cristo (extrait).
« Que cherche-t-il donc ? se demanda Dantès. Une bêche sans doute. » Une exclamation de satisfaction indiqua que le fossoyeur avait trouvé ce qu’il cherchait. « Enfin, dit l’autre, ce n’est pas sans peine. — Oui, répondit-il, mais il n’aura rien perdu pour attendre. » À ces mots, il se rapprocha d’Edmond, qui entendit déposer près de lui un corps lourd et retentissant ; au même moment, une corde entoura ses pieds d’une vive et douloureuse pression. « Eh bien ! le nœud est-il fait ? » demand...
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Claire de Lune
Le medecin s'etait retire: les deux gardes, apres avoir rode quelque temps, d'un pas leger, par la chambre,
sommeillaient maintenant sur des chaises.
Le docteur Bonenfant cherchait dans sa memoire, repetant a mi-voix: Un souvenir de Noel? ... Un souvenir de Noel? ... Et tout a coup, il s'ecria: Mais si, j'en ai un, et un bien etrange encore; c'est une histoire fantastique. J'ai vu un miracle! Oui, Mesdames, un miracle, la nuit de Noel. Cela vous etonne de m'entendre parler ainsi, moi qui ne crois guere a rien. Et pourtant, j'ai vu un miracle! Je l'ai vu, dis-je, vu, de mes propres yeux vu, ce qui s'appelle vu. En ai-je ete fort surpris? no...
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Cas pratique
La Cour d’Appel d’Aix en Provence, dans un arrêt en date du 18 mars 2006, le déboute de sa demande au titre que l’acte produit, sur lequel seule la signature est de la main du débiteur, ne constitue qu’un « commencement de preuve par écrit ». Critiquant cet argumentaire, le débiteur se pourvoit alors en cassation. L’adaptation du droit de la preuve aux nouvelles technologies de l’information et signature électronique influe t’elle sur le mode de preuve apportée de façon dactylographiée d...
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Le mot "fantaisie" dans l'oeuvre de DESCARTES
au contraire, je ne les appelle point ici de ce nom, en tant qu'elles sont en la fantaisie corporelle, c'est-à-dire en tant qu'elles sontdépeintes en quelques parties du cerveau, mais seulement en tant qu'elles informent l'esprit même, qui s'applique à cette partie ducerveau. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS, Axiomes ou Notions communes. une idée, dis-je, inhérente en l'esprit même, et non pas une image dépeinte en la fantaisie ; MEDITATIONS MET...
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-- Faut pas avoir peur.
là. Même sila maison cessaitdes’enfoncer, mêmesila pluie s’arrêtait, ilsétaient perdus. Seulungel brutal pouvait solidifier laboue, maisenmême temps, illes pétrifierait dansleurs vêtements trempés.Cequi était leplus près d’eux, c’était les derniers troncsqu’ilavait ébranchés. Ildevait bienyavoir aumoins trente pas,peut- être quarante pourlesatteindre. Maisleurbase reposait surlaterre ferme. Cyrille s’accroupit devantlesenfants blottiscontre leurmère. D’une voixforte, mais sans crier, ildit : — C...
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Le Docteur Pascal
impuissant.
De nouveau, Clotilde protestait, se desesperait. --Mais comment aurais-je pu savoir?... J'ai obei, j'ai mis toute ma tendresse dans mon obeissance. --Ah! cria encore Martine, il me semble que j'aurais devine, moi! Ramond intervint, parla doucement. Il avait repris les mains de son amie, il lui expliqua que le chagrin avait pu hater l'issue fatale, mais que le maitre etait malheureusement condamne depuis quelque temps. La maladie de coeur dont il souffrait devait dater d'assez loin deja: beaucoup...
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Grand oral du bac : LE SIÈCLE DES LUMIÈRES
Le siècle des lumières règne de Louis XIV- à l'Esq uisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain (1793) du marquis de Condorcet (1743-1794) -une synthèse de l'histoire de l'humanité -, le mouve ment des Lumières est le mouvement intellectuel d'un siècle. Si ce mouvement est cosmopolite (il s'appelle Aufklarung en Allemagne, Enlighten ment en Angleterre, 11/uminismo en Italie), c'est en France que se cristallisent et c'est de F...
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Commentaire composé : Alain Bosquet, "Paris" (Sonnets pour une fin de siècle)
comme l'affirme la chute du poème, si l'on sait se laisser aller à l'inspiration, dont "le moindre vent" est ici unemétaphore. II. Une divagation poétique 1. Une invitation au voyage - Paris, ville géographiquement bien définie, ancrée dans un site précis, ce que rappelle le verbe bâtir (v. 2), devientau gré de l'imagination du poète, un voyageur qui parcourt le monde, quittant la protection du "port" pour semétamorphoser en "une île au large du Japon", bien que la comparaison attén...
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Eugenie Grandet
Vous vous connaissez a ca, pas vrai?
J'ai bien vu que ca te contrariait; mais le vent etait aux des Grassins. Es-tu bete, avec tout ton esprit?... Laisse-les s'embarquer sur un nous verrons du pere Grandet, et tiens-toi tranquille, mon petit: Eugenie n'en sera pas moins ta femme. En quelques instants la nouvelle de la magnanime resolution de Grandet se repandit dans trois maisons a la fois, et il ne fut plus question dans toute la ville que de ce devouement fraternel. Chacun pardonnait a Grandet sa vente faite au mepris de la foi...
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La pensée de Thomas Hobbes
La nature humaine Sous l’impression décisive de la lecture d’Euclide, Thomas Hobbes élabore une philosophie mécaniste : il s’agit d’une conception matérialiste qui perçoit les phénomènes – c.-à-d. les faits sensibles aussi bien spirituels que naturels – suivant les liens de cause à effet. Il essaie de prendre, dans l’explication du monde et de l’homme, la raison pour principe et le mouvement pour instrument. Le monde de Hobbes est un monde de corps en mouvements indépendants de to...
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Quel avantage y a-t-il à se croire libre ?
désormais. L'illusion sur soi-même de l'homme agissant, la conviction de son libre arbitre, appartientégalement à ce mécanisme, qui est objet de calcul." Nietzsche. "Or, supposons maintenant que cette distinction nécessairement faite par notre Critique entre leschoses comme objets d'expérience et ces mêmes choses comme choses en soi ne fût pas du toutfaite, alors, le principe de causalité, et, par conséquent, le mécanisme naturel dans la détermination deschoses, devrait s'étendre absolu...
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Agathe et le président - Electre de Giraudoux
AGATHE.Je suis jolie et il est laid.Je suis jeune et il est vieux.J'ai de l'esprit et il est bête. J'ai une âme et il n'en a pas. Et c'est lui qui a tout. En tout cas, il 35 m'a. Et c'est moi qui n'ai rien. En tout cas, je l'ai. Et jusqu'à ce matin, moi qui donnais tout, c'est moi qui devais paraître comblée. Pourquoi ? ... Je lui cire ses chaussures, Pourquoi? ... Je lui brosse ses pellicules. Pourquoi? ... Je lui filtre...
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La Main Gauche
de son souffle, je pris mon chapeau, afin de me sauver.
Pas de lune! Quelle nuit! j'avais peur, une peur affreuse dans ces étroits sentiers, entre deux lignes de tombes! Des tombes! des tombes! des tombes! Toujours des tombes! A droite, à gauche, devant moi, autour de moi, partout, des tombes! Je m'assis sur une d'elles, car je ne pouvais plus marcher tant mes genoux fléchissaient. J'entendais battre mon coeur! Et j'entendais autre chose aussi! Quoi? un bruit confus innommable! Était-ce dans ma tête affolée, dans la nuit impénétrable, ou sous la terr...
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Lusignan retrouve ses enfants (Zaïre).
Je revois... je succombe à mon saisissement.ZAÏREQu'entends-je? et quel soupçon m'agite en ce moment? Ah, seigneur!LUSIGNANDans l'espoir dont j'entrevois les charmesNe m'abandonnez pas, Dieu qui voyez mes larmes!Dieu mort sur cette croix, et qui revis pour nous,Parle, achève, ô mon Dieu! ce sont là de tes coups.Quoi! madame, en vos mains elle était demeurée?Quoi! tous les deux captifs, et pris dans Césarée!ZAÏREOui, seigneur.NÉRESTANSe peut-il?LUSIGNANLeur parole, leurs traits,De leur mère en ef...
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179009
Maintenant, Israël, écoute les lois et les ordonnances que je vous enseigne.
179009 l'Éternel, ton Dieu, et tu écouteras sa voix; car l'Éternel, ton Dieu, est unDieu de miséricorde, qui ne t'abandonnera point et ne te détruira point: iln'oubliera pas l'alliance de tes pères, qu'il leur a jurée. Interroge lestemps anciens qui t'ont précédé, depuis le jour où Dieu créa l'homme sur laterre, et d'une extrémité du ciel à l'autre: y eut-il jamais si grand événement,et a-t-on jamais ouï chose semblable? Fut-il jamais un peuple qui entendît lavoix de Dieu parlant du milieu du fe...
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Une vie
encore, et elle ne rêvait que la campagne.
ce ruissellement tiède, se sentait revivre ainsi qu'une plante enfermée qu'on vient de remettre à l'air ; et l'épaisseur de sa joie, comme un feuillage, abritait son coeur de la tristesse. Bien qu'elle ne parlât pas, elle avait envie de chanter, de tendre au-dehors sa main pour l'emplir d'eau qu'elle boirait ; et elle jouissait d'être emportée au grand trot des chevaux, de voir la désolation des paysages, et de se sentir à l'abri au milieu de cette inondation. Et sous la pluie acharnée l...
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La Bete Humaine
Il parlait au hasard, d'abondance.
\24Vous savez, reprit celle-ci, qu'ils sont bien capables d'avoir profité de leur voyage à Paris, pour demander votre expulsion... On m'a affirmé qu'ils ont écrit au directeur une longue lettre où ils font valoir leur droit. Madame Lebleu suffoquait. \24Les misérables!... Et je suis bien sûre qu'ils travaillent pour mettre la buraliste avec eux; car voici quinze jours qu'elle me salue à peine, celle-là... Encore quelque chose de propre! Aussi, je la guette... Elle baissa la voix pour affirmer qu...
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- Ne te mêle pas de ça.
son esprit tournait enrond comme unrat qui cherche untrou pour fuir.Mr.Edwards savait toutsurl’incendie. Quelqu’un d’autresavait-il ? Comment l’avait-ilappris ? Lorsqu’elle seposait cesquestions, uneterreur àen vomir l’emplissait. D’après cequ’elle entendait, elleapprit quelegrand maigre étaitleshérif, qu’ilvoulait l’interroger etque lejeune homme quis’appelait Adams’yopposait. Peut-être leshérif était-il aucourant del’incendie ? C’est enentendant uneconversation àhaute voixqu’elle définit salig...
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La Terre
Certainement, Lise et Francoise ne s'adoraient plus de leur grande tendresse d'autrefois.
Il etait mal plante, il s'emporta. Nom de Dieu! as-tu fini de m'eplucher?... Ne regarde pas, si ca t'offusque... Tas donc bien envie d'en tater, morveuse, que t'es toujours la-dessus? Elle rougit encore, elle begaya, tandis que Lise avait le tort d'ajouter: Il a raison, tu nous embetes a la fin... Va-t'en, si l'on n'est plus libre chez soi. C'est ca, je m'en irai, dit rageusement Francoise, qui sortit en faisant claquer la porte. Mais, le lendemain, Buteau etait redevenu gentil, conciliant et...
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Le mot "imaginaire" chez René DESCARTES
Mais les choses auxquelles sous quelque considération seulement je ne vois point de fin, comme l'étendue des espacesimaginaires, la multitude des nombres, la divisibilité des parties de la quantité et autres choses semblables, je les appelle indéfinies,et non pas infinies, parce que de toutes parts elles ne sont pas sans fin ni sans limites. MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS. De plus, à quoi servirait l'infinie puissance de cet infini imaginaire, s'il...
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Une vie
qu'en ses mollets et jusqu'en ses cuisses des vibrations couraient qui la faisaient se retourner sans cesse,
s'agiter, s'énerver à l'excès.
et, comme il la rejoignait encore, elle ouvrit brusquement la porte du jardin et s'élança dans la campagne. Le contact glacé de la neige où ses jambes nues entraient parfois jusqu'aux genoux lui donna soudain une énergie désespérée. Elle n'avait pas froid, bien que toute découverte ; elle ne sentait plus rien tant la convulsion de son âme avait engourdi son corps, et elle courait, blanche comme la terre. Elle suivit la grande allée, traversa le bosquet, franchit le fossé et partit à tra...
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Du haut de l'escalier, on apercevait des petites boules glisser alertement sur des tapis
verts et, d'autres plus légères, zébrer le brouillard qui s'élevait des demis de bière et
des bretelles humides.
intérieure et,sur leplan delapolitique extérieure, dedénaturer àl’usage desétrangers l’héritage magnifique quelescuisines deFrance ontreçu desGaulois, àqui l’on doit, en outre, comme chacunsait,lesbraies, latonnellerie etl’art non figuratif. — Vous m’empêcherez toutdemême pasdedire, ditZazie, quec’(geste) est dégueulasse. — Bien sûr,bien sûr,ditGabriel, jeveux pasteforcer. Jesuis compréhensif moi,pas vrai, madame ? — Des fois,ditlaveuve Mouaque. Desfois. — C’est pastellement ça,ditTrouscaillon,...
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Notre Dame de Paris
Quoi?
étaient survenus de nouveaux personnages faisant partie du cortège dont les noms et qualités, lancés tout au travers de son dialogue par le cri intermittent de l'huissier, y produisaient un ravage considérable. Qu'on se figure en effet, au milieu d'une pièce de théâtre, le glapissement d'un huissier jetant, entre deux rimes et souvent entre deux hémistiches, des parenthèses comme celles-ci: Maître Jacques Charmolue, procureur du roi en cour d'église! Jehan de Harlay, écuyer, garde de l'o...
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La question de la conscience
peux saisir en moi même que je suis occupé à percevoir un arbre ou un bâtiment dans la cour et ce second exemple suffit pour nous apprendre que pour la pensée c'est donc une seule et même chose que de s'exercer par exemple et de se ressaisir elle même dans on propre exercice. Par conséquent ces deux exemples nous permettes de conférer une signification plus stricte aux expressions commune...
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Le Grand Meaulnes
"Peut-être rencontrerons-nous Frantz de Galais", se disait Meaulnes, le coeur battant.
CHAPITRE PREMIER. Le Grand Jeu. Le grand vent et le froid, la pluie ou la neige, l'impossibilité où nous étions de mener à bien de longues recherches nous empêchèrent, Meaulnes et moi de reparler du Pays perdu avant la fin de l'hiver. Nous ne pouvions rien commencer de sérieux, durant ces brèves journées de février, ces jeudis sillonnés de bourrasques, qui finissaient régulièrement vers cinq heures par une morne pluie glacée. Rien ne nous rappellait l'aventure de Meaulnes sinon ce fait étrange q...
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Pouvoir Des Fables
deux récits. Le vers 15 «Que fit le harangueur ? Il prit un autre tour » témoigne du changement de méthode de l'orateur.Le recours au discours direct, qui participe au caractère plaisant de la fable, est efficace et donne l'impression au lecteur departiciper au débat. On repère alors les éléments propres à la fable, notamment le recours aux animaux (anguille et hirondelle).Mais le dialogue permet surtout au narrateur de témoigner du réveil du peuple : « Par l'Apologue réveillé » (vers 29). Celui...
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idées, c'est pourquoi l'Occident en était venu à se mépriser et se jetait en troupeau sur les routes, fuyant vers le nord, sans
doute vaguement conscient qu'il s'était déjà perdu en sécrétant trop de laideurs qui ne valaient même plus la peine d'être
défendues.
IV C’était unenuit étrange, tellement paisiblequeNew York nesesouvenait pasenavoir vécudesemblable depuisplusd’une trentaine d’années. CentralParkdésert, vidédemilliers deCaïn. Onaurait puyenvoyer jouerdeblondes fillettesenjupe courte, duveteuses, toutesfraîches, rosesdeplaisir depouvoir enfincourir derrière uncerceau. Ghettosnoirsetportoricains calmes comme deséglises. Ledocteur Norman Halleravaitouvert sesfenêtres. Ilécoutait laville etn’entendait rien. D’ordinaire, montaientversluiàcette heur...
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Le Rouge et Le Noir
Julien pensait à Mme de Rênal.
au hasard. Il récita: sa mémoire se trouva fidèle, et ce prodige fut admiré avec toute la bruyante énergie de la tin d'un dîner. Julien regardait la figure enluminée des dames; plusieurs n'étaient pas mal. Il avait distingué la femme du percepteur beau chanteur. \24J'ai honte, en vérité, de parler si longtemps latin devant ces dames, dit-il en la regardant. Si M. Rubigneau, c'était le membre des deux académies, a la bonté de lire au hasard une phrase latine, au lieu de répondre en suivant le tex...
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O' Casey, la Charrue et les Étoiles (extrait).
Le bouton d’or resplendissait, Nora, Et dedans la brise il valsa, Quand je t’ai dit, Nora, que je t’aimais, Quand tu m’as dit que tu m’aimais ! Et l’abeille et l’oiseau chantaient, Nora, Une extase promise à toi, Quand je t’ai dit, Nora, que je t’aimais, Quand tu m’as dit que tu m’aimais ! Nora l’embrasse. On frappe à la porte de droite : silence ; ils écoutent. Nora s’agrippe à Clitheroe. On frappe encore, plus fort. CLITHEROE . — Je me demande qui ça peut être. NORA , un peu nerveuse. — N’y...
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TEXTE: MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS. DESCARTES
Or, qu'il y ait en nous quelque idée d'un être souverainement puissant et parfait, et aussi que la réalité objective de cette idée nese trouve point en nous, ni formellement, ni éminemment, cela deviendra manifeste à ceux qui y penseront sérieusement, et quivoudront avec moi prendre la peine d'y méditer ; Et toutefois, en faveur de ceux dont la lumière naturelle est si faible qu'ils ne voient pas que c'est une première notion que toute laperfection qui est objectivement flans une idée doit être...
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La Chartreuse de Parme
s'étant aperçue de sa mortelle jalousie, elle voulait la lui reprocher et en même temps l'en consoler par ces
regards si tendres.
Fabrice ne devina point son bonheur, trouvant le lendemain les fenêtres de la cantatrice soigneusement fermées, et ne la voyant nulle part, la plaisanterie commença à lui sembler longue. Il avait des remords."Dans quelle situation est-ce que je mets ce pauvre comte Mosca, lui ministre de la Police! on le croira mon complice, je serai venu dans ce pays pour casser le cou à sa fortune! Mais si j'abandonne un projet si longtemps suivi, que dira la duchesse quand je lui conterai mes essais d'amour?"...
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Norbert Elias la société des individus
l'intermédiaire d'autres Hommes certaines choses au bon moment avec les termes correspondants. Il y a donc, d'une part, un bon moment pour apprendre certaines choses, on ne le fait pas à n'importe quel moment (exemple : marcher, on le fait quand on est enfant et non quand on a 25 ou 30 ans) et, d'autre part, on ne peut pas apprendre tout seul ou connaître déjà la chose (exemple : quand on apprend à parler, c'est par l'intermédiaire de notre entourage que nous y arrivons, en les entendant...
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ÉMILE AUGIER (1820-1889). Le Gendre de M. Poirier
POIRIER. — Je le veux. Continuez.VATEL. — Relevé : la carpe du Rhin à la Lithuanienne, les poulardes à la Godard... le filet de bœuf braisé à laNapolitaine, le jambon de Westphalie, rôti madère....POIRIER. — Voici un relevé plus simple et plus sain : la barbue sauce aux câpres... le jambon de Bayonne auxépinards, le fricandeau à l'oseille, le lapin sauté.VATEL. — Mais, monsieur Poirier... je ne consentirai jamais....POIRIER. — Je suis le maître ici... entendez-vous? Continuez.VATEL. — En...
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Du Côté de Chez Swann
savait qu'elle était toujours à la maison à faire sa sieste ou à écrire des lettres avant l'heure du thé, et où il
aurait plaisir à la voir un peu sans la déranger.
l'emploi des journées d'Odette des renseignements sans lesquels il se sentirait malheureux, aussi bien qu'il en réservait pour d'autres goûts dont il savait qu'il pouvait attendre du plaisir, au moins avant qu'il fût amoureux, comme celui des collections et de la bonne cuisine. Quand il voulut dire adieu à Odette pour rentrer, elle lui demanda de rester encore et le retint même vivement, en lui prenant le bras, au moment où il allait ouvrir là porte pour sortir. Mais il n'y prit pas garde...
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Conatus et philo allemande (mémoire M1)
Notre lecture générale de l’ Éthique 1 s’installe dans une attention au dessin que son propos exprime. Un dessin au double trait : à la fois global et géométrisé dans lequel les éléments sont inclus, à la fois particulier dans lequel chaque élément se présente comme ancrage singulier d'une forme approchée par conjonction des éléments, au regard de la causalité immanente au fondement du projet. Un propos à la double incidence : à la fois explicite, p...
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venu à escorter les Juifs américains dans les shtetls de leurs ancêtres, et il nous avait répondu,
avec un peu de circonspection, Je ne dis pas ce que je fais à la plupart des gens, je ne crois pas
qu'ils comprendraient.
toujours envie ;elle vivait enbas delaroute. Peut-être quecette Olgaserait enmesure de nous direquelque chose. Nous noussommes levéstousensemble, Ninaprenant avecautorité latête delaprocession – elle nousavait clairement adoptés,nousetnotre quête – etnous avons descendu laroute en direction dechez Olga. La route quenous avions empruntée pourallerdel'appartement deNina àla maison d'Olga, nous l'avons découvert parlasuite, étaitlaroute quiconduit ducentre delaville aucimetière, en passant parlavie...
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Réfutation de l'éclectisme, Pierre Leroux
chose observée, ce qui est impossible à appliquer à la philosophie car elle fait appel aux sens pour étudier leschoses. Le critérium de vérité en philosophie comme en science c'est l'observation extérieure censée forger uneconnaissance des choses. Mais Pierre Leroux soulève alors la question de savoir ce que serait une méthode plusjuste pouvant être appliqué à la philosophie et qui serait alors un critérium de certitude ? Selon Pierre Leroux la philosophie a un objet plus large que la p...
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vu plus du vaste monde qu'un héros homérique.
du commentateur midrashiqueBereishitRabbah—explique mieuxencore laraison pour laquelle unetelle garantie estnécessaire :Abraham redoutait quelacirconcision, bris,queDieu exigera comme unsigne del'engagement deson nouveau peuplevis-à-vis delui, eût pour effet de l'isoler dangereusement dureste del'humanité, etdonc Dieuadû lerassurer. DansBereishit Rabbah 46,3,nous apprenons qu'Abramadit, «Avant quejesois entré danscebris, lesgens venaient àmoi. Continueront-ils àvenir àmoi, après quejesuis entré...
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Du Côté de Chez Swann
nous pourrions nous mettre à couvert.
Père qui faisait descendre vers lui, inégalement longues, comme les rayons d'un ostensoir d'autel, les tiges d'or effrangées de son soleil reparu. Quelquefois le temps était tout à fait gâté, il fallait rentrer et rester enfermé dans la maison. Çà et là au loin dans la campagne que l'obscurité et l'humidité faisaient ressembler à la mer, des maisons isolées, accrochées au flanc d'une colline plongée dans la nuit et dans l'eau, brillaient comme des petits bateaux qui ont replié leurs voiles...
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Le mot "matérielle" dans l'oeuvre de Descartes
De l'existence des choses matérielles, et de la distinction réelle entre l'âme et le corps de l'homme. Il ne me reste plus maintenant qu'à examiner s'il y a des choses matérielles : De plus, la faculté d'imaginer qui est en moi, et de laquelle je vois par expérience que je me sers lorsque je m'applique à laconsidération des choses matérielles, est capable de me persuader leur existence : TEXTE: MEDITATIONS METAPHYSIQUES, REPONSES DE L'AUTEUR AUX SECONDES OBJECTIONS. DESCARTES A quoi j'ajou...
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Mon fils est la réincarnation de l'homme que j'ai tué.
l’affaire. —Navarro n’estpasàmes trousses, dis-jed’une voixdurcie parlafureur. Ilpoursuit Alex.Parce qu’ilcroit qu’Alex estlaréincarnation deMcKinnon. Parcequ’ilveut laformule. Parcequ’ilpense qu’Alex s’ensouvient peut-être. —Exactement, renchéritTess.Lacible, c’estAlex. Depuis ledébut ! Ça collait. Nom deDieu, çacollait vraiment. Et sic’était vrai…alors,pouruneraison bizarre, unmotif detaré, dekarma detête denœud, celui,quel qu’il soit, quidécide comment ceschoses-là arrivent,celui-làavaitfourr...
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- Mais, dit le lieutenant en arrêtant la main que Maurevel posait sur le marteau de la porte, mais, capitaine,
cet appartement est celui du roi de Navarre.
Deux dessbires, c’est-à-dire ceuxquiétaient entrésavecMaurevel danslachambre duroi, entendirent seuls ces paroles terribles ; maisenmême tempsqu’elles avaientétédites, lepistolet s’étaitabaissé àla hauteur du front deMaurevel. Maurevelsejeta àgenoux aumoment oùdeMouy appuyait ledoigt surladétente ; lecoup partit, etun des gardes quisetrouvaient derrièrelui,etqu’il avait démasqué parcemouvement, tombafrappé au cœur. Aumême instant Maurevel riposta,maislaballe allas’aplatir surlacuirasse deDe Mouy...
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COMMENTAIRE COMPOSE - Aragon - "Je dis la paix..." (Les Yeux et la Mémoire)
Sans doute le poème paraît-il au premier abord bien discret à ce sujet.* mais toute la 1° strophe y fait référence en renvoyant à un moment précis de l'histoire, en liaison étroite avec la date du recueil,1954; l'article défini "la paix" retrouve ici son sens étymologique (en latin : illa, qui a donné la forme féminine de l'article définifrançais, est adjectif démonstratif), il s'agit donc de cette paix précise qui vient d'avoir lieu et que le poète, ancien combattant desdeux guerres mondiales,...
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Commentaire : Victor Hugo, Notre Dame de Paris, livre VIII, chapitre IV, (1831), « Ecoute. Un jour…Je le crus »
▪ « ange » : « un spectacle pas fait pour des yeux humains », « Dieu l'eût préférée à la vierge, et l'eût choisi pour sa mère »,« beauté surhumaine » + Caractère lumineux du portrait : « à son front une couronne d'étoiles », « comme une nuit d'été »,« quelque chose de lumineux dans la lumière même du soleil » : (Cf. tableau religieux avec auréole représentée autour de la têtedes saintes, imagerie traditionnelle dans l'iconographie au Moyen Age)▪ Démon : référence à « l'enfer », à « Satan », « C'...
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VIAU Théophile de, dit aussi Théophile : sa vie et son oeuvre
règlent des comptes, à cene occasion, avec les libertins, suspects à la fois d'athéisme et d'insoumission à la monarchie l voir LIBERTINS). Théophile a pris peur et s'est enfui; on le rattrape, et on l'emprisonne au Châtelet dans la cellule de Ravaillac. Il attend de 1623 à 1625 1 'instruc tion de son procès, tandis que l'on examine son œuvre pour y déceler les preuves de sa révolte contre l'ordre moral. Théophile est alors un écrivain célèbre, et son...
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ÉMILE ZOLA (1840-1902). Épisode de la bataille de Sedan. La Débâcle
La charge fut reprise, le 2e escadron s'avançait dans une furie grandissante, les hommes couchés sur l'encolure,tenant le sabre au genou, prêts à sabrer. Deux cents mètres encore furent franchis, au milieu de l'assourdissanteclameur de tempête. Mais, de nouveau, sous les balles, le centre se creusait, les hommes et les bêtes tombaient,arrêtaient la course de l'inextricable embarras de leurs cadavres. Et le 2e escadron fut ainsi fauché à son tour,anéanti, laissant la place à ceux qui le suivaien...
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La belle Lisa entra derrière lui dans cette nuit épaisse.
Cela lefit rire. Elleétait sortie delaresserre, s’essuyant lespieds, remontant unpeu sarobe, pourlagarer des ordures. Lui,souffla labougie, referma laporte. Elleeutpeur derentrer ainsidans lanuit, àcôté decegrand garçon ; elle s’en allaenavant, pournepas lesentir denouveau danssesjupes. Quand ill’eut rejointe : — Je suiscontente toutdemême d’avoir vuça. Ilya, sous cesHalles, deschoses qu’onnesoupçonnerait jamais.Je te remercie… Jevais remonter bienvite ; onnedoit plus savoir oùjesuis passée, àla...
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CHAPITRE DEUX
L'OMBRE DU PASSÉ
Les commentaires ne s'éteignirent pas en neuf jours, ni même en quatre-vingt-dix-neuf.
Il yeut des rumeurs d’étranges chosesquisepassaient danslemonde extérieur ; etcomme Gandalf n’avait pas encore reparuetn’avait pasenvoyé demessages depuisplusieurs années,Frodonrécoltait toutesles nouvelles qu’ilpouvait avoir.Onvoyait maintenant desElfes, quisepromenaient rarementdanslaComté, traverser lesoir lesbois endirection del’ouest ; ilspassaient etne revenaient pas ;mais ilsquittaient laTerre du Milieu etils ne sesouciaient plusdeses problèmes. Ilyavait toutefois desNains surlaroute, enn...
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Les Sens Ne Sont-ils Pas Suffisants Pour Nous Fournir Nos Connaissances ?
poche, etc.Lorsque je lis un livre ou bien que j'écoute une information, je suscite également l'usage de mes sens. Il existe un courant depensée, l'empirisme, notamment soutenu par Locke ( 1632-1704 ) et Hume ( 1711-1776 ) qui affirme cela.Les sens permettent donc d'être en contact avec le réel, selon les cinq sens que sont la vue, l'ouïe, l'odorat, le toucher et legouter. Le réel ainsi se donne, et ce dès la naissance, sans que nous ayons à fournir le moindre effort. Ainsi on peut sedemander co...
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Sarajevo : les bombes, la vie, les bombes
appellent des " petites bombes ", plusieurs pétards qu'ils enroulent et enflamment dans des boules en papier. Les pigeons sedéhanchent en piquant du bec dans des détritus recouvrant certains trottoirs. D'autres enfants, des femmes, des adolescentsmarchent d'un pas lent avec l'automatisme de l'habitude, des bidons vides à la main, à la recherche d'un point d'eau. Desmanteaux, de belles fourrures, des poignées de main, des sourires délicats : les habitants de Sarajevo renouent avec le furtif plais...